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Les jeunes de Ousmane Sonko déférés aujourd’hui


Rédigé par leral.net le Jeudi 11 Février 2021 à 09:28 | | 0 commentaire(s)|

Sauf retournement de situation, le Procureur de Dakar va envoyer les militants d’Ousmane Sonko, interpellés lundi dernier lors des manifestations spontanées pour s’opposer à la convocation du leader de Pastef accusé de viol par une jeune masseuse, devant un juge d’instruction (le huitième cabinet) aujourd’hui, dès qu’ils lui seront présentés à son parquet.

D'après "L'As", Serigne Bassirou Guèye que «les patriotes» ne ratent pas l’occasion de dépeindre sous des traits lugubres, prendra ainsi sa revanche. D’après des sources du journal, il a préparé un réquisitoire de feu, qui liera de facto le juge d’instruction qui se fera le plaisir de les placer sous mandat de dépôt pour une kyrielle de délits et crimes.

En dehors des 51 personnes déjà arrêtées, «L’As» a appris que d’autres sont dans la ligne de mire des flics qui continuent d’en interpeller. Certains insurgés identifiés ont éteint leurs portables pour échapper. Autrement dit, si l’on en croit des sources policières, le nombre de personnes arrêtées va aller crescendo.

D’autant plus que le pouvoir ne se fait pas d’illusion que les sonkistes vont résister, par la force, à une éventuelle arrestation de leur leader, dont la première réunion de l’Assemblée pour la levée de son immunité parlementaire est prévue aujourd’hui. Il s’agit, en effet, de rééditer le cas Karim Wade, où tous les récalcitrants avaient été mis hors d’état de nuire avant même la condamnation de leur leader.

Avec Ousmane Sonko, l’idée est justement de retenir longtemps les insurgés en prison afin de dissuader ceux que l’idée de se rebeller traverserait l’esprit. Ainsi donc, le ministère public ne s’y trompera pas outre mesure et ciblera des chefs d’inculpation du genre incendie volontaire, rébellion en plus des délits classiques de participation à une manifestation interdite, de destruction de biens publics et privés etc, pour les garder au moins six mois au chaud, le temps de les ramollir. Une méthode bien vieille en Afrique tropicale, où la démocratie est encore un luxe.

Ndèye Fatou Kébé