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Les démineurs otages parlent, pour la première fois, de leurs conditions de vie

Douze démineurs dont trois femmes, travaillant pour la société sud-africaine Mechem, ont été enlevés par la faction séparatiste du Mfdc de César Atoute Badiate le 03 mai 2013 dans le village de Kalou, (département de Ziguinchor). Les rebelles ont fait irruption et les ont kidnappés dans leur lieu de travail. Depuis lors, personne ne les a vu, ni entendu s’exprimer publiquement. Ces otages ont accordé à SenePlus.com des témoignages, au cœur du maquis sur leurs conditions de vie sous le regard du chef militaire du Mfdc.


Rédigé par leral.net le Mardi 18 Juin 2013 à 15:29 | | 0 commentaire(s)|

Les démineurs otages parlent, pour la première fois, de leurs conditions de vie
Charles Coly un des otages prend la parole. Serein, il confesse que depuis leur enlèvement, ses compagnons et lui n’ont été victimes d’aucune forme de maltraitance, ni de terreur de la part de leurs ravisseurs. « Depuis que nous avons été arrêtés, nous n’avons eu aucun problème. On a un peu marché, et cela est normal. Même la nourriture n’a jamais été un problème pour nous. Nous allons à la pêche et à la chasse ». Il poursuit : «On se déplace comme on veut. Personne dans le maquis n’a jamais pointé une arme sur un otage pour lui ordonner d’exécuter une action », assure Charles. En revanche, il déclare que « le seul problème que nous avons, c’est qu’on n’a pas nos familles ».
Doucouré, qui semble le plus jeune des otages se veut moins catégorique que son collègue et déclare : « On tient ici des discours pour dire que tout va bien… Mais on sera mieux chez nous. C’est bien beau de dire oui on n’a pas de problème. Mais nous, nous voulons rentrer chez nous le plus rapidement possible », a poursuivi l’otage. « C’est dur de vivre ici » renchérit Gilbert Tendeng.