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Le Désert de Lompoul a pratiquement disparu !

Rédigé par leral.net le Lundi 25 Novembre 2024 à 18:23 | | 0 commentaire(s)|

L'influence de la France a diminué sur le continent. Malgré cela, une entreprise, dont l'État français possède 27% des actions, 31% des droits de vote et 1 siège au Conseil d'Administration, continue de ravager l'environnement au Sénégal. L'heure des élections est enfin passée au Sénégal. Qu'il s'agisse des parlementaires sénégalais ou français, il est maintenant l'heure de poser les bonnes questions et d'affronter le cas ERAMET au Sénégal.


Le Désert de Lompoul a pratiquement disparu !
Tant les zones d'ombres persistent. Sur le terrain, en novembre 2024, la mine semble avoir accéléré la cadence. Elle a déjà englouti une partie du Désert de Lompoul, joyau touristique sénégalais, qui pourrait avoir sa place sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.

Au niveau de la population, malgré les quelques deniers versés de-ci, delà, c'est la pauvreté, la désolation, la tristesse et la peur qui prédominent. Lieu de départ d'une grande partie des pirogues clandestines sénégalaises vers les Îles Canaries, y aurait-il un lien de causalité entre cela et la destruction par la mine de milliers d'hectares de terres maraîchères ? Alors que la pluie ne tombe que quelques jours répartis sur 3 mois par an dans cette zone sahélienne, n'est-il pas choquant de voir une mine utiliser autant d'eau pour son activité et avaler la nappe phréatique. Alors que les maraîchers doivent creuser de plus en plus profond, pour trouver la précieuse eau.

La Cour des Comptes du Sénégal n'a-t-elle pas questionné la fraude fiscale avérée de la mine et les arrangements de la Direction générale des Impôts de l'époque ? Les rapports du Comité national ITIE SÉNÉGAL (Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives au Sénégal), sont quant à eux, affligeants : outre l'absence d'états financiers certifiés et une fiabilité globale des états financiers jugée comme "faible", on y trouve une masse salariale déclarée assez fantasque en 2022: - 717 permanents sénégalais gagnaient en moyenne 1 087 000 FCfa par mois, soit 1 657 €, pour un total de 10 723 159 406 FCfa, soit 16 346 280 €; - 49 salariés étrangers gagnaient en moyenne 16 247 753 FCfa par mois, soit 24 770 €, pour un total de : 9 553 678 561 FCfa, soit 16 247 753 €.

Comment se fait-il que les travailleurs sénégalais se soient lancés dans un mouvement d'humeur en août dernier, alors qu'ils semblent gagner plus de 15 fois le salaire minimum au Sénégal ? 49 travailleurs non-nationaux gagnent-ils vraiment autant que 717 travailleurs sénégalais, déjà extrêmement bien rémunérés... selon le rapport..

Chers nouveaux parlementaires sénégalais et français, chers journalistes, chers citoyens, ces informations et bien d'autres sont disponibles en sources ouvertes. Pour le bien de nos deux pays, un moratoire ne devrait-il pas être décrété de toute urgence, pour tirer au clair les impacts directs et indirects environnementaux, sociaux, économiques et fiscaux réels de cette entreprise française au Sénégal ?