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Le roi de la rumba congolaise jugé pour des agressions sexuelles à Asnières

Rédigé par leral.net le Mardi 12 Février 2019 à 18:12 | | 0 commentaire(s)|

Son nom ne vous parle peut-être pas. Mais en République Démocratique du Congo, Koffi Olomidé, est une véritable star de la rumba. Ce lundi, ce n’est pas pour parler de ses chansons qu’il était convoqué devant le tribunal correctionnel de Nanterre mais pour répondre d’agressions sexuelles sur ses danseuses. Des faits commis il y a plus de dix ans à Asnières-sur-Seine.


Visé par deux mandats d’arrêts, le chanteur ne s’est pas présenté à la barre. Trois des victimes présumées étaient en revanche présentes. L’audience s’est donc tenue sans lui et à huis clos, selon le souhait de certaines plaignantes. Le jugement sera rendu à une date ultérieure.

Privées de documents d’identité et de téléphone

Les faits, qui sont imputés à la star de 62 ans, se seraient déroulés entre 2002 et 2006. L’artiste hébergeait les jeunes femmes en marge de concerts ou d’enregistrements dans un pavillon à Asnières. Les danseuses, privées de documents d’identité et de téléphone, y étaient gardées en permanence par trois hommes, dont deux ont comparu ce lundi pour complicité.

Quand Koffi Olomidé le souhaitait, l’un de ses gardes accompagnait les danseuses jusqu’à lui dans son hôtel, son studio d’enregistrement ou même dans les toilettes d’un supermarché d’Asnières. C’est là qu’auraient eu lieu les faits supposés.

Lors de l’enquête, elles ont évoqué des rapports imposés sans préservatif et des gifles quand elles se débattaient. Si elles se refusaient à lui, il ne les faisait tout simplement plus travailler.

Le chanteur a déjà eu affaire à la justice

Les jeunes femmes avaient fini par s’échapper du pavillon une nuit de juin 2006. Elles avaient ensuite déposé plainte en 2007, 2009 et 2013. Elles ne sont plus retournées en République Démocratique du Congo depuis, par peur de représailles.

En 2009, Koffi Olomidé avait précipitamment regagné son pays lorsqu’il avait appris sa mise en examen. Selon l’AFP, lors de l’annonce de son renvoi devant la justice française en juin 2018, le chanteur avait « fermement » contesté les faits, dans un communiqué publié par Me Marsigny.

Ce n’est pas la première fois que la star congolaise a affaire à la justice. Il a notamment été condamné en 2006 pour fraude fiscale en France ou en 2016 au Congo, pour avoir donné un violent coup de pied à l’une de ses danseuses.







Le Parisien