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Lamine Diack, ce dirigeant qui a bâti et consolidé l’unité et l’indépendance du sport sénégalais grâce à ses qualités personnelles

A quelques jours du Grand Meeting international de la Ville de Dakar qui sera un lieu de convergences des sommités sportives, le monde sportif sénégalais va rendre hommage au Président Lamine Diack qui va quitter la Présidence de l’IAAF après plusieurs décennies en tant que vice-président et président depuis 2001 à Edmonton après avoir assuré l’intérim de feu Primo Nebiolo décédé le 7 novembre 1999. Aujourd’hui je suis encore très heureux de reprendre ma plume pour porter un témoignage en l’honneur du Président Lamine Diack. Je tiens à lui exprimer, par ces quelques lignes, ma plus sincère gratitude et ma reconnaissance pour tous les services extraordinaires qu’il a rendus au Mouvement Olympique et sportif et à la presse au cours de ces 50 dernières années. Que ce soit comme athlète même si je ne l’ai pas vécu puis comme dirigeant, durant toute sa vie, il a fait vivre les valeurs fondamentales du sport, qui sont le respect, la compréhension mutuelle, la tolérance, la solidarité et l’amitié.


Rédigé par leral.net le Jeudi 21 Mai 2015 à 12:59 | | 0 commentaire(s)|

Lamine Diack, ce dirigeant qui a bâti et consolidé l’unité et l’indépendance du sport sénégalais grâce à ses qualités personnelles
Le Président Lamine Diack est avant tout un homme du sérail, militant et maître d’œuvre du sport et de sa pratique par le plus grand nombre. Il n’a eu de cesse d’œuvrer pour le développement et la promotion du sport et en particulier de l’athlétisme, première discipline olympique, auprès de la jeunesse de son pays, du continent noir et du monde. Même si il a été au Volleyball et au football. Que ce soit en tant que tant que directeur technique national du football, de l’athlétisme, président de l’Asc les Jaraaf, de la confédération Africaine d’Athlétisme, (CAA) la Fédération Internationale d’Athlétisme et Associations (IAAF, où au Comité National Olympique Sportif Sénégalais (CNOSS). Sans oublier non plus, plus d’une décennie où le Comité International Olympique a eu le privilège le compter parmi ses membres.

Le Président Lamine Diack, pendant les nombreuses années où il a eu à présider la CAA, le CNOSS, l’Asc les Jaraaf de Dakar a toujours été attaché au développement du sport national, à sa modernisation et à sa pratique par la jeunesse, mais en faisant toujours très attention à défendre les valeurs éthiques du sport. Grâce à son inlassable travail, le sport sénégalais a connu d’excellents résultats sur la scène sportive internationale. La médaille olympique (Argent) gagnée par El Hadji Amadou dia Bâ sur 400 m haies à Séoul en 1988, les deux médailles au 400 m d’Amy Mbacké Thiam l’Or à Edmonton en 2001 et le Bronze aux Mondiaux de Paris en 2003 et celle aussi de Kéne Ndoye au triple saut lors des mondiaux indoor en 2003 à Birmingham en sont de parfaites illustrations.

Ardent défenseur du mouvement sportif sénégalais et de sa spécificité, le Président Lamine Diack a su très bien exploiter ce succès fabuleux pour conforter un système que le monde nous envie et que bien des pays ont essayé de copier… quelquefois avec succès. Qu’il soit perfectible et transformable, nul mieux que Lamine Diack ne l’a compris pendant ses longues années de mandat au CNOSS. Mais il a toujours veillé à ce que l’essentiel soit préservé et que les contraintes particulières d’un jour ne remettent pas en cause un édifice global qui a fait ses preuves. Et personne ne peut nier que c’est beaucoup grâce à lui que le sport sénégalais a progressé vers une gouvernance réellement partagée, au point que ses acteurs sont aujourd’hui reconnus par l’État comme des partenaires à part entière. Et pourtant, les épreuves de la vie ne l’ont pas épargné mais n’ont jamais affecté ni ses convictions humanistes ni ses engagements en faveur du sport.

Simplicité, disponibilité, authenticité, fidélité sont autant de qualités reconnues de tous qui lui ont permis, durant tout son mandat, de porter au plus haut les valeurs de l’olympisme au Sénégal.

Du Président Lamine Diack, je dirais qu’il est l’homme que tout le monde souhaite avoir comme tuteur, comme ami et comme partenaire. Les dirigeants sportifs ont vu la mutation de la première discipline olympique qu’il a ancrée dans nouveau siècle avec toutes les adaptations nécessaires. Structures, fonctionnement, rapports avec les Confédérations qu’il conseille sur chaque dossier jusqu’à son aboutissement et ceci, dans la chaleur, l’humour et l’efficacité.

Le Président Lamine Diack, c’est l’ami des bons et des mauvais jours. Il est toujours là pour un soutien sans faille pour vous conseiller, vous soutenir. Il est le pilier de toute action accomplie avec lui. C’est un chef assumant ses responsabilités, agissant vite et efficacement.

Le président Lamine Diack est ferme quand les résultats sont décevants. Il pousse à la reconquête des titres et médailles. On le connait comme étant un président, juste, équitable dont la chaleur et la convivialité font que la participation aux actions qu’il initie devient vite une complicité, un objectif et un cheminement commun sans faille.

Je l’ai vu travailler avec acharnement et lucidité. Son côté convivial et chaleureux pourrait le faire baptiser Joséphine ange gardien par tous ceux qui ont partagé un long chemin à ses côtés. Et cette volonté de faire pour le mieux tous ensemble et dans le respect des personnes est certainement une des caractéristiques de la manière du Président Lamine Diack, aussi bien comme éducateur que comme dirigeant.

Et alors qu’il va quitter la présidence de l’IAAF aux prochains championnats du monde d’athlétisme à Beijing(Chine), je dirai que devant ces nombreuses années, le Président Lamine Diack s’est affirmé comme un très bon président. Homme de cœur, d’engagements, sincère et honnête, proche de tous, des dirigeants aux athlètes et cadres, il est pour le monde sportif, celui à qui on peut tout dire. Le président Lamine Diack est né est né pour vivre avec le sport, comme d’autres naissent pour être capitaine d’industrie, ingénieur, médecin ou enseignant… Son destin était déjà écrit.

Il représente un peu l’ancien monde où on croyait encore aux valeurs du sport et aux valeurs éthiques ; un monde où on croyait à la parole. C’est qui est très rare aujourd’hui. Mais on dira de lui qu’il faut un grand dirigeant qui a bâti et consolidé l’unité et l’indépendance du sport sénégélais grâce à ses qualités personnelles.

Il est vrai que parler du Président Lamine Diack n’est pas une tâche aisée pour moi en raison de la complexité de son parcours qui a suscité l’intérêt de m’atteler sur depuis plus de plusieurs années sur sa biographie au point de vouloir en faire une publication. Toutefois, j’ai songé au proverbe : « Les gens heureux n'ont pas d'histoire » et que de Lamine Diack, à ce moment-là de son existence, semblait bien, en réalisant son projet de carrière, être dans ce cas de figure.
Le Président Lamine Diack est un modèle de conscience patriotique au service de la nation qui vient conforter ceux qui ont fait de lui une référence.

Mbaye Jacques DIOP
Conseiller Technique en Communication Min/Sports