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Licenciement abusif et violation du code du travail : Le collectif des travailleurs de Pêche 153 de Cayar accable leur patron, Joeng Kim

Le collectif des travailleurs de la pêche 153 de Cayar, accuse le patron de leur entreprise de violation du code du travail et du non-respect des procès-verbaux de conciliation. Licenciés injustement et sans droit, il interpelle les autorités étatiques sur le refus du Directeur général d'appliquer à la lettre les engagements convenus lors des différentes reunions, tenues à l’inspection régionale du travail de la région de Thiès, sous la supervision et la conduite de l'inspecteur Baba Yoro Amady Kébé.


Rédigé par leral.net le Dimanche 16 Novembre 2025 à 17:28 | | 0 commentaire(s)|

La précarité de l’emploi reste une réalité au Sénégal. Certains chefs d’entreprises ne cessent d’abuser du droit des travailleurs. Ils abusent et violent régulièrement le droit des travailleurs avec des licenciements abusifs. C’est d’ailleurs, cette pratique qui aurait motive une dénonciation du collectif des travailleurs de la pêche 153 de Cayar.

Ces pères de familles abusivement licenciés sans droit évoquent le dernier procès-verbal établi 000050/IRTSS/ TH/byak, en date du 21 Janvier 2025. Le Directeur Général de l'entreprise de pêche 153 de Cayar s'était engagé à renouveler les contrats des travailleurs, totalisant six (06) mois d'ancienneté dans l'entreprise, dans un délai de quinze (15) jours å partir de la date de signature du procès-verbal.

Malheureusement, regrette-t-il, en lieu et place, il a été constaté avec stupéfaction, que le directeur est en train de recruter des journaliers, en écartant les contractuels saisonniers, à qui, il devait un renouvellement de contrat. “Ce recrutement clandestin constitue une violation flagrante des dispositions du Code du travail, en général, et des procès-verbaux de conciliation, en particulier. La maxime pacta sunt servada est un principe de législation pour permettre aux parties prenantes de respecter les engagements pris”, a dénoncé le collectif.

En outre, depuis l’entame de cette procédure de revendication de leurs droits pour la régularisation de la situation des travailleurs, la direction ne cesse d’intimider, de proférer des menaces, allant jusqu'à leur refuser l'accès à l'entreprise. La direction aurait ourdi une machination contre le collectif, jetant l'opprobre et le discrédit sur les membres. Certains membres sont persécutés (plainte au niveau parquet) tandis que d'autres sont jetés à la vindicte populaire.

“Il n'y a plus aucun contact, ni une possibilité de suivi des engagements pris dans le strict respect du Code du travail. Pire encore, la direction cherche toutes les subterfuges possibles et des mesures jugées dilatoires pour se dérober furtivement des engagements pris. Parmi ces mesures, nous pouvons citer les pièces requises pour les contrats (un extrait de casier judiciaire, copie de la carte nationale d'identité, certificat de visite médicale). Cet avis a été remis clandestinement à certains travailleurs acquis à leur cause”, constate-t-il. Pourtant, leur seul tort, c'est la revendication légitime de leurs droits, conformément aux dispositions réglementaires du code du travail.

In extremis, la direction de l'entreprise aurait notifié oralement à l'inspection du travail, qu'elle ne compte plus respecter les engagements pris dans le procès verbal, établi le 21 janvier 2025. Ainsi, le collectif peut engager une procédure judiciaire, s'il le désire.

D’après leur président Diego Diagne, au regard des raisons évoquées et de l'urgence de la situation (démarrage bientôt de la campagne de pêche), le collectif des travailleurs de la pêche 153 sollicite l’intervention du Président de la République et de son ministre de travail pour une prompte diligence.



Ousseynou Wade