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Maroc - Pourquoi le roi se désengage du secteur agro-alimentaire

Rédigé par leral.net le Vendredi 14 Septembre 2012 à 10:48 | | 0 commentaire(s)|

La Société Nationale d’Investissement (SNI) du Maroc, holding royale, a entrepris un désengagement progressif du secteur de l’agro-alimentaire.


Maroc - Pourquoi le roi se désengage du secteur agro-alimentaire
Elle vient en effet de vendre ses actions dans le biscuitier BIMO à la société américaine Kraft Foods, a révélé Yabiladi le 12 septembre.

Cette vente intervient 3 mois seulement après la vente de 38% de ses actions au sein de la Centrale laitière à la société Danone. En février, rappelle le site d’informations, la holding royale avait déjà cédé 41% de Lesieur-Cristal à Sofiproteol.

D’après Panoramaroc, la SNI devrait également bientôt se désengager des secteurs du sucre et de l’eau minérale, en vendant ses parts de Consumar et de Sotherna.

Ces cessions répondent, selon Yabiladi, à une stratégie visant à se désengager des secteurs de l’alimentation pour se consacrer à d’autres niches plus rentables, comme la téléphonie ou l’énergie.

Ces secteurs présenteraient également l’avantage de rester à l’abri des regards curieux des journalistes et de certaines associations soucieuses de pister les investissements de la holding royale.

Pour Taoufiq Bouachrine, qui publie dans la publication arabophone Akhbar Alyoum repris par Panoramaroc, la décision politique de ce désengagement daterait de 2010. Il s’agissait à l’époque de réduire la présence de la holding dans les industries alimentaires, sensibles auprès des couches populaires.

Il ajoute que, depuis les printemps arabes, la rue est devenue plus méfiante vis-à-vis de la collusion entre l’argent et le pouvoir, le business et l’économie.

Sur ce dernier point, le problème résiderait moins, selon lui, dans la fortune du Roi que dans l’usage de celle-ci:

«La fortune royale doit servir à l’investissement et non au contrôle, elle doit participer à l’actionnariat des entreprises mais sans les diriger (…) afin de ne pas se voir accusée de mêler l’huile de l’économie à l’eau du pouvoir».

Lu sur Yabiladi, PanoraMaroc