Olivier Faure, réélu à la tête du PS, évoque de possibles alliances avec La France Insoumise lors des municipales

Réélu de justesse avec 50,9 % des voix à la tête du Parti socialiste, Olivier Faure est venu dévoiler sa feuille de route, vendredi 6 juin, au 20H de TF1.

"Seule la victoire est belle. Maintenant, la question est de savoir si elle peut être utile ou pas, et à quoi." Tels sont les premiers mots d'Olivier Faure, fraîchement réélu à la tête du Parti socialiste, vendredi 6 juin, lors du 20H de TF1. Si son objectif principal est de "rassembler la gauche et les écologistes" après les divisions du congrès, il n'oublie pas qu'il faut garder le cap sur la présidentielle de 2027.

"Nous voyons ce qu'il se passe en France, aux États-Unis, partout dans le monde, cette internationale réactionnaire qui est là, et donc nous devons être l'alternative", a-t-il souligné. Et d'ajouter : "Nous savons très bien que nous serons jugés non seulement sur ce que nous arrivons à produire, a-t-il clamé, mais aussi sur notre capacité à incarner une alternative à la droite et à l'extrême droite."

Retraites, municipales et présidentielles

Si Olivier Faure entend que le Parti socialiste "incarne une alternative à la droite et à l'extrême droite", il rappelle aussi que le PS ne "fera pas de coalition avec le gouvernement". "Nous sommes dans l'opposition et nous y resterons." "Sur les retraites, nous voulons revenir à 62 ans et si le gouvernement, qui s'est engagé à ce qu'on puisse substituer à la réforme Borne une autre réforme, s'il ne le faisait pas, alors la censure viendrait mais pas de sectarisme."

Des alliances du Parti socialiste et de La France insoumise sont-elles envisageables aux municipales de 2026 ? À la question d'Audrey Crespo-Mara qui demande si l'élu s'engage à "aucune alliance, dans aucune ville", Olivier Faure préfère distinguer les scrutins. 

"Évidemment, à l'élection présidentielle, je veux une coalition qui permette de réconcilier socialistes, écologistes, communistes, ex-insoumis, Place publique (…) pour créer la dynamique et faire en sorte d'arriver au deuxième tour puis ensuite gagner face à l'extrême droite." Avant d'ajouter que des "coalitions déjà existantes fonctionnent bien" et qu'il ne faudrait pas y "renoncer". [6Medias]