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Liban: Le président Aoun qualifie les frappes israéliennes, de «crime politique odieux»

Rédigé par leral.net le Vendredi 7 Novembre 2025 à 11:53 | | 0 commentaire(s)|

Au Liban, une personne a été tuée et une dizaine d’autres blessées dans une vaste offensive aérienne israélienne, précédée d’un avertissement aux habitants de six localités d’évacuer leurs maisons. L’armée israélienne a annoncé avoir visé des infrastructures militaires et des dépôts de munitions de la force d’élite du Hezbollah dans le sud du pays. Ce vendredi 7 novembre dans la matinée, un calme précaire règne dans la partie méridionale du pays, où les écoles sont restées fermées.


Liban: Le président Aoun qualifie les frappes israéliennes, de «crime politique odieux»
Cette escalade d’envergure est intervenue quelques heures après la publication par le Hezbollah d’une lettre ouverte adressée aux dirigeants libanais dans laquelle il souligne son attachement au cessez-le-feu, mais réaffirme son refus de toute négociation politique avec Israël. Face à ces développements, les autorités libanaises ont réagi avec colère.

Le président de la République a qualifié les frappes israéliennes de « crime complet » car « elles violent le droit international humanitaire en ciblant les civils et en les intimidant pour les contraindre à quitter leurs foyers ». Joseph Aoun a aussi dénoncé ce qu’il a appelé un « crime politique odieux ».

« La négociation est la seule option valable à ce stade »

Selon lui, à « chaque fois que le Liban se dit prêt à entamer une négociation pacifique », Israël « intensifie son agression contre la souveraineté libanaise, et multiplie les violations de ses engagements en vertu de l’accord de cessation des hostilités ». Le chef de l’État a ajouté que « depuis le cessez-le-feu, il y a près d’un an, Israël n’a ménagé aucun effort pour montrer son refus de toute solution négociée » avec le Liban. Malgré cela, Joseph Aoun a réaffirmé devant les membres du gouvernement que « la négociation est la seule option valable à ce stade ».

Les frappes israéliennes ont eu lieu au même moment où le gouvernement libanais écoutait un rapport présenté par le chef de l’armée sur l’évolution du processus de désarmement du Hezbollah. Pour marquer son exaspération, le chef de l’armée, le général Rodolphe Haikal, a proposé au gouvernement réuni de suspendre le processus de désarmement du Hezbollah, qui se concentre actuellement au sud du fleuve Litani, jusqu’à l’arrêt des violations israéliennes. Les ministres ont réservé leur réponse.

Il faut rappeler que l’armée libanaise a refusé d’évacuer jeudi 8 novembre, à la demande des Casques bleus de la Finul, une de ses positions, située à quelques dizaines de mètres d’un site violemment bombardé par l’aviation israélienne.

RFI