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PLAN D'ACTIONS PRIORITAIRES II DU PSE: Les ambitions de Macky Sall

Le Sénégal a mobilisé, à la date d'aujourd'hui, 6600 milliards de Fcfa depuis la réunion du groupe consultatif tenue, à Paris,
24 février 2014. Les 17 et 18 décembre prochain,l e Président sera encore dans la capitale française pour rechercher des financements
publics qui devraient tourner dans l'ordre de 3000 milliards de Fcfa. En effet,


Rédigé par leral.net le Dimanche 11 Novembre 2018 à 13:22 | | 0 commentaire(s)|

L e Plan d'actions prioritaire (Pap) II du Plan Sénégal Emergent (PSE) démarre l’année prochaine et couvrira la période 2019-2023. Au-delà des résultats significatifs relevés dans la mise en œuvre du Pap I du PSE, l’Etat vise la consolidation des acquis sur le chemin de la transformation structurelle dans l’inclusion sociale et territoriale.

A cet égard, la bonne conduite des politiques sectorielles ainsi que la poursuite de la mise en œuvre des réformes seront déterminantes dans la marche vers l’émergence selon le "Programme pluriannuel pour le pacte de convergence, de stabilité , de croissance et de la solidarité 2019-2023" du Comité national de politique économique.

Dans la perspective de rendre la croissance plus résiliente et inclusive, le Gouvernement entend renforcer la mise en œuvre de sa politique dans les domaines de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche pour répondre au besoin de la création de nouveaux moteurs de croissance tout en veillant à la dimension inclusive.

Dans le domaine de l’agriculture, la phase II du Programme d’Accélération de la Cadence de l’Agriculture Sénégalaise (Pracas) devrait consolider les résultats agricoles obtenus sur la période récente.
Dans le sous-secteur de l’élevage, l’objectif majeur demeure l’accélération du développement des filières animales, dans une perspective de réalisation de la sécurité alimentaire,d’amélioration des revenus et de préservation des ressources naturelles.

Les défis sont tout aussi importants dans le sous-secteur de la pêche où la rareté de la ressource halieutique s’avère, à ce jour, comme étant l’une des principales conséquences de la surexploitation et de l’inefficacité des politiques antérieures.

La belle moisson du Pracas 

Le Programme d’accélération de la cadence de l’agriculture sénégalaise (Pracas), dans sa phase I (2014-2017), a donné toutes ses promesses en termes de résultats. L’analyse du contexte international et régional suggère que les principaux défis et enjeux qui prévalaient lors de l’adoption du Pracas en 2014 demeurent, pour l’essentiel, actuels.

Dans ce même sillage, la phase II du Pracas s’inscrirait en droite ligne de l’atteinte des objectifs de la politique économique et sociale du Sénégal.

Ainsi, le Gouvernement, avec toutes les parties prenantes, compte maintenir ses investissements agricoles dans les filières prioritaires (riz, oignon, arachide,fruits et légumes, etc.) en vue de renforcer les acquis mais aussi d’augmenter les productions agricoles dans d’autres produits hautement stratégiques et touchant la totalité du monde rural.

C’est dans cet élan que des filières prioritaires sont proposées dans le cadre du Pracas II (2018-2022) et de nouveaux objectifs ont été fixés à savoir l'amélioration de la productivité et de la production des cultures vivrières : mil, sorgho, maïs, fonio et niébé; l'optimisation des performances des filières industrielles : arachide, sésame,riz, tomate industrielle et coton ; le renforcement des exportations de fruits et légumes: haricots verts, mangue, melon et l'amélioration des taux de couverture en oignon, pomme de terre et banane.

Elevage : plusieurs initiatives entreprises en termes de structuration du secteur 

L’Elevage est un secteur phare de l’économie sénégalaise. Sur le plan socio-économique, l’activité d’élevage est pratiquée par près d’un tiers des ménages sénégalais, soit 476 667 ménages, dont 47% de ménages ruraux. Dans la lettre de politique pour le développement de l’élevage (Lpde 2017-2021), se décline la vision du secteur de l’élevage à l’horizon 2035 : « un secteur de l’élevage compétitif, satisfaisant de manière durable la demande nationale en produits animaux et assurant la promotion socio-économique de ses acteurs ».

