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L’accusé se défend avec des coups de point

Ibrahima Gaye, avait perdu son argent avec lequel il devait assurer ses frais de transport pour rentre chez lui. Un individu l’approche et lui affirme avoir aperçu un certain Dominique Mendy, peintre, ramasser au sol le pognon avant de filer à l’anglaise. Il court alors vite interpellé le quidam et tente de le conduire à la gendarmerie de la localité pour solder leur différend. Mais, le suspect refuse et bande les muscles contre le maçon.


Rédigé par leral.net le Vendredi 8 Juillet 2011 à 19:04 | | 0 commentaire(s)|

L’accusé se défend avec des coups de point
C’est avec une bouche ensanglantée et une lèvre supérieure enflée que le maçon Ibrahima Gaye arrivé à la brigade de gendarmerie de Keur Massar pour déposer une plainte pour coups et blessures volontaires, occasionnant une incapacité temporaire de 15 jours, contre le peintre Dominique Mendy. Ce dernier a malmené et roué de coups de poings le maçon qui l’accusait de vol d’argent.
Mardi dernier, le sieur Ibrahima Gaye maçon quitte son lieu de travail et se dirige vers l’arrêt des cars pour prendre un véhicule puis rentre à la maison. Il a eu une somme de 15.000 francs, représentant ses frais de transport que son patron lui a remis en guide de rémunération de quelques journées de travail.
Arrivé à l’arrêt Gaye fouille les poches de ses habits et constate la disparition, comme par enchantement, de son argent (15.000francs). Il tournoie sur lui-même et examine fiévreusement ses vêtements sans voir l’ombre ni la couleur de ses sous. Il retourne alors sur ses pas, promène son regard au sol et retrouve le billet de 5.000 francs. Sur ce, il pense que les 10.000 francs restants sont dans les environs et cherche d’avantage. Mais sans succès.
Sur ces entrefaites, un individu qui attendait un véhicule à l’arrêt s’approche du maçon et lui souffle dans le creux de l’oreille avoir aperçu un jeune homme en train de ramasser lesdits 10.000 francs. Aussi, lui indique-t-il la direction du suspect ainsi que la description détaillée du faciès et des effets vestimentaires de ce dernier.
Le maçon suspend les investigations et file comme un dératé à l’endroit indiqué. Là, il aperçoit le bonhomme et l’interpelle. Mais celui-ci, flairant le coup, fait la sourde oreille, presse le pas et se faufile entre les passants. Mais Gaye le poursuit en courant et parvient à le rattraper. Aussi, interpelle-t-il l’inconnu qui prend la mouche et lui affirme n’avoir rien ramassé. Le maçon insiste, mais son vis-à-vis campe sur sa position et poursuit son chemin.
A son retour audit arrêt car, Gaye apprend après de sa source que le nommé Dominique Mendy a bel et bien ramassé son fris avant de l’emporté. Comme un cheval aiguillonné, il confie ses affaires à un tiers et court rattraper le présumé de nouveau, rouspète fort et menace de ses foudres le maçon si celui-ci continue à l’harceler.
Mais, n’ayant pas trop confiance, l’homme à la truelle reste zen face aux menaces et propose au jeune Mendy d’aller ensemble à la gendarmerie de la localité pour solder leur différend et tire l’affaire au clair. L’accusé s’y oppose systématiquement et demande au maçon de lui céder le passage. Celui-ci braque et prend au collet le peintre et tente vaille de la conduire à la brigade. Une dispute ponctuée de propos durs et violents éclate entre les deux qui finissent par en venir aux mains. « Je voulais qu’on aille ensemble à la gendarmerie pour régler le problème. Car on m’a signalé que s’était lui qui avait ramassé les 10.000 francs. Mais, il a refusé et m’a infligé en premier un violent coup de poing à la bouche. Ce qui m’a causé des blessures saignantes. Je me suis aussi retrouvé avec une lèvre supérieure de la face interne fendue. On s’est battu avant que des gens n’interviennent et nous séparent », déclare le maçon, dans sa plainte contre le peintre.
Pour sa part, Mendy a balayé d’un revers de la main les accusations de la partie civile et soutient n’avoir ni vu ni ramassé de l’argent. Il nie aussi avoir donné en premier un coup de poing au plaignant. «il voulait coute que coute me conduire à la gendarmerie comme si j’étais un vulgaire voleur, alors que j’étais innocent. Ce qui m’a choqué. Je me suis rebiffé, et m’a donné un coup de poing à la figure. J’ai riposté », se défend le mis en cause.
Dominique Mendy, peintre de profession a été déféré hier au parquet de Pikine par la gendarmerie de Keur Massar pour coups et blessures volontaires contre le sieur Ibrahima Gaye, maçon.

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