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Marche annoncée des journalistes le 3 mai, le Premier ministre tend la main aux medias

Le Premier ministre qui présidait avant-hier l’inauguration des nouveaux locaux de D-media, situés sur la Vdn, a tendu la main au monde de la presse qui menace de marcher le 3 mai. Il appelle au dialogue.


Rédigé par leral.net le Mercredi 5 Avril 2017 à 14:40 | | 0 commentaire(s)|

Marche annoncée des journalistes le 3 mai, le Premier ministre tend la main aux medias
Avant-hier, lors de l’inauguration des nouveaux locaux de D-média, le chef du gouvernement, Mahammad Boun Abdallah Dionne, s’est dit ouvert au dialogue quant aux droits et devoirs de la presse. « Les textes (NDLR: le code de la presse) sont prêts. Nous sommes prêts pour le dialogue pour que la presse puisse accomplir ses obligations, ses droits, mais tout en respectant ses devoirs », a-t-il dit, insistant sur le respect des devoirs de la presse.

Jeudi dernier en effet, les professionnels des médias avaient tiré la sonnette d’alarme sur les menaces qui pèsent sur l’exercice de leur métier et la liberté de la presse au Sénégal. Ils invitaient les professionnels à une marche nationale le 3 mai prochain, Journée internationale de la presse, pour réclamer une sérieuse concertation avec l’Etat sur les difficultés du secteur. Ils annonçaient également, dans la foulée, une tournée dans les familles religieuses au courant de ce mois d’avril.

Mais pour le Premier ministre, les médias ont certes des droits, mais ils doivent aussi accomplir leurs devoirs et veiller à l’équilibre dans le traitement de l’information. « Vous avez un medium puissant, la télévision. Ce sont des droits mais aussi des devoirs (…) Vos droits seront respectés, mais je vous demande ici solennellement, de ne jamais oublier vos devoirs. Des devoirs d’équilibre, des devoirs d’éducation pour le peuple, des devoirs d’information juste pour tous et un égal accès de tous. Ce que nous voulons, c’est le Sénégal de tous et pour tous », a déclaré l’émissaire du président de la République.

Il expliquait par la même occasion, les raisons du retard dans le dispositif de mise en place du Code de la presse. « On ne saurait légiférer contre les destinataires de nos politiques publiques. Il nous appelle à l’exclusivité’ dans le processus des réformes. C’est ce que nous faisons », a dit le Premier ministre.