La stratégie de développement du secteur de l’élevage s’inspire des orientations du PSE déclinées dans le cadre de la transformation structurelle qui portent, essentiellement, sur la mise en place des stratégies et programmes visant l’augmentation et la sécurisation des productions animales et l’amélioration de leur qualité.Il s’agit donc de mettre en place des stratégies et programmes visant l’augmentation et la sécurisation des productions animales et de promouvoir l’identification et le développement de filières porteuses afin de contribuer à la sécurité alimentaire et nutritionnelle.

L’objectif est d’accroître la productivité et les productions animales ,de créer un environnement favorable au développement durable des systèmes d’élevage, d’améliorer la mise en marché des produits animaux et de renforcer le cadre institutionnel d’intervention.

Cependant, le secteur de l’élevage fait face à des contraintes liées, entre autres, à une faible productivité et un manque de compétitivité, aux difficultés d’alimentation et d’abreuvement du bétail, à une insuffisance de la couverture sanitaire et de la sécurité alimentaire du cheptel et aux difficultés d’accès au crédit.

Au titre des réformes, plusieurs initiatives ont été entreprises, notamment, en termes de structuration du secteur, d’adoption d’un code pastoral, de promotion des filières cuirs et peaux,de prévention et de lutte contre le vol de bétail ainsi qu’en rapport avec la fiscalité sur le lait et les produits laitiers. Toutes ces mesures devraient redynamiser le sous-secteur. 

Police de maîtrise de l'eau : l'Etat ouvre les robinets

La mission du Ministère en charge de l’hydraulique (Mha) est de promouvoir, d’une manière durable et équitable, la gestion intégrée des ressources en eau ainsi que l’accès universel à l’eau potable et à des services d’assainissement adéquats.

L’Etat du Sénégal a mis en place un ensemble de mesures afin de renforcer les performances du secteur.

A ce titre, le cadre institutionnel dudit Ministère a connu plusieurs évolutions avec notamment la réforme du sous-secteur de l’Hydraulique rural ayant conduit à la création de l’Office des Forages Ruraux.

Le Mha s’est, en plus, doté en 2017 d’une nouvelle Lettre de Politique Sectorielle de Développement.
A cela, s’ajoute une feuille de route pour l’atteinte des objectifs de développement durable (Odd) dans le sous-secteur.

Cependant, le sous-secteur fait face à de nombreuses contraintes qui sont d’ordres financier(personnel, insuffisance de budget, etc.),technique (vieillissement du parc de forages motorisés,faible qualité de l’eau dans certaines régions du fait de mauvaises caractéristiques physico-chimiques, etc.) et administratif (lenteur des procédures de passation de marchés, etc.).

Au titre des réformes, le sous- secteur de l’hydraulique rurale a signé quatre (04) contrats de Délégation de Service public sur les huit (08) prévus sur l’ensemble du territoire.

Le sous-secteur de l’hydraulique urbaine est, quant à lui, en pleine réforme de seconde génération. En effet, la procédure de sélection et de mise en place d’un nouvel opérateur(fermier) devrait être clôturée à la fin 2018 d'autant que Suez a été déjà choisi,même si la procédure fait l'objet d'un recours. Pour ce qui est de la qualité de l’eau dans le monde rural, notamment dans les régions centre du bassin arachidier, le Pro- gramme Eau et Assainissement en Milieu Rural (Peamir) financé par la Banque mondiale fera bénéficier à plus d’un million de personnes répartis dans plus de cent (100) localités, d’un accès continu à une eau de qualité (répondant aux normes de l’OMS).
Il s’agira de réaliser des systèmes de transfert d’eau potable à partir de champs captants, disposant d’une ressource de qualité vers les localités cibles.

Les études devraient démarrer courant 2019.

La mise en œuvre du Projet d’alimentation en eau potable des Iles de la Basse Casamance ou encore du Projet d’Eau et d’Assainissement BIDUEMOA ainsi que la finalisation du PUDC I2AE contribueront à réduire de façon considérable les disparités entre le milieu urbain et le monde rural. Pêche et l’aquaculture : de belles perspectives.

Le sous-secteur de la pêche constitue l’un des moteurs de la croissance ciblée dans le PSE et joue un rôle important dans la création d’emplois et la promotion des exportations.

