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Le procureur de Matam menace de démissionner

Farba Ngom n’a toujours pas encore déféré à la convocation à la police de Matam. L’affaire des coups de feu de Matam est en train de prendre une nouvelle tournure. Alors que la police attend toujours le député Farba Ngom pour l’entendre, le Procureur a révélé hier avoir reçu des menaces et autres pressions venant de ses supérieurs. Une situation qu’il juge grave et inacceptable et menace de démissionner.


Rédigé par leral.net le Mardi 11 Mars 2014 à 23:22 | | 3 commentaire(s)|

Le procureur de Matam menace de démissionner
Dans la commune de Matam, le feuilleton judicaire entre le maire de la ville Mamadou Mory Diaw et le député Farba Ngom par ailleurs responsable «apériste» de Agnam Ciwol, est loin de connaître son épilogue. En effet, la nouvelle donne dans ce dossier ce sont les menaces dont le procureur de Matam ferait l’objet. Le Procureur qui a laissé entendre hier qu’une enquête a été ouverte par la police, pour élucider cette violence notée ces derniers jours révèle avoir fait l’objet de toutes les menaces du monde. Et paradoxalement, selon toujours le procureur, ce qui est surtout «inadmissible et regrettable», c’est que toutes les menaces qu’il subit depuis quelques jours lui viennent de sa propre hiérarchie. Une situation qu’il trouve «très grave». Car, il estime n’avoir commis aucune faute qui puisse aujourd’hui lui valoir autant de menaces. En homme serein, ce jeune procureur se veut radical ; il ira jusqu’au bout de sa logique dans ce dossier ouvert par la Justice.

Aujourd’hui, même si le Procureur dit être quitte avec sa conscience, il n’exclut pas de démissionner de son poste à cause de ces pressions. Pour le moment, le député Farba Ngom qui est mis en cause dans les coups de feu tirés à Matam la semaine dernière lors d’une manifestation de son parti, est toujours attendu dans les locaux du commissariat de police pour être entendu. Le griot du président de la République traîne toujours les pieds, même s’il assure avoir parlé au procureur par téléphone promettant de se présenter à la police ce jeudi pour donner sa version sur les échauffourées survenues les semaines dernières dans la commune de Matam. Quant au maire de la ville, il a déféré hier à la convocation de la police. En effet, convoqué hier à neuf heures, c’est seulement aux environs de huit heures cinquante-cinq minutes que l’édile de la ville, a daigné répondre à la convocation du commissaire de la police Alassane Niane. Après quelques explications entre l’agent judicaire et le maire, la discussion sera interrompue à cause d’une longue coupure d’électricité. Sorti des locaux du commissariat vers dix heures quinze minutes, le maire de Matam sera sommé de revenir aux environs de seize heures. Interrogé par téléphone sur la teneur de ses discussions avec le commissaire de police, Mamadou Mory Diaw ne sera pas prolixe sur la question. Juste se contente-t-il d’indiquer ne pas vouloir révéler les secrets de l’instruction. Il finira par révéler que sa convocation fait suite aux événements notés ces jours derniers dans sa ville. Selon le maire de Matam, il n’y a aucun problème entre lui et Farba Ngom. «Au contraire, il y aurait eu un certain responsable politique qui aurait fait de la médisance, entre mon jeune frère Farba Ngom et moi» dira-t-il. Selon toujours le maire qui a décidé de répondre à sa convocation, «il est normal que dans un Etat de droit, que quand un citoyen est convoqué qu’il aille répondre car nul n’est au-dessus de la loi».

Walfadjri