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Mise à sac des rédactions de l'As et 24 Heures Chrono : Les éléments probants d'une enquête

Comme l’histoire, les vérités proverbiales ont aussi leur part de dérision. Le ministre Farba Senghor ne savait pas si bien dire, lorsque dans ses menaces proférées contre des journaux, il dévalisait une vérité proverbiale selon laquelle «qui sème le vent récolte la tempête». Une tempête, voilà ce qui risque bien de s’abattre sur la tête de grands responsables du Parti démocratique sénégalais (Pds) au regard des résultats provisoires de l’enquête de police sur la mise à sac des rédactions de L’As et 24 Heures Chrono. Des arrestations en série parmi lesquelles celle d’un recruteur de nervis à Ben Tally, des perquisitions et des confrontations tous azimuts sur fond de révélations qui confirment la piste bleue.


Rédigé par leral.net le Jeudi 28 Août 2008 à 10:44 | | 1 commentaire(s)|

Mise à sac des rédactions de l'As et 24 Heures Chrono : Les éléments probants d'une enquête
Source : Le Quotidien

Le Procureur de la République a décidé de prolonger de 48 heures la garde à vue des nervis, auteurs de saccages des rédactions de L’AS et de 24 Heures Chrono pour permettre à la police de compléter son enquête. Manifestement, les autorités judiciaires et policières en charge de ce dossier ne veulent rien laisser au hasard. Elles agissent méticuleusement mais sûrement afin d’obtenir une lumière crue sur l’agression de personnes et de biens opérés dans la nuit du dimanche 17 dans les locaux de L’As et de 24 Heures Chrono. Des perquisitions et confrontations des témoins -dont des journalistes notamment notre confrère de L’AS Cheikh Mbacké Guissé (lire encadré)- sont menées tous azimuts. Au fur et à mesure des auditions, des informations capitales sont glanées par les enquêteurs de la police, obligeant ces derniers à procéder à la vérification de ces informations et à rencontrer certaines personnes à même d’ajouter suffisamment de lumière à la mise en sac des rédactions des quotidiens L’AS et 24 Heures Chrono. C’est dans ce cadre d’ailleurs que 11 suspects sont placés en garde à vue. Seulement trois des quatre vigiles recrutés par le Groupe Futurs Médias, suite aux saccages des locaux de ces deux quotidiens, et qui avaient été arrêtés par la police, ont été libérés hier, faute de preuves probantes de leur implication dans l’opération nocturne. Mais, de nouvelles arrestations, selon des sources proches de l’enquête, ont été opérées dans le secteur de Ben Tally. Dans cette nouvelle bande aux mains des enquêteurs de la police, un homme répondant au nom de Grand Ada qui s’était occupé du recrutement de nervis dans le secteur de Ben Tally. Ce dernier, selon des confidences de gens l’ayant connu, la soixante environ, était un indic pour la police et ancien caïd fréquentant l’ex-cinéma Al Akbar.

TOUJOURS LA PISTE BLEUE

Mieux, la piste du Parti démocratique sénégalais (Pds) se précise davantage. En effet, certains parmi les nervis arrêtés ont révélé avoir été reçus, pour une séance de préparation, à la Permanence du Pds par le chargé de la propagande Farba Senghor et par Abdoulaye Faye l’administrateur de la formation politique au pouvoir. Ils sont aussi respectivement ministre des Transports aériens et de l’Artisanat et ministre d’Etat auprès du président de la République. Cette révélation vient alimenter l’information publiée dans Le Quotidien du mardi 26 août 2008 qui écrivait alors que, dans l’enquête sur l’Affaire L’AS et 24 Heures Chrono, «la police emprunte la piste bleue». Plus précis, l’article en question indiquait que les indices et les témoignages menaient vers le sommet du parti au pouvoir, même si le Procureur de la République, Ousmane Diagne, lors de sa conférence de presse tenue le lundi 25 août 2008, après avoir défloré que des interpellations ont été effectuées, n’avaient pas révélé l’identité des personnes mises en cause. Secret de l’enquête oblige. Au moment même où le Procureur taillait bavette avec la presse sur cette affaire, Le Quotidien, dans la parution ci-dessus indiquée, avait fait état de l’arrestation de trois individus. Avant d’ajouter : «Et si la piste bleue était tout indiquée pour bon nombre de Sénégalais, grâce notamment aux menaces du ministre Farba Senghor et portant la signature de son chef de Cabinet Assane Bâ, les premiers éléments obtenus par les éléments de la Sûreté urbaine citent un autre haut responsable du Pds. De même, un proche du président de la République se trouve sur les tablettes des enquêteurs».

Pour rappel, «le massacre nocturne» contre les locaux de L’As et 24 Heures Chrono ont eu lieu le dimanche 17 août 2008 aux environs de 20 heures. Ce jour-là, des individus armés de bombes asphyxiantes ont saccagé le matériel des deux quotidiens qui faisaient partie des cibles (avec Le Populaire et Le Courrier) que le ministre Farba Senghor avait menacées dans un communiqué. Les malfrats s’étaient volatilisés dans la nature à bord d’une voiture 4x4 de l’administration. Cela faisait suite à un communiqué publié par Assane Bâ, le chef de Cabinet du ministre Farba Senghor (lire Le Soleil du jeudi 14 août 2008). Au nom du ministre, ce communiqué déclarait clairement que Farba Senghor se réservait le droit de riposter à la hauteur de «l’affront» qu’il a subi contre les «attaques verbales» à son encontre. Le ministre qui disait ne faire aucun distinguo entre violences verbales et violences physiques soutenait ceci : «Quand on sème le vent, on doit s’attendre à récolter la tempête». Une tempête, c’est ce que risquent de récolter les auteurs et les commanditaires des saccages de L’AS et de 24 Heures Chrono. Du moins, au regard des résultats obtenus jusque-là par l’enquête de police qui se poursuit.

Senegal Leral


1.Posté par Shrek le 28/08/2008 13:52 | Alerter
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Dou moudj fène cette histoire là. Ils n'arrêteront pas les commanditaires. Pour bien finir cette histoire, ils vont condamner les nervis (les éxécuteurs) et puis c'est terminé! Rappelez-vous de l'affaire Maître SEYE. Le pouvoir a condamné les exécuteurs et puis c'est fini. Dans tout meurtre, il y a un ou descommanditaires et un ou des exécuteurs. La bande à Clédor SENE n'a aucun intérêt de tuer un vieux magistrat. Et quelques temps aprés, ils les libère et la vie continue.

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