Les produits halieutiques occupent la première place dans le classement des exportations en 2017 (soit 15,9% des recettes d’exportations totales). La pêche joue un rôle clé dans la nutrition et la sécurité alimentaire en assurant près de 70% des apports en protéines d’origine animale et une consommation moyenne percapita de 29 à 30 kg/an. Conformément aux orientations du PSE, l’Etat amis en œuvre des stratégies de développement du secteur dont l’objectif global est de faire de la pêche un élément essentiel de contribution au renforcement de la sécurité alimentaire, de la croissance économique et du développement.

La pêche continentale et l’aquaculture constituent des leviers importants dans la satisfaction de la demande en produits halieutiques et la création de revenus et d’emplois en milieu rural.

L’importance du sous-secteur des transports maritimes est attestée par le fait que 95% des échanges extérieurs du Sénégal s’effectuent par voie maritime.

Les perspectives du sous-secteur sont définies autour de la gestion durable des ressources halieutiques et restauration des habitats ; du développement de l’aquaculture et de la valorisation de la production halieutique 

Gestion des ressources naturelles et de l’environnement : les ambitions du Sénégal

Le Sénégal ambitionne, dans sa lettre de politique du secteur de l’environnement et du développement durable, de « créer une dynamique nationale pour l’amélioration de la gestion de l’environnement et des ressources naturelles, l’intégration des principes du développement durable dans les politiques et le renforcement de la résilience des populations face aux changements climatiques ». Les risques inhérents à l’environnement sont essentiellement liés aux changements climatiques avec, notamment un niveau élevé de dégradation des ressources naturelles. Les causes de cette dégradation sont anthropiques : braconnage, feux de brousse répétitifs, l’extraction minière, sur pâturage, avancée du front agricole, empiétement dans les aires protégées et facteurs naturels (sécheresse et les changements climatiques).

Ces fléaux entrainent une réduction du couvert végétal, une dégradation des terres,de la faune et du cadre de vie, une diminution de l’effectif de certaines espèces et une perte de biodiversité.

En perspectives, il est prévu l'approbation des projets carbone par l’Autorité nationale désignée (AND-DEEC); le suivi de la contribution déterminée nationale sur les changements climatiques et des projets carbones (quantité de CO2 évitée supérieure à la référence) ; la réalisation des ouvrages ou reconstitution de plage ou reboisement pour la protection côtière ; le renforcement de capacités du Comité national du Changement climatique (COMNAC) et l'élimination progressive des substances appauvrissant la couche d’ozone et l’intégration de nouveaux fluides frigorigènes qui protègent l’ozone et le climat.

Energie : le service universel en marche

Dans le secteur secondaire, la politique du Gouvernement demeure axée autour du développement du tissu industriel et du renforcement de la productivité et de la compétitivité des entreprises. 

Dans cette dynamique, le Gouvernement est déterminé à mener à terme son vaste programme dans le domaine de l’énergie, afin de réduire les coûts de production,mais également dans le secteur industriel par l’intermédiaire de la promotion de nouveaux pôles industriels.
L’industrialisation demeure une phase prépondérante pour la transformation structurelle de l’économie et la résorption du chômage.

Aussi, le Plan Sénégal Emergent accorde une importance particulière au service universel de l'Energie -pour rompre l'inégal accès aux services énergétiques ainsi qu’à la relance intégrée de l'électricité dans le but de soutenir la restructuration de l'économie.

Pour relever le défi d’une fourniture en électricité en quantité et en qualité aux entreprises et aux ménages, le Gouvernement a défini et mis en œuvre une politique de mix énergétique à l’horizon de l’année 2025 à travers une injection dans le réseau électrique de plus de 1000 MW.Un plan d’investissement a été confectionné à cet effet.

Le développement des capacités de production est axé sur le développement de dix (10) projets dont les centrales en énergies renouvelables entre 2016 et 2018 (230 à 280 MW), les centrales au charbon entre 2016 et 2019 (715 MW), les centrales dual-fioul entre 2016 et 2018 (123 MW) et l’importation à partir de la Mauritanie (80à 125MW).

La production d’électricité devrait également augmenter grâce à la mise en service de la centrale au charbon IPPCES Sendou phase 1 (50 MW en juillet 2018).

