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Mamadou Lamine Diallo, un ‘’responsabiliste’’ à la tête du Mouvement Tekki

Dakar, 27 juin (APS) – L’économiste-ingénieur Mamadou Lamine Diallo, tête de liste du Mouvement Tekki (opposition), a théorisé le ‘’responsabilisme’’ pour le ‘’vendre’’ aux électeurs sénégalais, lors des législatives de dimanche prochain.


Rédigé par leral.net le Mercredi 27 Juin 2012 à 19:08 | | 1 commentaire(s)|

Mamadou Lamine Diallo, un ‘’responsabiliste’’ à la tête du Mouvement Tekki
‘’Voilà un député responsable et citoyen. Elle était seule. C’était difficile…’’, a l’habitude de dire M. Diallo, parlant de l’avocate Ndèye Fatou Touré, députée non inscrite, élue de Tekki (la réussite, en wolof) dans la dernière législature.

‘’Si Tekki a un groupe parlementaire avec des gens comme elle, la cohabitation avec Macky Sall sera une bonne chose pour le pays’’, jure l’ingénieur-économiste. Il dirige ce mouvement politique et citoyen, depuis sa création en janvier 2007.

A l’Hémicycle, ‘’nous allons nous battre pour la mise en œuvre des conclusions des Assises nationales, qui sont la voie de renforcement de la démocratie au Sénégal’’, déclare-t-il, derrière un bureau, à la permanence Moussa Ndiaye du Mouvement Tekki, à Dakar.

Les Assises nationales, auxquelles il a participé, sont aussi ‘’la réponse aux aspirations du peuple sénégalais : l’emploi, l’aménagement du territoire, qui est actuellement déséquilibré, le bon voisinage, la paix en Casamance, etc.’’

Mais, le fonctionnaire international, qui a anticipé sa retraite pour ‘’faire de la politique’’, sort un programme autre que les Assises nationales.

‘’En septembre 2006, j’ai pris conscience qu’il était opportun et nécessaire de mettre en pratique les conclusions auxquelles je suis arrivé après un certain nombre de travaux pratiques sur le Sénégal, l’Afrique et la géopolitique mondiale. Malheureusement, je n’ai pu convaincre aucun leader politique pour le lui vendre. Puis, je suis entré en politique, à la faveur d’un sursaut citoyen’’, explique le candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2007. Arrive ensuite celle de 2012 : il ne se présente pas.

De 1990 à 1993, l’économiste-ingénieur diplômé de l’Ecole polytechnique de Paris (France) et de l’Ecole des mines de la même ville, conseillait l’administrateur des programmes d’ajustement structurel (PAS) de la Banque mondiale (BM). Il est ensuite recruté par la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), en 1993. Il y reste jusqu’en 2010.

De la BM, Mamadou Lamine Diallo observe le monde, l’Asie surtout qui, quoiqu’ayant rejeté les PAS, fait parler d’elle-même dans le reste du monde comme d’un ‘’miracle’’. ‘’Il nous faut un miracle africain. Sinon, on ne sauvera pas l’Afrique’’, finit-il par savoir.

Pour y arriver, ‘’il faut renouveler la classe politique. Face aux enjeux actuels du monde, il nous faut des personnalités capables de faire de l’Afrique le répondant de l’Inde, de la Chine, de l’Union européenne, etc. Une classe politique ouverte sur le monde…’’, recommande-t-il.

Quand il parle politique et économie, le leader du Mouvement Tekki sort virtuellement du Sénégal pour se mettre dans une perspective africaine. Sa connaissance de l’économie asiatique lui inspire l’ouvrage ‘’Les Africains sauveront-ils l’Afrique ?’’ (156 pages), publié chez Karthala en 1996. ‘’Peut-on s’inspirer de l’expérience asiatique ?’’ s’interroge l’essayiste, qui répond lui-même par l’affirmative. Tout en précisant : pour ce faire, il faut ‘’un Etat fort et une fonction publique efficace’’.

En Afrique comme en Asie, ‘’des Etats peuvent se développer, s’industrialiser et devenir émergents’’, soutient l’ancien conseiller des Premiers ministres Habib Thiam, Mamadou Lamine Loum, Moustapha Niasse et Mame Madior Boye, dans les années 90 et au début des années 2000.

