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Vendredi 22 Août 2025

L'informaticien Papa Nguereume Sarr de Xbet, l’ombre discrète d’un dispositif contesté


Un nom revient dans les documents confidentiels qui circulent actuellement dans les cercles institutionnels : Papa Nguereume Sarr. Cet acteur, peu connu du grand public, apparaît au cœur d’une société utilisée comme interface dans la circulation de flux financiers massifs.



Selon les éléments du rapport, Papa Nguereume Sarr est à l’origine de la constitution de Digital Manager SUARL, une structure créée en 2019 avec un objet social large : publicité, événementiel, multimédia. Officiellement, rien de suspect. Mais l’analyse des flux bancaires révèle que cette société a servi d’entité de passage, permettant le transfert de fonds entre plusieurs autres structures reliées à Mouhamad Dieng.

Digital Manager n’a pas seulement opéré dans la communication. Le rapport souligne son rôle d’interface dans la circulation d’argent vers un compte notarial qui a centralisé plus de 3,8 milliards FCFA en moins d’un an. En d’autres termes, cette société aurait servi de canal intermédiaire, rendant plus difficile la traçabilité des fonds.

Papa Nguereume Sarr se retrouve ainsi indirectement associé à des opérations financières qualifiées d’atypiques. Même si son rôle exact reste à préciser, son nom est désormais lié à une mécanique décrite comme un dispositif de structuration des flux.

Cette situation soulève plusieurs questions : dans quelle mesure avait-il connaissance de l’utilisation réelle de Digital Manager ? Était-il un simple prête-nom, un partenaire opérationnel ou un acteur pleinement conscient du schéma financier ?

L’affaire ouvre aussi le débat sur la création de petites sociétés utilisées comme “boîtes de transit”. Dans le droit sénégalais, les SARL et SUARL sont faciles à constituer, avec un capital social relativement faible (500 000 FCFA pour Digital Manager). Cela en fait des outils privilégiés pour des opérations qui nécessitent souplesse et discrétion.

Si Papa Nguereume Sarr n’est pas placé au premier plan du dossier, son nom reste inscrit dans les annexes du rapport comme un acteur dont la structure a contribué à l’opacité des flux. Les autorités devront déterminer si cette présence résulte d’une implication active ou d’un simple rôle technique.

Au-delà du cas personnel, cette affaire illustre une nouvelle fois les failles de la vigilance appliquée aux sociétés de communication, de publicité ou d’événementiel, parfois instrumentalisées pour des finalités bien éloignées de leur objet social.

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( Les News )






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