Le Gouvernement s’emploie à la réalisation effective de ces projets. La mise en service des nouvelles unités augmenterait de manière significative la production et ferait baisser les coûts de production. Enfin, le programme national d’électrification rurale (Pner) devrait se consolider avec la phase 2 du Pudc dans ce domaine. Concernant la promotion des combustibles domestiques, l’action phare concerne l’implantation de 10000 bio digesteurs dans les zones rurales et milieu périurbain entre 2017 et 2019.

Industrie : Deux nouveaux parcs industriels attendus

Le Sénégal ambitionne de densifier son tissu industriel pour une croissance forte, résiliente et inclusive. La politique sera axée sur la promotion de la Petite moyenne industrie (Pmi) et une meilleure valorisation des ressources locales.

De façon spécifique, les mesures prises devraient permettre la mise aux normes internationales des entreprises, l’identification de nouveaux créneaux porteurs basés sur une valorisation des ressources nationales et la densification du tissu industriel à travers des programmes de développement de la Pmi.

En perspective, la politique industrielle, le plan d’actions et le cadre de mesures des performances de la lettre de politique sectorielle de développement devraient être actualisées. La nouvelle politique prendra en compte le contexte actuel de la poursuite de la mise en œuvre du PSE dans sa phase II.

Dans le cadre du Programme de Partenariat Pays Sénégal-ONUDI (PCP-SEN), il est envisagé la réalisation de la deuxième phase de la plateforme industrielle intégrée de Diamniadio (P2ID) dans un Partenariat de type Public- Privé après la signature d’un Accord Conjoint de Développe- ment entre le FONSIS, l’APROSI et le MAF (Mauritius Africa FUND).

Deux autres parcs industriels intégrés feront également l’objet d’une étude de faisabilité et leur zone d’implantation sera déterminée.

Mines : quatre axes stratégiques pour un secteur structuré et compétitif

Le secteur minier figure parmi les six moteurs de la croissance et constitue un secteur clé d’exportations et d’attractivité des investissements directs étrangers (Ide) dans le PSE.

Le potentiel minier sénégalais est très varié et se compose de phosphates,de minéraux lourds, d’attapulgites, de matériaux de construction mais aussi d’or, de manganèse, de fer et, plus récemment, de zirconium et de titane.

L’Etat ambitionne de créer « un secteur minier sénégalais structuré et compétitif apportant une pleine contribution au développement inclusif et durable du pays pour un Sénégal émergent à l’horizon 2035».

Cette vision devrait se matérialiser à travers quatre (04) axes stratégiques que sont : l’actualisation du cadre légal et institutionnel, la valorisation du potentiel minéral, l’encadre- ment et la promotion des mines artisanales et le renforcement de la gouvernance du secteur minier.Il s’agira, ainsi, d’accroitre la contribution du secteur minier à la croissance économique et d’améliorer la gouvernance minière.

En effet, malgré un gros potentiel, le secteur fait face à des contraintes.

Elles sont singulièrement liées à la faible valorisation des ressources minérales, la faible capacité d’investissement du secteur privé national, l’inexistence de financements publics des projets de recherche de base, l’offre d’énergie encore insuffisante en quantité et en qualité et des infrastructures peu développées, la faible participation des entreprises locales à la chaîne de valeur, l’insuffisance des retombées locales, les compétences limitées du personnel des ministères et le manque d’outils performants.

Ainsi, les défis de l’activité minière sont relatifs,entre autres, à l’application du nouveau cadre légal et réglementaire et au contrôle des activités ainsi que la protection de l’environnement et de la biodiversité.

En perspectives, l’exploitation du zircon devrait s’accélérer avec le gisement de Niafarang.

Pour ce qui est de la filière phosphates, les ICS envisagent un doublement de la production grâce à la construction d’une nouvelle usine d’engrais d’une capacité de 250 000 tonnes.

Les sociétés SEPHOS, AFRIG, BMCC SA ont formulé des demandes de permis d’exploitation de phosphates.

La production aurifère devrait bénéficier de la reprise de l’exploitation de Karakaena par Afrigold et du démarrage prochain de l’exploitation d’or dans les gisements de Niamia (Sored Mines) et Makabingui (Watic).

