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Le Général de division Cheikh Sène nommé Haut commandant de la Gendarmerie: La compétence et la loyauté récompensées

Jusque-là haut commandant en second, plus spécifiquement chargé de la lutte opérationnelle contre le terrorisme, le général de division Cheikh Sène a été nommé hier, Haut commandant de la Gendarmerie nationale et directeur de la Justice militaire. Une brillante promotion qui vient à son heure puisque le président de la République n’a fait que récompenser le mérite, l’excellente et la loyauté d’un officier-général au parcours sans faute. Le général Cheikh Sène remplace à ce poste le général de corps d’armée, Meissa Niang, appelé à faire valoir ses droits à une pension de retraite.


Rédigé par leral.net le Jeudi 26 Juillet 2018 à 15:14 | | 0 commentaire(s)|

L’heure a afin sonné pour le général de division Cheikh Sène de prendre les rênes de la maréchaussée. Jusque là numéro deux de ce corps d’élite, il est nommé Haut Commandant de la Gendarmerie nationale et directeur de la Justice militaire. Il succède au général de corps d’armée Meissa Niang qui prend une retraite méritée. Au-delà des critères de grade et d’ancienneté, qui favorisaient le nouveau promu, le président de la République a choisi de récompenser le mérite, l’excellence, la compétence et la loyauté d’un officier général de la gendarmerie au parcours exceptionnel.

Le général Cheikh Sène est fortement imprégné d’une culture républicaine. Pour illustrer cela, flash-back sur la Centrafrique où il était en mission onusienne dans le cadre de la Minurcat. Les opérations extérieures ou « Opex », sont une opportunité à nulle autre pareille, pour les officiers et hommes de troupe de notre Armée, de se refaire une santé financière. A la grande surprise de ses camarades d’alors, colonel Cheikh Sène avait été rappelé à Dakar par le Haut commandement de la Gendarmerie alors que la Minurcat avait décidé de prolonger sa mission ! Plutôt que de faire de la résistance, et sans traîner les pieds, le colonel Cheikh Sène, sans se faire prier, était rentré au bercail.

Cette année-là, en obéissant comme il l’a fait, il n’imaginait sans doute pas que sa loyauté et son patriotisme seraient sanctionnés par des « étoiles » qu’il a arborées jusqu’à ce qu’il devienne le patron de toute la Gendarmerie nationale. Une promotion méritée ! On peut dire qu’à travers cette nomination, le président de la République a encore une fois eu la main heureuse…

Issu du Prytanée militaire de Saint-Louis d’alors  l'élève Cheikh Sène avait une double vocation : Le Barreau et l’Armée. Le Barreau ? Certains de ses anciens camarades sont aujourd’hui persuadés que Cheikh Sène aurait été un « mauvais » avocat puisqu’il est à la fois discret, pieux, effacé et calme. Des qualités humaines qui ne font pas un bon avocat, un métier où il faut des effets de manches pour « casser » le prétoire et subjuguer le public. Voir faire le buzz dans les médias… Ne pouvant être un bon avocat, l’élève Cheikh Sène ne pouvait donc que servir sous les drapeaux.

Après son baccalauréat, il réussit avec succès le concours d’entrée à l’École des officiers de la gendarmerie de Melun (France). Dès sa sortie d’école, il se voit confier un peloton de gendarmerie mobile avant de devenir commandant d’escadron. Au niveau de la Gendarmerie territoriale, Cheikh Sène a commandé les compagnies de gendarmerie de Thiès et de Diourbel. Puis, il a été tour à tour commandant du Groupement des moyens généraux, chef de la division Renseignements / Transmissions, chef de la chaîne Emploi-Opérations de l’Etat major, chef des Opérations de la gendarmerie, commandant de la gendarmerie territoriale etc. Au niveau de ce service stratégique, le désormais Haut-com a fait un travail remarquable du fait qu’il a assuré la conduite quotidienne de l’action des unités grâce au Centre opérationnel de la gendarmerie.

Un Général aux… grandes oreilles !

Titulaire d’un doctorat d’État en Sciences politiques, le nouveau patron de la Gendarmerie est un excellent officier doublé d’un brillant universitaire. Ses qualités d’universitaire et de chercheur ont d’ailleurs conduit les autorités académiques de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) à lui confier les cours de « Police et Sécurité Intérieure » au profit des étudiants en Master II de Sciences politiques.

Comme le disait un ancien recteur de l’Ucad, la présence à l’époque de l’officier-général Cheikh Sène dans l’espace universitaire symbolisait le véritable concept Armée-Nation. Sur le plan international, il a effectué plusieurs missions, formations et stages en France, aux Usa, en Belgique, en Allemagne, au Gabon, en Arabie Saoudite, au Maroc, en Angleterre, au Koweït, en Côte d’Ivoire, en Gambie etc. Ainsi, il reste et demeure un officier aux « grandes oreilles » c’est-à-dire l’un des plus renseignés au monde. Des renseignements au service de son pays qui lui ouvre finalement le ban d’un nouveau commandement à la tête de la gendarmerie nationale.

Marié, le général de division Cheikh Sène est un père de famille modèle et exemplaire. Si la discipline constitue la force principale des Armées, chez les Sène, la religion (Islam) et l’école sont les principales règles de conduite. Nos félicitations, Mon Général et que Dieu vous guide dans votre commandement dont nous ne doutons pas qu’il sera une réussite !






(Le Témoin)

Ndèye Fatou Kébé