Leral.net - S'informer en temps réel

L'arrogance face à l'histoire : Jessye Ella Ekogha tente d'ensevelir la vérité du CGE sous le mépris !

Rédigé par leral.net le Samedi 15 Novembre 2025 à 16:36 | | 0 commentaire(s)|

Ce matin, devant la Cour qui dissèque les dérives de l'ancien régime, ce n'est pas tant un témoin qu'une certaine conception du pouvoir qui a comparu. Jessye Ella Ekogha, ex-Conseiller en communication du palais, s'est présenté à la barre, non pour éclairer les faits, mais pour les masquer sous un voile de prudence calculée et de mépris manifeste.
Son attitude, jugée orgueilleuse, condescendante et très suffisante, est l'incarnation même du système qu'il a si bien servi.
Coup de force (...)

- JUSTICE /

Ce matin, devant la Cour qui dissèque les dérives de l'ancien régime, ce n'est pas tant un témoin qu'une certaine conception du pouvoir qui a comparu. Jessye Ella Ekogha, ex-Conseiller en communication du palais, s'est présenté à la barre, non pour éclairer les faits, mais pour les masquer sous un voile de prudence calculée et de mépris manifeste.

Son attitude, jugée orgueilleuse, condescendante et très suffisante, est l'incarnation même du système qu'il a si bien servi.

Coup de force contre la démocratie : qui a « verrouillé » le CGE ?

La question est simple, mais la réponse est un mur de déni : que faisaient Jessye Ella Ekogha et la presse présidentielle, une entité dévouée exclusivement à la gloire du chef de l'État, au Centre Gabonais des Élections (CGE) dans la nuit du 29 août 2023 ?
L'ancien conseiller refuse obstinément de « reconnaître l'évidence » : sa présence n'avait « aucune base légale ». Le CGE, censé être le sanctuaire de la neutralité électorale, a été cyniquement transformé en plateau de propagande privé.

Pendant que les équipes de la presse nationale, comme celles de Gabon 24 mobilisées depuis le 27 août et dormant au studio, attendaient vainement, l'accès était totalement verrouillé. L'ordre était clair : bloquer la presse nationale et internationale pour ne laisser qu'une « équipe triée sur le volet », dont la communication présidentielle – qui n'est pourtant « pas un média », pour s'octroyer l'exclusivité de l'enregistrement et de la diffusion.

Ceci n'est pas une simple irrégularité : c'est une manœuvre préméditée visant à priver les citoyens de leur droit légitime à l'information. C'est l'aveu d'une peur panique de la vérité et la volonté d'imposer un contrôle total sur la narration médiatique à l'instant

L'ombre de la Young Team et l'évitement financier

Aujourd'hui, l'ancien homme fort du palais tente de minimiser la portée de cette « instrumentalisation flagrante des institutions ». Mais la Cour ne peut ignorer que cette « manœuvre n'était pas anodine ». Elle s'inscrivait dans un dispositif communicationnel clairement destiné à servir les intérêts d'Ali Bongo et de son cercle rapproché, la tristement célèbre Young Team.

L'enquête met en lumière un système où Jessye Ella Ekogha centralisait tout, agissant de concert avec le Ministre de la Communication de l'époque, M. Rodrigue Bissawou. Ils ont géré ces élections médiatiquement, avec une précipitation suspecte, en voulant proclamer les résultats dès le 27 août.

Mais le mépris du témoin atteint son paroxysme lorsqu'il s'agit d'argent. Interrogé sur le budget de la communication et sa gestion, M. Ekogha se réfugie dans un silence assourdissant. En refusant la transparence, il alimente non seulement les zones d'ombre, mais il confirme l'existence d'un système où le compte rendu n'existait pas.

La transition exige désormais la lumière. Face à l'arrogance et à la condescendance, seule la transparence totale sur la gestion des fonds et les ordres donnés permettra de purger les plaies d'une démocratie bafouée. La Cour a l'obligation de faire éclater la vérité, même si le témoin tente de la camoufler sous une suffisance qui n'a plus lieu d'être.

FK



Source : https://www.gabonews.com/fr/actus/justice/article/...