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Les Grecs retirent massivement leur argent des banques

Rédigé par leral.net le Vendredi 18 Mai 2012 à 01:52 | | 0 commentaire(s)|

La BCE cesse de fournir certaines banques en liquidités, du coup les Grecs, qui redoutent une sortie de l'euro, ont retiré de leurs comptes 1,5 milliard d'euros en deux jours.
La confiance règne... Alors que se profilent de nouvelles élections législatives le 17 juin, pour finalement parvenir à former un gouvernement, les Grecs n'ont plus tellement foi en l'avenir. La preuve : ils ont retiré de leurs comptes en banque 1,5 milliard d'euros en deux jours. Un phénomène sans doute motivé par la perspective d'une sortie de la zone euro et d'un retour au drachme, mais surtout par la décision prise mercredi par la Banque centrale européenne de cesser de fournir en liquidités certains établissements bancaires grecs.


Les Grecs retirent massivement leur argent des banques
"En attendant la recapitalisation des banques grecques qui sont gravement sous-capitalisées en raison de la récente opération PSI (échange de dette, ndlr), certaines banques grecques ont été transférées à l'Assistance d'urgence à la liquidité. Une fois le processus de recapitalisation finalisé - et nous espérons qu'il le sera bientôt - les banques auront à nouveau accès aux opérations habituelles de refinancement de l'Eurosystème", expliquait en effet un responsable de la BCE à l'agence Reuters.

Une explication toutefois un peu réductrice, sachant que les retraits massifs (entre 700 et 800 millions d'euros chaque jour) ont en fait débuté lundi. Sans compter les 72 milliards transférés à l'étranger par les plus grosses fortunes du pays depuis janvier 2010... "On n'attend plus rien de personne. Ce n'est pas une question de partis, même les extrêmes ne pourront rien faire. Les mesures d'austérité vont empirer, nous ne pouvons rien faire, et quel que soit le parti au gouvernement, il continuera à acquiescer et à appliquer sans broncher ce que dit l'UE ou le FMI", lâchait par exemple, un brin dépitée, une jeune vendeuse athénienne au micro d'Europe 1.

À l'UE et au FMI justement, on a aussi beaucoup de mal à se montrer optimistes, qui plus est au regard des atermoiements de la scène politique locale tandis que les échéances financières approchent. "Nous n'espérons vraiment pas une sortie grecque de la zone euro, mais nous devons être préparés techniquement à tout", rappelait ainsi Christine Lagarde mardi. Tandis que pour José Manuel Barroso, "la Grèce fait partie de la famille, et il n'y a de toute façon aucun moyen de changer les engagements pris par ce pays en échange d'un second plan d'aide". Une vraie crise de confiance, donc.
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