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Le Sénat italien se réunit pour confirmer la chute de Silvio Berlusconi

Rédigé par leral.net le Mercredi 27 Novembre 2013 à 15:58 | | 0 commentaire(s)|

Le Sénat se réunira, ce mercredi, en séance plénière pour se prononcer, publiquement, sur la déchéance de Silvio Berlusconi. Ce vote obéit à une loi de décembre 2012 - votée par la gauche et la droite- qui interdit aux personnes condamnées définitivement à plus de deux ans de prison de remplir une fonction élective. Les sénateurs de gauche et du Mouvement 5 étoiles - soit 165 des 321 élus au Sénat- se sont déclarés favorables à son expulsion. Sauf coup de théâtre, son exclusion du Sénat est donc déjà considérée comme acquise, un vote qui marque un tournant dans la vie du Cavaliere dont le parti ressuscité Forza Italia a officiellement quitté la majorité gouvernementale.


Le Sénat italien se réunit pour confirmer la chute de Silvio Berlusconi
La première conséquence prévisible de ce vote est une humiliation sans précédent pour Silvio Berlusconi. Il a été quatre fois président du Conseil au cours de ces vingt dernières années. Il est encore un leader politique. S'il est exclu du Sénat, il ne sera plus éligible pendant six mois et perdra toute forme d'immunité.

Théoriquement, cela signifie que les juges pourraient demander son arrestation. En réalité, compte tenu de son rôle politique et de son âge, 77 ans, cela semble peu probable, « irréel » même dit son avocat Niccolo Ghedini. Mais ses pouvoirs d'action ou de nuisance, selon les points de vue, risquent d'être réduits.

Le Cavaliere doit faire face à une procédure dans laquelle il est accusé d'avoir corrompu un sénateur pour faire chuter le gouvernement Prodi en 2006. Il a été condamné en première instance à sept ans de prison pour abus de pouvoir et prostitution de mineurs. La peine a été suspendue uniquement dans l'attente de la procédure en appel. Et un nouveau procès pour corruption de témoin dans l'affaire Ruby pourrait s'ouvrir.

Enfin, Silvio Berlusconi va bien devoir purger sa peine d'un an de prison pour fraude fiscale qu'il devrait effectuer sous forme de travaux d'utilité sociale à partir du printemps prochain. Or, il avait été condamné le 1er août par la Cour suprême à quatre ans de prison dans ce dossier ramenés à un an par voie d’amnistie.