Karim Wade prend du galon et devient incontournable dans l’État : Un nouveau Jean Collin, en puissance

« Ils me haïssent, pourvu qu’ils me craignent », s’écriait Néron. Le président Wade semble avoir soufflé le slogan à son fils, Karim Wade. Après l’avoir appelé à ses côtés, en tant que conseiller financier, il commencera par soustraire de son nom « Roger », pour le « sénégaliser » par Meïssa. Il l’installera dans l’espace présidentiel et aidera son Karim Meïssa Wade à y marquer son territoire. Ensuite, il lui donnera le pouvoir et les moyens, en nommant l’ancien courtier de banque, anonyme, à la tête de l’Agence nationale de l’Organisation de la conférence islamique, avec à la clef, un budget de 476 milliards. Il lui ouvrira les portes des monarchies des pays du Golfe. Karim s’enrichira, se fera, bien, entourer et s’essayera en politique avec son mouvement « génération du concret ».

Knocked-out aux dernières élections locales, son père le relèvera et le bombardera ministre d’État, ministre de la Coopération internationale, de l’Aménagement du territoire, des Transports aériens et des Infrastructures. En un tour de baguette magique, il venait de tout lui donner, au nom des prérogatives que lui confère la Constitution. Depuis, Karim est le ministre que l’on sollicite pour des problèmes financiers, pour trouver un emploi, un poste de ministre, avoir des routes dans sa localité, voire, même, de l’électricité, etc. Bref, il est devenu le plus puissant Sénégalais. Même son père, fin propagandiste lui tire des éloges : il est le plus intelligent, le plus dynamique, le plus beau, etc. Mais, les Sénégalais en voudront-ils comme leur chef suprême ? Toute la question est là.

Le mathématicien Wade travaille à résoudre cette redoutable équation, dont on ne sait à combien d’inconnus. Pour l’heure Karim a pris tous les galons et est devenu incontournable dans l’Etat et le Pds. Détenteur de toutes les clefs du pays, les Sénégalais sont, pourtant, tous et toujours enfermés dans les difficultés.