leral.net | S'informer en temps réel

LA LETTRE QUI A MIS WADE DANS TOUS SES ETATS : QUESTIONS A L’ORDRE DU JOUR DU DIALOGUE

1 – Les urgences sociales : en rapport avec la dégradation persistante des conditions de vie de nos concitoyens, les hausses régulières sur les prix des denrées de première nécessité, les prix de l’électricité, du carburant et du gaz et le coût élevé des loyers, il est indispensable d’alléger le coût de la vie.


Rédigé par leral.net le Vendredi 7 Août 2009 à 11:41 | | 1 commentaire(s)|

LA LETTRE QUI A MIS WADE DANS TOUS SES ETATS : QUESTIONS A L’ORDRE DU JOUR DU DIALOGUE
1 – Les urgences sociales : en rapport avec la dégradation persistante des conditions de vie de nos concitoyens, les hausses régulières sur les prix des denrées de première nécessité, les prix de l’électricité, du carburant et du gaz et le coût élevé des loyers, il est indispensable d’alléger le coût de la vie.
Le pilotage à vue qui affecte l’agriculture ne peut plus continuer. Une évaluation sommaire des dernières campagnes agricoles montre que les cultures de rente et celles des céréales ont connu une descente aux enfers, au grand désarroi des paysans précarisés par les logiques spéculatives d’une part et désorientés par l’improvisation d’autre part. Après l’échec retentissant de la supercherie de la Goana et le fiasco scandaleux de la dernière campagne de commercialisation arachidière qui ont fini de plonger les paysans dans une précarité absolue, il y a urgence à trouver des solutions efficaces aux problèmes du monde rural.

2 – La gestion des finances publiques et du patrimoine national : la situation financière de l’Etat est très tendue par les effets de dépenses somptuaires qui accroissent le train de vie de l’Etat. A cet égard, l’existence d’institutions inutiles et coûteuses (Sénat, Vice-présidence, Conseil Economique et Social), le nombre pléthorique de ministres du Gouvernement et de ministres-conseillers, la multiplication des agences, le doublement de nos représentations diplomatiques et consulaires et le sureffectif dans nos ambassades, l’augmentation ahurissante des dépenses de fonctionnement (téléphone, carburant, parc automobile et logements conventionnés) ainsi que le train de vie du Président de la République appellent des mesures urgentes de réduction drastique.

La crise de nos finances publiques résulte également d’une gestion cavalière des ressources publiques marquée par des entorses graves aux règles budgétaires et par des dépenses extra budgétaires à propos desquelles aucune sanction n’a été prise jusqu’ici. Il est nécessaire, à cet égard, que la gestion de certaines structures publiques, au nombre desquelles l’ANOCI et la SENELEC, fasse l’objet d’un audit indépendant financier, technique et d’opportunité.

De plus, l’opacité qui entoure les emprunts obligataires, les emprunts bancaires et les engagements financiers de l’Etat auprès des partenaires bilatéraux et des institutions financières internationales, nécessite, de toute évidence, une revue générale afin de déterminer le niveau et les conditionnalités des engagements pris par l’Etat et leurs conséquences pour le présent et pour l’avenir.

Dans un autre ordre d’idées, la frénésie dans la cession des actifs publics exige un audit détaillé du patrimoine national, y compris le patrimoine foncier, les biens immobiliers et les actions et valeurs mobilières de l’Etat dans certaines sociétés. Singulièrement, cet exercice portera sur le domaine public maritime, le stade Assane Diouf, les terres de la Petite Côte, les sites du Champ de tir des Mamelles, de l’Aéroport Léopold Sédar Senghor, du CICES, de la Zone de captage, l’Hôtel Méridien Président ainsi que sur les actions SONATEL de l’Etat, de l’IPRES et de la Caisse de Sécurité Sociale.


Enfin, nous soulevons la situation dans la Communauté rurale de Mbaane où les populations sont victimes d’une double injustice. Elles sont victimes de la confiscation de leurs suffrages et de l’inversion des résultats des élections locales du 22 mars 2009 avec la complicité de la Cour d’Appel. Elles sont également victimes de la spoliation foncière et ont vu leurs terres affectées à des personnes qui n’ont aucun lien de rattachement avec la Communauté rurale.

Il nous semble, dès lors, impératif de rendre justice aux populations de Mbaane :

- d’abord en respectant le verdict des urnes et, en conséquence, en rendant aux conseillers ruraux de Bennoo Siggil Senegaal leur mandat,

- ensuite en annulant toutes les décisions d’affectation des terres prises par le Conseil rural sortant et enfin en affectant prioritairement toutes les terres de la Communauté rurale aux populations qui en sont les véritables ayant-droits.

3 - Le système électoral actuel, où les standards minimaux de fiabilité et de crédibilité des élections font l’objet d’une violation systématique, ne peut pas assurer la régularité et la sincérité des élections.

Si nous voulons créer les conditions d’une démocratie apaisée et d’un système électoral sécurisé, le dialogue ne peut faire l’impasse sur l’évaluation de notre système électoral et plus particulièrement sur le Code électoral, le fichier électoral, la carte électorale, l’identification de l’électeur, l’authentification du vote, la CENA et les recommandations contenues dans ses rapports.