Dans le secteur des services, les efforts du Gouvernement en matière de renforcement des activités et de relèvement de la production et de la productivité, seront poursuivis conformément aux orientations déclinées dans le PSE.

La bonne mise en œuvre des actions engagées devrait faciliter la réussite du pari de faire du Sénégal un hub dans le domaine des services.

Télécommunications: un secteur en mutation

Le secteur des télécommunications se compose de trois opérateurs et quelques PME opérant dans différents segments du marché. Sa part dans le PIB est évaluée à 3,5% en 2017. 

L’autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP),est une structure indépendante dont le périmètre d’actions est régi parle Code des télécommunications.

Le secteur des télécommunications se caractérise parla faiblesse du taux de pénétration de la téléphonie fixe. En effet, le parc des lignes de téléphonie fixe s’est inscrit sur une tendance baissière de 2014 à 2017. L’analyse des parts de marché, pour sa part, fait ressortir la prédominance d’une entreprise qui détient à elle seule plus de 98,16% sur le marché de la téléphonie fixe en 2017.

En revanche, le parc des lignes de téléphonie mobile suit une tendance haussière avec une croissance annuelle moyenne de 9,51% sur les six(06)dernières années.

La prédominance du mobile est confirmée avec une bonne tenue du développement des usages mobiles, à la faveur d’un marché plus ouvert au progrès technologique.

Par ailleurs, il est observé les prémisses d’une vive progression du marché de l’internet, lequel semble être le nouveau fer de lance des télécommunications au vu de la croissance du par cet du développement fulgurant des usages.

La croissance de la pénétration du marché de l’internet est soutenue parles offres internet mobiles 2G/3G/4G via les clés internet et les terminaux mobiles. Au titre de l’année 2017, plu- sieurs réalisations peuvent être soulignées notamment le renouvellement de la convention de concession de SONATEL ; l’ouverture des codes USSD aux fournisseurs de services à valeur ajoutée ; l’attribution de trois (03) licences de Fournisseurs d’Accès Internet (WAW S.A.S, AFRICA ACCESS et ARC INFORMATIQUE) ; le projet « connecter lycées et collèges (Phase I & Phase II) »; le projet « connecter les cases des tout-petits (Phase I &Phase II) » et le projet « réseau wifi dans les lycées et collèges du Sénégal ».

En perspectives, il est prévu le démarrage des activités des opérateurs FAI (Fournisseurs d’accès Internet) et MVNO (Mobile Virtual Network Operator) qui devrait permettre d’intensifier la concurrence et la situation des marchés des télécommunications.

De plus, l’introduction de deux opérateurs d’infrastructures ainsi que l’attribution des licences 4G à Sentel GSM et Expresso Sénégal iront dans le sens d’améliorer le haut débit. S’agissant du secteur postal sénégalais, un opérateur historique public en charge du service postal universel, la Société Nationale La Poste (SN LA POSTE), et treize (13) opérateurs privés, titulaires de licence, en concurrence sur le segment de l’express sont présents. L’ARTP assure la publication régulière des données du  secteur à travers son Observatoire.

L’analyse des statistiques du marché de l’express montre l’existence de potentialités permettant le développement du secteur.

Transport : 115.000 voyageurs par jour avec le TER

Le secteur des transports est important dans la vie économique et social du pays car impactant le déroulement de tous les secteurs d’activité et le bien-être de la population.

La politique de transports s’inscrit dans le cadre de la lettre de politique sectorielle 2016-2020 dont les objectifs sont en parfaite cohérence avec le PSE et les engagements internationaux,notamment, ceux relatifs aux ODD et à l’Agenda 2063 de l’UA.

Le contexte de la mobilité actuelle est marqué par une croissance démographique encore forte, notamment, dans la région de Dakar, une forte dépendance aux transports en commun (TC) et une offre de TC insuffisante, inadaptée et de faible qualité.
Concernant les projets phares actuels, ils concernent notamment la réhabilitation de la ligne de chemin de fer Dakar-Tambacounda-Kidira-Bamako, la construction de la ligne Dakar-Tambacounda-Kédougou et le Train-express régional(TER).

Les études d’avant-projet sommaire (APS) sont en cours pour la ligne de chemin de fer.Pour ce qui est des travaux relatifs au TER, des avancées notables ont été réalisées et la livraison est prévue en janvier 2019.