Après un cycle préparatoire au lycée Louis-le-Grand et des études d’économie et d’ingénierie, Mamadou Lamine Diallo a travaillé comme ingénieur des mines aux Charbonnages de France de 1984 à 1986, puis au Centre d’économie industrielle (CERNA) de l’Ecole des mines de Paris, à partir de 1986. Il fait cap ensuite vers la BM. En 1998, il est retourné au CERNA, pour soutenir une thèse de doctorat en économie des ressources naturelles.


En 2010, le fonctionnaire international anticipe sa retraite pour, déclare-t-il, ‘’faire de la politique et appliquer le programme de Tekki’’. ‘’Parce que je crois à ce que je fais. J’aurais pu emprunter des chemins beaucoup plus faciles, avec ma formation et mon expérience. Rien ne nous empêche d’aller de l’avant et peser sur le destin de notre pays’’, dit-il, plein d’assurance. Il poursuit : ‘’Il faut croire profondément à ce que nous faisons, pour réussir.’’

Côté caractère, Mamadou Lamine Diallo n’aime pas ‘’la paresse, les invectives, le choc des personnalités’’. Ils empêchent de ‘’discuter sérieusement avec méthode et esprit scientifique, pour résoudre les problèmes des Africains’’, dit l’ancien directeur de cabinet adjoint du président de la Commission de l’Union africaine (UA), le Malien Alpha Oumar Konaré. C’était dans les années 2000.


Il est né à Dakar, de parents originaires de la Casamance (sud), dont un père administrateur civil devenu député-maire de Sédhiou, puis président du conseil d’administrateur de la BICIS, ministre ensuite. Ce dernier décède en 1978.

‘’Je vais souvent à Sédhiou, Goudomp, Bounkiling, Diattacounda…’’, sourit Mamadou Lamine Diallo, un mari monogame, père de trois enfants. ‘’Dont le plus jeune a 18 ans’’, tient-il à préciser. Mme Diallo lui tient compagnie jusque sur la liste du Mouvement Tekki.

Après ‘’Les Africains sauveront-ils l’Afrique ?’’ et ‘’Le Sénégal, un lion économique ? Essai sur la compétitivité d’un pays du Sahel’’ en 2006, Diallo reprend sa plume, pour théoriser le ‘’responsabilisme’’ ou l’idéologie du Tekki. Mais aussi pour ‘’permettre aux partenaires et volontaires du mouvement de mieux comprendre le sens de leur combat…’’, lit-on dans ce texte publié en 2010 par L’Harmattan.

Il s’agit d’une plaquette de 51 pages : ‘’Tekki : principes et méthodes du responsabilisme’’. ‘’Je suis convaincu qu’une Afrique responsable est possible. C’est le sens de mon engagement’’, professe-t-il par la plume. Le ‘’responsabilisme’’, selon Mamadou Lamine Diallo, ‘’exige le respect de l’autre et du bien public dans la discipline, la recherche de l’efficacité et de la justice’’.

Le responsabilisme, explique-t-il, c'est un ensemble : le ‘’partage’’, des ‘’principes’’, des ‘’valeurs’’, une ‘’méthode’’, ‘’le panafricanisme rénové’’, ainsi que ‘’la construction d’une capacité scientifique, technique et managériale’’.

Le leader de la liste du Mouvement Tekki ambitionne, une fois élu député, de croiser le fer avec ‘’l’oligarchie financière’’ au Sénégal. La mission d’un député, à son avis, c’est un ‘’rendez-vous avec le peuple’’. A ne pas manquer !


SOURCE:ESF/AD



1.Posté par ibou le 28/06/2012 13:38 | Alerter
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Alerte, à y voir de près parmi les 24 listes, il au moins 6 qui sont des Listes du PDS, donc de Wade. Bokk Gis Gis, PDS, Djibo, Decroix, Agne Abdourahim, Cap 21 etc...Ca c'est du Wade. C'est fait exprès. Il a financé pour capter plus de voix...Attention à ces Listes. Ils ont fait mal au peuple sénégalais...

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