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Mesures exceptionnelles pour accéder au Salon d’honneur: Diplomates en col noir, circulez…

Autres temps, autres mœurs ! Le président de la République, M. Macky Sall, a fait une rupture très salutaire. Le mythique et prestigieux salon d’honneur de l’aéroport international de Dakar n’est plus accessible à n’importe quel détenteur de passeport diplomatique. Désormais, l’accès à ce salon d’honneur n’est autorisé qu’aux ministres de la République, députés et hautes autorités politiques, militaires et judiciaires. Le reste, c’est-à-dire toutes les autres personnes détentrices de passeport diplomatique doit avoir une autorisation de la présidence de la République ou du Secrétariat général du gouvernement pour pouvoir passer au salon d’honneur…


Rédigé par leral.net le Lundi 4 Mars 2013 à 19:31 | | 1 commentaire(s)|

Mesures exceptionnelles pour accéder au Salon d’honneur: Diplomates en col noir, circulez…
Si on vous révèle qu’un ancien ministre de la République a eu à faire confectionner un passeport diplomatique pour la « baby-sitter » ou bonne domestique chargée de la garde de son bébé, vous ne nous croirez pas. Et c’est pourtant vrai ! Pour dire à quel point le régime de Me Abdoulaye Wade avait dévalorisé le passeport diplomatique. À l’époque, l’épouse du ministre en question nous avait servi cette réponse peu convaincante quand nous l’avions interpellée à pros de ce passeport : « Quoi de mal pour faire voyager une « belle-sœur » chargée de garder mon nouveau-né ? Je ne pouvais pas passer seule par le salon d’honneur en me séparant de mon enfant alors que l’on embarque dans le même avion, moi et ma « belle-soeur… » avait-elle soutenu. No comment ! Toujours est-il que pour des raisons clientélistes, Me Abdoulaye Wade et ses ministres semaient les passeports diplomatiques à tout vent ! Il y avait même des hautes autorités qui en confectionnaient pour leurs « maîtresses », si ce n’était des marabouts ou petits marabouts qui en demandaient pour leurs « beug nek » (chambellans). A Touba, ces précieux documents de voyage faisaient l’objet d’un vaste trafic puisqu’ils étaient vendus à deux millions fcfa l’unité. Il a fallu l’assassinat d’un « clochard » sénégalais en Espagne pour que le pot aux roses soit découvert. Et comme la victime domiciliée à la Patte d’oie à Dakar était mêlée à une histoire de drogue, la police espagnole, suite à une perquisition, avait découvert que le Sénégalais détenait un passeport diplomatique dont la date de validité avait expiré depuis courant 2008. Une situation qui laissait croire aux enquêteurs espagnols que le défunt était venu en Espagne à l’aide d’un passeport diplomatique. À l’époque, cette affaire à la fois gênante et honteuse pour les autorités sénégalaises constituait, sans doute, une raison de plus pour Madrid d’exiger un visa pour tout titulaire d’un passeport diplomatique sénégalais en cours de validité. D’ailleurs, entre- temps, les deux pays, c’est-à-dire le Sénégal et l’Espagne, ont pu arrondir les angles diplomatiques pour la suppression des visas d’entrée sur les passeports diplomatiques sénégalais. Mais cela n’a pas empêché le président de la République, M. Macky Sall, de mettre de l’ordre dans la délivrance des passeports diplomatiques. C’est ainsi qu’au lendemain de sa prestation de serment, le tout nouveau président de la République a fait sortir un arrêté pour porter à la connaissance des intéressés que seul le ministère des Affaires étrangères dirigé à l’époque par Me Alioune Badara Cissé était habilité à recueillir les demandes de passeports diplomatiques avant qu’elles soient transmises à la présidence de la République pour appréciation. En effet, pour le président Macky Sall, la crédibilité et la valorisation du passeport diplomatique devraient être non seulement un problème d’honneur, mais une question de souveraineté. Et le président de la République ne s’est pas trompé de principes du fait que le passeport diplomatique symbolise un « laissez-passer » international. À ce titre, le titulaire bénéficie généralement de l'immunité diplomatique aussi bien dans les aéroports du monde que dans les hôtels. Et comme les détenteurs de ce précieux document de voyage sont en général de hautes autorités diplomatiques (ministres, ambassadeurs, généraux de l’Armée, directeurs de sociétés nationales etc.), ils bénéficient également d’un accueil, d’une assistance et d’une protection exceptionnels. Surtout dans les aéroports, et particulièrement dans les salons d’honneur. Justement, il est question, ici, du salon d’honneur de l’aéroport Léopold Sédar Senghor. Un salon d’honneur, comme l’indique son nom, est conçu pour les honorables hautes personnalités d’un Etat. Il est également mis gratuitement à la disposition des diplomates étrangers et autres hôtes de la République pour leur faciliter les formalités à l’accueil et au départ d’un pays donné. Par conséquent, aux yeux des agents de police ou de la douane, tout passager d’un salon d’honneur jouit, à priori, de confiance et respect. D’ailleurs, c’est ce qui explique que les passagers ne peuvent pas être traités par la police ou la douane comme des suspects ou de vulgaires voleurs. Hélas, au Sénégal, les délinquants à col blanc sont plus nombreux que les voyous en casquette noire. Et le président de la République l’a bien compris qui a pris des mesures vigoureuses pour restituer au passeport diplomatique national son lustre d’antan. Est venu s’ajouter à cela le baromètre des audits qui a permis de mesurer le degré de banditisme financier de certains anciens diplomates ou ex- autorités de la République bien habitués du salon d’honneur de l’aéroport Léopold Sédar Senghor. D’où la salutaire opération de nettoyage des écuries d’Augias du salon d’honneur de l’aéroport de Dakar-Yoff. Une rupture visant à décourager ceux qui croyaient jusqu’ici qu’avec le passeport diplomatique, tout est permis : fuite de devises et de capitaux, trafics d’influence, immigration clandestine, contrebande etc…
Désormais, outre les restrictions dans la délivrance des passeports diplomatiques, « Le Témoin » vous révèle que tout détenteur du précieux titre de voyage doit avoir une autorisation pour pouvoir passer par le salon d’honneur. Cette autorisation est délivrée par la présidence de la République ou le Secrétariat général du gouvernement. Des mesures qu’il faut applaudir et encourager pour la crédibilité de notre diplomatie et l’honneur de notre pays. Preuve de la rigueur qui prévaut désormais, pas plus tard que la semaine dernière, les gendarmes en service au salon d’honneur ont refoulé de célèbres et richissimes hommes (et femmes !) d’affaires qui faisaient la pluie et le beau temps financier sous Me Wade. Des hommes et femmes d’affaires très influents dans les cours confrériques. Chassés sans ménagement par les gendarmes, ils ont rasé le mur menant vers le grand hall « départ » pour passagers « feug diaye ». Vive la République des ruptures !
Pape NDIAYE
« Le Témoin » N° 1115 –Hebdomadaire Sénégalais ( FEVRIER 2013)








( Les News )


1.Posté par Dagg le 04/03/2013 20:34 (depuis mobile) | Alerter
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Portent mem lolou mo amon mais Secrater min af et mon def autorisation bi

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