Le TER devrait renforcer l’activité du transport et améliorer la mobilité avec des prévisions de trafics qui sont estimées à près de 115 000 voyageurs par jour.

S’agissant du projet Bus Rapid Transit (BRT), l’Avant-projet détaillé (Apd) et le Dossier d’appel d’offres (DAO) relatifs aux travaux de construction de l’infrastructure du BRT, suite aux modifications techniques apportées par la Société financière internationale (SFI) et la signature d’un protocole de maitrise d’ouvrage déléguée avec Ageroute relativement à ces travaux devraient être finalisés.

Par ailleurs, les consultations avec les populations, notamment, les personnes affectées par le projet pour une libération paisible des emprises, seront poursuivies.

Dans le transport aérien, la modernisation des aérodromes, la mise en service de l’AIBD depuis décembre 2017 et le démarrage des activités de Sénégal Air devraient booster le secteur 

Commerce : promouvoir et structurer les marchés à vocation régionale et sous régionale

Avec une part dans le PIB évaluée à 11,5%en2017, le commerce fait partie des secteurs clé de l’économie et emploie une bonne partie de la main d’œuvre.

Dans le but d’intégrer le commerce dans les stratégies nationales de développement, le PSE met l’accent sur la promotion et la structuration de marchés à vocation régionale et sous régionale, le développement de plateformes commerciales et de bourses de produits agricoles. La politique commerciale intérieure vise la surveillance des marchés, le respect des règles relatives à la concurrence, aux prix, à l’approvisionnement, à la qualité des produits, à la justesse des me- sures, à la loyauté des transactions et à la protection des consommateurs. Par ailleurs, la politique commerciale extérieure consiste, essentiellement, à veiller à l’approvisionnement correct de produits étrangers et au développement des exportations.

Au Sénégal, le programme du Cadre intégré renforcé (Cir) a pour rôle d’accroitre la capacité des pays moins avancés à s’intégrer dans le système commercial multilatéral afin de réduire la pauvreté et de bénéficier d’un accès accru aux marchés.

L’agence sénégalaise de promotion des exportations (Aspex) a pour mission de favoriser le développement de même qu’une diversification des exportations sénégalaises.

Le diagnostic du secteur issu du PSE révèle que les contraintes à l’essor du commerce se traduisent par des perturbations dans l’approvisionnement du marché intérieur, combinées à des prix élevés.

Elles sont principalement liées à : l’insuffisance des moyens d’intervention et de surveillance des marchés et circuits de distribution, la faiblesse de l’offre et son caractère peu diversifié tant pour le marché intérieur que pour le marché extérieur et la faible concurrence sur certains segments des marchés.

Le secteur reste dominé par l’informel, d’où la nécessité d’aller vers sa modernisation, à travers le développement de la moyenne et grande distribution et l’implantation au sein des principaux pôles économiques de marchés de gros pour le stockage, le conditionnement et la commercialisation des produits locaux.

Plusieurs initiatives ont été prises par le Sénégal afin de développer le commerce. Afin de promouvoir la commercialisation de la production locale, l’agence de régulation des marchés (Arm), procède annuellement au gel des importations de pomme de terre, d’oignons et de carottes. Pour l’année 2018, le gel de ces trois produits horticoles a eu lieu en janvier.

Par ailleurs, la commercialisation de l’arachide est minutieusement encadrée par l’Etat. En outre, les bonnes performances économiques, combinées à la maîtrise de l’inflation, ont permis le développement du commerce.

En perspective, le secteur du commerce devrait bénéficier des mesures prises pour accompagner les secteurs productifs et des gels annuels des importations de produits horticoles. Le Sénégal entend poursuivre le développement des exportations de mangue grâce, notamment, au protocole d’accord signé entre l’APIX et la société financière internationale (SFI) en vue de générer 10,5 milliards d’investissement dans le secteur de la mangue.