4 – La gouvernance institutionnelle et politique : les institutions issues d’un système électoral contesté souffrent toutes d’un déficit de légitimité et sont frappées d’un discrédit sans précédent. De plus, toutes les institutions sont vidées de leur substance et instrumentalisées pour servir les intérêts du pouvoir en place.

Ensuite, par l’abus caractérisé de pouvoir et de majorité, le régime s’est régulièrement illustré par des décisions unilatérales qui portent sur des tripatouillages indécents de la Constitution, et sur des mesures politiciennes de création de nouvelles collectivités locales et entités administratives, sans compter l’exclusion illégale de certains députés de l’Assemblée nationale.

Au regard de tout ce qui précède, l’Assemblée Nationale doit être dissoute et certaines institutions inutiles et/ou coûteuses (Conseil économique et social, Sénat et Vice-présidence) supprimées.

5 – L’Etat de droit et les libertés : dans notre pays, les libertés individuelles et collectives sont en péril depuis que l’Etat qui a la charge de les protéger et d’assurer leur existence et leur exercice, se fonde sur une conception liberticide de la notion d’ordre public pour porter atteinte aux libertés d’expression, de manifestation et d’entreprendre.

Il s’y ajoute l’adoption de la loi portant amnistie des auteurs d’assassinats, de crimes et délits politiques, telle l’affaire de l’assassinat de Maître Babacar SEYE. Cette question est à mettre en rapport avec l’impunité ambiante qui assure une protection automatique aux tenants et aux proches du régime, cités dans de graves affaires telles la tentative d’assassinat de Talla SYLLA, l’agression des journalistes Boubacar Kambel DIENG et Karamokho THIOUNE, le saccage des locaux de 24 H Chrono et de l’AS.


Enfin, l’insécurité règne aussi bien en zone urbaine qu’en zone rurale avec la recrudescence des agressions et des braquages armés qui provoquent une peur généralisée chez les citoyens. Ces citoyens, qui se sentent menacés dans leur intégrité physique et dans leurs biens, s’interrogent sur l’efficacité des forces de sécurité ainsi que sur les moyens mis à leur disposition par l’Etat pour assurer leur mission de protection des citoyens.

6– L’économie et l’environnement des affaires : il s’agit de toutes les questions liées :

- aux secteurs de production, de distribution et des services, en particulier le monde rural, les industries, la pêche, le tourisme, les transports, etc…, des secteurs en état de décomposition avancée du fait de l’absence de politique pertinente ;

- à la préférence nationale dans l’attribution de la commande publique et aux factures impayées de l’Etat qui mettent en péril les entreprises du secteur privé et font planer de sérieuses menaces sur les emplois de milliers de pères de familles ;

- à l’assainissement du cadre des affaires pour mettre fin aux dérives telles la résiliation unilatérale par l’Etat d’un contrat sans motif sérieux, la rétention de paiements et l’ostracisme que l’Etat fait subir à l’entreprise Jean Lefebvre Sénégal (JLS).

7 – La politique d’emploi : l’échec de la politique d’emploi a convoyé des jeunes par milliers vers une mort certaine en mer au moment où d’autres succombent aux solutions de désespoir pour sortir du chômage. Voilà pourquoi il est impératif de placer la question de l’emploi des jeunes au cœur des politiques publiques, en tant que moyens de transformation sociale et condition d’une dignité à acquérir, à conserver ou à recouvrer.

8 - La situation des secteurs sociaux stratégiques, tels que le secteur de la santé avec des hôpitaux dont le fonctionnement est plombé par des dettes et le secteur de l’éducation en proie à une crise chronique, à un contournement et à une politisation des instances académiques qui se traduisent chaque année par des résultats catastrophiques aux examens de fin d’année.

Dans le même temps, il y a le fiasco du sport, toutes disciplines confondues, qui sombrent avec les pires résultats que notre pays ait jamais connus, sans autre perspective que l’échec parce qu’aucune politique sportive n’est mise en œuvre pour la détection et la formation des jeunes pratiquants, pour la formation des encadreurs, l’encadrement des sports de masse, le soutien aux sports d’élite et la réalisation d’infrastructures sportives avec un plateau technique de qualité.

Enfin, l’absence d’une véritable politique culturelle, conséquence du pilotage à vue et de l’instabilité ministérielle, a mis en berne toutes les formes d’expression culturelle, ruiné les industries culturelles et démobilisé les acteurs qui se sentent abandonnés à eux-mêmes. La dernière illustration de l’improvisation qui caractérise le secteur de la culture se retrouve dans le report répété du FESMAN, report qu’il faut imputer à l’impréparation et à l’absence de vision.

9 – La situation en Casamance qu’il n’est même plus possible de qualifier d’impasse tant la perspective d’une paix définitive s’éloigne dans cette zone du pays, à cause de l’éclatement du MFDC en factions et de l’intrusion de l’argent dans la gestion du conflit. Non seulement, l’attitude actuelle du Gouvernement ne trace pas la voie de la paix mais elle expose les populations du sud du pays au brigandage sur les routes et aux assassinats.

Alio Informatique


1.Posté par Balou le 07/08/2009 13:50 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler

Merci de nous communiquer la lettre-réponse de WADE (avec les histoires d'albinos..)
Wa salam

Nouveau commentaire :

Tout commentaire à caractère commercial, insultant, pornographique, raciste, homophobe, incitant à la violence ou contraire aux lois sénégalaises sera supprimé, Peut entraîner votre bannissement total du site