LE PREFET DE DAKAR INTERDIT LEUR MARCHE:Les postiers menacent et dénoncent.

Ça râle toujours au Syndicat national des travailleurs des postes et des télécommunications (Sntpt). Ce, suite à l'arrêté d'interdiction par le préfet de Dakar de leur marche «pacifique» de protestation prévue hier contre la «mal gouvernance» de leur entreprise par le directeur général, Mamadou Thior. Sur ce, ils ont dénoncé l'arrêté d'interdiction préfectorale.
«Nous avons été surpris, voire ahuris de la décision du préfet de Dakar prise hier (Ndlr : avant--hier) à 21h interdisant notre marche prévue ce matin (hier). Et pourtant, nous avons respecté toutes les procédures légales en la matière», peste Ibrahima Sarr, secrétaire général du comité sectoriel du Sntpt. Ce dernier dit également ne pas comprendre les arguments de justification de l'autorité préfectorale invoquant «un risque de troubles à l'ordre public » sur leur itinéraire habituel choisi. Alors que, ajoute le secrétaire général, leur syndicat a toujours marché en toute responsabilité et dans la paix. Néanmoins, ils disent respecter la décision de l'autorité préfectorale en se pliant à l'arrêté d'interdiction. Aussi envisagent-ils de passer à une autre étape de leur combat. «Nous avons accepté, en tant que responsables et républicains, de nous conformer à la décision du préfet. On aurait pu défier l'autorité préfectorale, car le droit à la marche est inscrit dans la Constitution», martèle Ibrahima Sarr. Qui poursuit : «Nous avons respecté toutes les procédures légales. Mais, ce serait irresponsable de notre part. Cependant; nous allons élaborer, après évaluation de notre assemblée générale, un autre plan d'action pour poursuivre notre combat contre la mal gouvernance qui gangrène notre entreprise ainsi que la gabegie érigée en règle de gestion par le directeur général,
Mamadou Thior, qui a retapé son logement de fonction à plus de 50 millions francs Cfa.» «Alors que, dit-il, au même moment, il nous refuse la revalorisation de notre indemnité de logement.» Selon lui, après avoir informé le Premier ministre et leur ministre de tutelle du climat social délétère de leur entreprise, c'est le chef de l'Etat qui est interpellé pour une solution rapide et efficace de sortie de crise.
Sur les pancartes brandies au cours de l'assemblée générale, on pouvait lire, entre autres revendications : «Halte à la gestion cla¬niste et ethniciste des relations socioprofessionnelles de la poste, non à un éventuel retour à la maison mère, halte à la hausse suspecte des commissions de «Call-Money», non à l'arrêt du développement du réseau de Postefinances.»

SOURCE: Walf Grand Place Vieux Père NDIAYE