Leral.net | S'informer en temps réel

L’histoire de Demba Hamadi Sada Bâ, le berger au destin extraordinaire

Rédigé par leral.net le Mercredi 23 Juillet 2025 à 11:32 | | 0 commentaire(s)|

Demba Hamadi Sada Bâ était un jeune berger peulh, simple, discret, enraciné dans un petit village du Sénégal. Comme tant d’autres avant lui, il gardait un petit troupeau de moutons. Pas grand-chose, disaient certains. À leurs yeux, son troupeau était trop modeste pour espérer quoi que ce soit de grand.

Mais Demba, lui, portait en lui un rêve. Mieux encore : une vision.

Chez les Peulhs, on le sait bien — quand tu es berger, tu ne restes jamais longtemps au même endroit. Tu suis les saisons, tu poursuis les pâturages, tu avances avec la nature.

Alors un jour, Demba a pris une décision. Il a rassemblé son courage, son bâton, quelques provisions… et ses moutons. Il est parti.

Ce n’était pas un petit voyage. Il a marché des jours, puis des mois, et enfin des années. Cinq ans. Cinq années loin de chez lui, seul avec ses bêtes. Mais ce n’était pas du temps perdu.

Chaque jour était une leçon. Il apprenait à mieux nourrir, mieux soigner, mieux comprendre ses moutons. Il rencontrait d’autres bergers, découvrait d’autres races, d’autres méthodes. Il observait, il écoutait, il innovait.

Et peu à peu, son troupeau se transforma. Ses moutons devinrent plus nombreux, plus robustes, plus élégants. Leur laine était plus dense, leur allure plus noble, leur santé remarquable. Ce n’étaient plus des moutons ordinaires. C’étaient des bêtes d’exception.

Quand Demba revint enfin au village, personne n’en croyait ses yeux. Le jeune berger au maigre troupeau revenait avec des centaines de moutons magnifiques… mais surtout, avec une richesse intérieure que nul ne pouvait mesurer.

Il n’avait pas seulement grandi son troupeau. Il s’était élevé lui-même. Demba était devenu un homme respecté, admiré. Ce n’est pas comme un simple berger qu’on l’a accueilli. C’est comme un président.

Car Demba avait accompli ce que peu osent tenter : partir loin, avec presque rien et revenir, avec tout, non seulement des moutons, mais du savoir, de l’humilité, de la grandeur.

Et pour cela, tout le village l’a honoré.