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Malick Noël Seck, Secrétaire général de Convergence Socialiste : « La violence contre la brutalité »

Ferloo vous propose le texte liminaire de la conférence de presse de Convergence Socialiste du 17 mars 2011 lu par M. Malick Noël Seck, Secrétaire général de ladite structure. Texte intégral.


Rédigé par leral.net le Jeudi 17 Mars 2011 à 21:45 | | 1 commentaire(s)|

Malick Noël Seck, Secrétaire général de Convergence Socialiste : « La violence contre la brutalité »
« A la police qui nous frappe, aux journalistes qui nous écoutent, aux hommes et aux femmes qui pensent que souffrir fait partie de l’ordre des choses , à ceux que l’on paye pour contrer nos manifestations et aux opposants qui lorsque l’opportunité se présente se dérobent, j’aimerais dire ceci : Nous souffrirons tous à plus ou moins long terme des conséquences de cette situation. Il ne sert à rien d’être riche dans un pays exsangu, car il s’agit d’une richesse précaire dans un pays où rien ne se construit et où l’explosion sociale est une menace permanente. Le professeur El Hadji Mounirou Ndiaye connu pour son ouvrage intitulé : »L’économie Sénégalaise/ enjeux et Problématiques", au cours d’une cérémonie de dédicace à Thiès la semaine dernière affirmait que le problème de l’électricité avec les coupures intempestives font que l’investissement est complètement freiné au Sénégal et que depuis plus de cinq mois, pas un seul franc n’a été investi au Sénégal et que si cela continuait, le taux de croissance pourrait être négatif en 2011. Alors, on me dit que cette manifestation n’est pas autorisée ! Des membres de mon propre parti me demandent d’attendre, je leur conseille de manquer de prudence, on ne demande pas l’autorisation de se révolter. C’est dans les manifestations impromptues que l’on démasque le pouvoir, et que l’on révèle sa brutalité. A l’heure où je vous parle l’administration de Wade a importé tout un container rempli d’équipements anti-émeutes pour briser la manifestions du Samedi 19 Mars. Contre la démocratie, le pouvoir du peuple, Wade propose la répression. Or, Césaire l’a dit : « Si la guerre comme rien d’autre cimente l’indépendance, ce n’est pas par la vertu du sang répandu, mais par la vertu qui rend un peuple capable de répandre son sang. » Ceux qui viendront manifester à la place de l’indépendance le Samedi 19 Mars, viendront faire acte de civisme et de loyauté ni pour le socialisme, ni pour une tendance politique quelconque, mais pour que des enfants ne meurent plus noyés dans des écoles inondées, pour que des nouveaux nés ne succombent plus dans des bébé-éprouvettes privées d’électricité. Et comme toujours, les absents auront tort ! Je demande à la totalité de la classe politique et à l’opposition en particulier, dés aujourd’hui, dans un immense élan fraternel et pour mieux s’identifier à la souffrance populaire actuelle, de se débarrasser de leurs groupes électrogènes. De vivre enfin au même rythme que les sans voix, de souffrir les mêmes maux que les populations de nos banlieues et de nos campagnes. Les discours, les congrès, les meetings ne soulagent personne, il faut une action soutenue et permanente.

Si nous sommes le peuple sénégalais, alors l’Etat est à notre service. Et ce faisant, il nous doit des comptes.

1-L’Etat a pour rôle de mobiliser le réseau de compétences et savoir-faire afin de l’utiliser au service de l’ensemble de la nation.

2- L’Etat a pour rôle de se concentrer sur ses missions essentielles (sécurité et prévention des risques, développement structurant du territoire, solidarité sociale et territoriale, cohésion nationale, promotion du développement durable).

Nous demandons des résultats concrets, on nous oppose des chiffres : croissance réelle du PIB estimée a 5,1% ; secteur primaire et tertiaire en hausse respective de 7,4% et 5,3%, taux d’investissement en hausse de 23%, balance des payements excédentaires, à en croire les autorités sénégalaises, nous avançons tant bien que mal dans un pays sans électricités. Nous sommes 12 millions d’habitants pris en otage par une famille de quatre personnes. L’Etat dépense quatre cent trente deux milliards pour l’ANOCI (confiée à Karim Wade), 72 milliards pour le FESMAN (confié à Sindiely Wade), 19 milliards pour le monument à la renaissance Africaine et notre endettement à l’heure où je vous parle est de 1700 milliards de francs Cfa. Wade, dans une interview accordée la semaine dernière au magazine SlateAfrique.com, expliquait calmement que les coupures sont dues à deux choses, les négligences du PS qu’il a remplacé depuis dix ans et aux Sénégalais qui sont, dit-t-il, d’une grande intolérance : « Les populations se moquent du prix du pétrole », s’indigne t-il ! Cet homme est délirant !

Que l’on ne se méprenne pas, je ne me présente pas aujourd’hui devant vous pour critiquer Wade, mais pour lui demander de faire amende honorable et de partir. La situation actuelle est le visage de son incompétence, et si son administration est incapable de trouver une solution durable à la faillite que nous traversons, songer à tous les autres secteurs d’activité, moins visibles qui, à plus ou moins long termes, vont tout simplement s’effondrer. J’invite les Sénégalais de tous bords et de toutes tendances, à prendre leur responsabilité en nous rejoignant le Samedi 19 Mars à la place de l’Indépendance pour vous, pour vos familles, pour l’avenir de vos enfants, pour vos parents immigrés et pour mettre un terme à la normalisation de l’iniquité sociale".

Ferloo

(Plus d'informations demain sur leral .net)


1.Posté par Sizzla le 18/03/2011 11:10 | Alerter
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merci! j'y serai inchallah! Vive la république!

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