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Les rebelles tentent de reprendre Salaheddine à Alep

Rédigé par leral.net le Vendredi 10 Août 2012 à 21:34 | | 0 commentaire(s)|

La rébellion syrienne affirme vendredi s'être réorganisée pour tenter de reprendre le quartier emblématique de Salaheddine à Alep mais l'armée resserrait son étau en bombardant d'autres quartiers insurgés.


Les rebelles tentent de reprendre Salaheddine à Alep
Comme tous les vendredi depuis le début de la révolte en mars 2011, l'opposition a appelé à des manifestations à la sortie des mosquées après la prière. Cette fois, les rebelles ont adopté comme mot d'ordre: "Donnez-nous des armes anti-aériennes", pour faire face à la puissance des bombardements aériens des forces gouvernementales.

A l'étranger, l'Algérien Lakhdar Brahimi était pressenti comme envoyé spécial de l'ONU et de la Ligue arabe en Syrie, selon des sources diplomatiques. Il succèdera à Kofi Annan qui avait démissionné en déplorant le manque de soutien des grandes puissances à sa mission. Des accrochages avaient toujours lieu vendredi dans certaines parties de Salaheddine où les rebelles avaient effectué la veille un "retrait tactique" face aux bombardements intenses de l'armée syrienne, selon un chef rebelle local."Nous continuons à nous battre dans des secteurs de Salaheddine car nous n'abandonnerons pas ce quartier", a dit à l'AFP Houssam Abou Mohammad, commandant de la brigade Dera Ashahba de l'Armée syrienne libre (ASL, rebelles).

Dans le même temps, l'armée pilonnait Salaheddine (ouest) et plusieurs autres quartiers rebelles, dont Sahour et Hanano (nord-est), a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).A Hanano, quatre bombes larguées par un Mig 21 sont tombées vers 05h00, (02h00 GMT), l'une dans la cour du QG de l'ASL et l'autre sur un immeuble d'habitations où il y a eu plusieurs blessés, selon des journalistes de l'AFP sur place. Très remontés, les occupants ont crié leur colère contre les Etats-unis et la France qui soutiennent pourtant la rébellion. "Personne ne nous aide", ont-ils lancé."On est avec l'Armée syrienne libre mais c'est aussi à cause d'elle que tout cela est arrivé", a dit par ailleurs le propriétaire d'un appartement touché.

Jeudi soir, après l'annonce du retrait de Salaheddine par les rebelles, Wassel Ayoub, commandant de la brigade Nour al-Haq de l'ASL, avait indiqué que cinq bataillons de l'ASL restaient présents dans le quartier pour faciliter l'évacution complète des combattants.Il a affirmé que les rebelles "renforçaient" leur "ligne de défense" à l'est de Salaheddine selon un arc allant de Soukkari, au sud de ce quartier, à Boustane al-Kasr (au nord) en passant par Machhad (au centre).

Une source de sécurité a affirmé que la prochaine bataille devrait avoir lieu à Soukkari.L'OSDH a fait état de 191 morts, dont 107 civils, 45 rebelles et 39 soldats, pour la journée de jeudi. Vingt-sept personnes sont mortes à Alep.Les civils se réfugient dans les écolesLe Comité international de la Croix-Rouge (CICR) s'est alarmé de la situation humanitaire à Alep, où les combats entre rebelles et armée font rage depuis le 20 juillet. "Des milliers de personnes ont quitté leur domicile et commencent à se réfugier dans des bâtiments publics, désormais utilisés comme abris temporaires", a indiqué Marianne Gasser, la chef de la délégation du CICR en Syrie dans un bulletin.

"Plus de 80 écoles dans plusieurs secteurs du gouvernorat accueillent actuellement des civils ayant fui les combats. Le CICR se dit d'autant plus inquiet que "le Croissant rouge syrien a dû suspendre la plupart de ses activités en raison du danger extrême sur le terrain", poursuit-t-elle. "Des dizaines de bénévoles continuent encore de travailler dans des conditions extrêmement difficiles afin de venir en aide à la population".

"Afin d'aider le Croissant rouge à répondre aux besoins accrus d'aide humanitaire, le CICR est parvenu à livrer jeudi assez de nourriture dans le gouvernorat d'Alep pour couvrir les besoins d'au moins 12.500 personnes", indique-t-elle encore.Près de 17 mois après le début de la révolte, la communauté internationale, profondément divisée, est toujours incapable d'obtenir la fin des violences qui ont fait plus de 21.000 morts, selon l'OSDH.

L'Iran, allié de poids de Damas, a accueilli jeudi une conférence, à laquelle ont notamment participé des représentants de la Russie et la Chine, deux autres soutiens du régime syrien, qui a appelé à l'ouverture d'un "dialogue national" entre l'opposition et le gouvernement syrien.Les Etats-Unis ont dénoncé le "rôle malfaisant" de l'Iran dans la crise syrienne, en référence à cette réunion



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