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Malgré le déficit constaté par le Cnts: Le Sénégal a vendu des poches de sang à la Gambie

La solidarité sénégambienne doit bien fonctionner, même lorsqu’une des parties est dans la difficulté. Et c’est ce qui s’est passé avec l’envoi de poches de sang par le Centre national de transfusion sanguine (CNTS) de Dakar à Banjul, où une pénurie criarde plombe le fonctionnement des hôpitaux. Le seul hic, c’est que le Sénégal n’est pas logé à meilleure enseigne et de surcroît, les poches de sang ne sont pas gracieusement offertes, mais vendues.


Rédigé par leral.net le Mardi 7 Août 2018 à 12:57 | | 0 commentaire(s)|

Le gouvernement gambien a déclaré qu'il avait commandé au Sénégal voisin, des poches de sang, qui devaient arriver hier, lundi, à Banjul, pour aider à résoudre la crise de pénurie de sang au pays de Adama Barrow. La révélation a été faite par Momodou Lamin Jammeh, le porte-parole du petit hôpital universitaire Edward Francis à Banjul.

M. Jammeh réagissait aux articles publiés par le journal Freedom Newspaper au cours du week-end dernier, faisant état d’une pénurie massive de poches de sang au principal hôpital de référence du pays. Des pénuries similaires de poches de sang ont été signalées dans les hôpitaux publics du pays. «Nous avons passé une commande. Les commandes sont retardées, mais elles arriveront lundi (hier), selon le pharmacien en chef. Mais nous avons une petite quantité en stock que nous utilisons actuellement», a fait remarquer M. Jammeh. Les poches de sang sont utilisées pour aider les patients qui ont besoin de sang avant ou après une chirurgie.

En conséquence, le gouvernement a dû passer une commande d'urgence pour acheter des poches de sang au Sénégal. Et c’est peut-être là où le bât blesse. Car, il est de notoriété publique que le Centre national de transfusion sanguine (Cnts) de Dakar accuse un déficit en poches de sang qu’il essaie de combler vaille que vaille. Le Sénégal est en butte lui aussi à une pénurie de sang, dont une des conséquences néfastes avait été le décès d’une femme en couches à Rufisque, faute d’avoir été infusée à temps par manque du liquide vital.

Aussi, le Sénégal avait-il peut-être mieux à faire que de vendre les poches de sang dont la collecte, à travers tout le pays, a fait l’objet d’une campagne de sensibilisation afin de susciter une plus grande solidarité des Sénégalais vis-à-vis de leurs prochains.








Les Echos