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Mardi 13 Février 2018

Octroi et cession des permis- Affaire Petro-Tim : Une cascade de forfaitures


L’auteur de "Chronique d’une spoliation", Ousmane Sonko a levé l’évoque, consistant à croire que Petro-Tim appartenait à Frank Timis. Il trouve que cette confusion est concevable au regard de l’hyper activité de ce dernier, dans cette affaire. Alors que, les Sénégalais n’ont jamais entendu ni vu Wong Jong Kwang, le principal concerné. Cette situation laisse supposer de manière simple, que Kwang et Petro-Tim, n’ont vraisemblablement été que des « écrans » de Frank Timis. Décryptage…



Le leader de Pastef, Ousmane Sonko a constaté des distorsions dans la chronogie de création des entreprises. Ainsi, il relève le cas d’une société mère plus jeune que sa fille. Il s’agit en l’occurrence de la société Petro-Tim Limited, créée  le 19 janvier 2012 sous le N°265741, c’est-à-dire 2 jours après la signature du contrat. L’autre société est Petroasia Limited, créée le 6 mars 2012 sous le N°270281. Ladite société est faite, dit-on, pour durer un temps.

Suivant le processus d’attribution, le Ministre de l’Energie et des Mines, Aly Ngouille Ndiaye, signale l’ouvrage, a reçu une lettre de contestation de Tullow Oil pour les blocs de St Louis et de Cayar Offshore, attribués à Petro-Tim. Au même moment, l’auteur a indiqué que des discussions étaient en cours entre eux et l’Etat du Sénégal. Alors Aly Ngouille Ndiaye a présenté les rapports des décrets, portant approbation des Crpp de Cayar et St Louis Offshore profond le 5 juin 2012.

Le livre dévoile que la signature des décrets présidentiels a été faite le 19 juin 2012 sous le N°2012597. Ledit décret porte l’approbation du Crpp, conclu entre l’Etat du Sénégal, Petrosen et Petro-Tim Limited pour les permis de Cayar Offshore profond. Et Petro-Tim Ltd et Petrosen ont signé par la suite deux accords d’exploitation commune, approuvés par le Ministre de l’Energie à la date du 25 octobre 2012. Lesdits accords approuvés concernent le travail à exécuter dans le cadre des contrats.

Dans la foulée, on a constaté le 23 Août 2013, la signature d’autres décrets présidentiels, portant sur l’extension de la période initiale de recherche du Crpp d’hydrocarbures conclu entre l’Etat du Sénégal, Petrosen et Petro-Tim Ltd pour le permis de St Louis Offshore profond. Sur la même période, le décret n° 2013-1155, portant extension de la période de recherche du Crpp d’hydrocarbures, est conclu entre l’Etat du Sénégal, Petrosen et Petro-Tim Ltd pour le permis de  Cayar Offshore profond.

Après ces séquences, Ousmane Sonko, précise que  le jeu de dupes a commencé  le 3 juillet 2014 avec la convention d’achat d’actifs. Ainsi, Petro-Tim Ltd a transféré à Timis Corporation Ltd un intérêt de participation égal à 90%, c’est-à-dire l’ensemble de ses intérêts de participation, contenus aussi bien, dans les contrats que dans les accords sans que Petrosen n’ait jugé utile d’exercer son droit de préemption. Ledit accord, informe le document, a été approuvé dans sa globalité par l’arrêté  ministériel n°12328 du 4 Août 214.

Sous ce registre, un acte désigné sous le  nom de contrat d’affermage, Timis Corporation Ltd transfère à Kosmos Energy Sénégal, un intérêt  participatif égal à 60%, contenu aussi bien, dans les contrats que dans les accords, suite à l’option de Petrosen de ne pas exercer son droit de préemption.

D’autres actes ont été posés avec l’entrée en matière de British Petroleum, qui aurait conclu un contrat d’amodiation  avec Kosmos et Timis. Ce contrat lui donne droit à une participation effective de 32,49% des contrats des blocs de St Louis et de Cayar Offshore profond. Et la répartition devient présentement pour Petrosen (10%), Timis corporation (25%), Kosmos Energy Sénégal (32,51%) et Bp (32,49%).

Ousmane Sonko reste d’avis que les éclairages, les faits permettent de ressortir les entorses qui jalonnent le dossier Petro-Tim, de la signature du Crpp à la cession des intérêts de participation.





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