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Lutte contre les violences électorales: L’ONG Wanep compte mettre sur le terrain, 100 observateurs, 60 moniteurs…

Lors des prochaines élections locales, l’ONG Wanep va déployer sur le territoire national, 100 observateurs, 70 agents des Groupes régionaux de réponses (G2R) et 60 moniteurs. Ils vont jouer le rôle d’alerte, de veille et de solution, de concert avec les FDS, l’autorité administrative et la société civile.


Rédigé par leral.net le Mardi 4 Janvier 2022 à 09:33 | | 0 commentaire(s)|

Lutte contre les violences électorales: L’ONG Wanep compte mettre sur le terrain, 100 observateurs, 60 moniteurs…
Pour contribuer à la réduction de la violence électorale au Sénégal, le West Africa Network for Peacebuilding (Wanep - Réseau ouest-africain pour la consolidation de la paix) va mettre à la disposition du Sénégal, lors des prochaines joutes locales, 100 observateurs, 70 agents des Groupes régionaux de réponses (G2R) et 60 moniteurs.

Ils seront déployés sur le terrain, la veille, le jour J et le lendemain des élections locales. Selon le coordinateur de Wanep/Sénégal, ils auront pour objectif principal, de lutter contre les violences physiques et les destructions de biens, les violences verbales ou morales, les comportements non conformes aux règles et principes de bonne gouvernance, et autres irrégularités.

D’après Alfred Gomis, ils veilleront aussi au suivi des indicateurs de monitoring de la violence électorale, à la soumission de rapport dans la plateforme et au déploiement, environ 30 jours avant le scrutin. Il renseigne que les Groupes régionaux de réponses (G2R) seront composés d’autorités administratives, de forces de défense et de sécurité (FDS), d’organisations de la société civile, de leaders communautaires et d’opinion et vont donner des réponses stratégiques d’atténuation ou de prévention de menaces de violences identifiées dans leurs localités.

‘’Avec ce programme, Wanep veut accompagner l’organisation d’élections apaisées, avec la mise en action d’un certain nombre d’outils qu’il a développés à travers les pays d’Afrique de l’Ouest. Ainsi, s’adaptant au type d’élection, Wanep/Sénégal met en place un Groupe régional de réponses (G2R) dans chaque capitale régionale. Un G2R est une plate-forme d'acteurs majeurs et avisés qui proposeront aux structures concernées, des recommandations relatives aux risques et menaces identifiés au cours du processus électoral’’, explique Alfred Gomis.

Il renseigne que ce groupe de réponse de veille tiendra plusieurs sessions de travail, afin d’analyser les rapports d’alerte précoce qui lui seront soumis par les moniteurs terrains du système d’alerte précoce de Wanep/Sénégal déployés dans le territoire régional.

‘’Toutefois, en dépit des avancées majeures en matière de démocratie, le Sénégal n’échappe pas aux démons de la division, surtout en période électorale. Autrement dit, les élections engendrent des conflits et de la violence, allant même jusqu’à déstabiliser l’ordre social et les efforts visant à consolider la paix et la stabilité du pays’’, prévient-il.

Car, ajoute-t-il, les processus électoraux, dans le pays, ont souvent été des cadres d’expression ou d’exacerbation de la violence sous des formes verbales et/ou physiques, ayant le plus souvent des jeunes comme auteurs et victimes, avec pour conséquence, la destruction des biens privés et publics, les blessés, les pertes en vies humaines. Il en veut pour preuve les élections locales de 2014, qui ont été émaillées de violence avec environ 30 blessés ou encore l’élection présidentielle de 2019, qui a fait deux morts et plusieurs blessés.

Ainsi, Wanep a mis en œuvre le projet ‘’Suivi analyse et atténuation de la violence électorale (E-Mam)’’, pour participer, aux côtés de tous les acteurs impliqués, à l’organisation d'une élection apaisée et paisible sur le plan politique. Dans la mesure où les résultats ‘’mitigés’’ du Dialogue politique initié par le président de la République, au lendemain de sa victoire en 2019, après une élection marquée par des rapports tendus entre le pouvoir et l'opposition. De même, le spectre d’un troisième mandat qui hante toujours les Sénégal, à ses yeux, n’ont pas pacifié l’espace politique.







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