Concernant la commercialisation de l’arachide, notre pays devrait bénéficier de l’entrée future d’opérateurs chinois ; la Chine étant le plus grand importateur de l’arachide produit au Sénégal. L’activité commerciale devrait tirer profit du développement de la production locale. 
Tourisme : des résultats déjà palpables

Le Sénégal ambitionne de promouvoir un tourisme éthique, responsable, compétitif et contribuant durablement à son émergence économique.
Les axes stratégiques qui sous-tendent cette vision concernent, principalement, le développement de l’offre touristique, la promotion touristique adaptée et la réforme de la gouvernance touristique.
Les activités du secteur touristique ont connu une hausse relativement importante au cours des deux dernières années à la faveur du démarrage de la mise en œuvre du PSE.
Avec cette tendance favorable dans un contexte d’exécution normale des actions financées par l’Etat avec le soutien des partenaires au développement, l’objectif de 1 500 000 touristes visé en 2018 dans le cadre du PSE, devrait être atteint et, le cap de 3 000 000 de touristes franchi en 2023.

Pour atteindre les résultats escomptés, trois (03) projets phares sont ainsi retenus : le projet de zones touristiques intégrées ;  le plan sectoriel de développement du micro tourisme et  le hub aérien régional.

Par ailleurs, avec la mise en place du Crédit Hôtelier et Touristique, l’Etat du Sénégal, ambitionne de mettre à niveau les établissements touristiques afin d’améliorer la qualité de l’offre touristique.

En perspectives, pour atteindre les objectifs fixés, les actions engagées devraient se poursuivre, à travers le renforcement des capacités  des acteurs, la mise en place de produits innovants tels que l’écotourisme à Fatick et Tambacounda, le tourisme culturel et de découverte à Saint Louis et Gorée, le développement du Dakar City Trip en soutien au tourisme d’affaires et la relance du tourisme en Casamance ainsi que l’exécution des projets de micro-tourisme.

L’éducation et la formation jouent aussi un rôle fondamental dans la fourniture des ressources humaines de qualité capables de répondre aux besoins de développement et de contribuer à la stabilité d’un pays.

Ces ambitions de la politique éducative s’inscrivent fort heureusement dans le PSE lequel, dans son axe 2, prône le développement du capital humain, la protection sociale et le développement durable.

Education et formation : Obtenir un système pacifié, stable, diversifié, intégré et de qualité

Dans s le préscolaire, la qualité des apprentissages s’est améliorée en 2017 à l’exception du pourcentage des bénéficiaires des cantines scolaires.
Les indicateurs d’élargissement de l’accès aux structures du préscolaire se sont dégradés malgré la bonne tenue de l’indice de parité.

La gouvernance du préscolaire s’est avérée plus efficace, efficiente et inclusive.
Pour ce qui est de l’enseignement élémentaire, l’offre éducative s’est améliorée en 2017 malgré quelques contre performances notées au niveau du taux de réussite au CFEE et dans la gouvernance.
Dans l’enseignement moyen, des difficultés ont été relevées en 2017, notamment, dans l’amélioration de la performance des élèves et le renforcement de l’enseignement des sciences et de la technologie.

Cependant, les indicateurs relatifs à la gouvernance ainsi que la part du privé dans les effectifs du moyen ont enregistré de légères progressions.

Concernant l’enseignement secondaire général, des contre performances sont notées, en 2017, aussi bien pour le taux de réussite au BAC général que le pourcentage d’élèves inscrits au BAC scientifique. S’agissant de la coordination et du pilotage en 2017, des problèmes subsistent dans le taux d’exécution des dépenses d’investissement, le taux d’exécution financière des marchés et le niveau d’avancement des marchés.

En perspectives, les ambitions transformationnelles du secteur devraient se poursuivre dans le but d’obtenir un système d’éducation et de formation (SEF) pacifié, stable, diversifié, intégré et de qualité.

Pour ce faire, quinze (15) programmes sous-sectoriels sont prévus, dont sept (07) pour le Ministère de l’éducation, quatre (04) pour le Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique et quatre (04) pour le Ministère de la formation technique professionnelle 

Santé : Vers la construction de cinq centres de dialyse

La politique nationale de santé et de l’action sociale est mise en évidence dans le PSE à travers son axe 2 portant sur le capital humain.
Les défis actuels du secteur tournent autour de  la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infantile, la maîtrise des déterminants de la santé,  l’équité dans l’offre et la demande des services de santé et d’action sociale et l’amélioration de la gouvernance du secteur de la santé et des conditions socio-économiques des groupes vulnérables.

Afin de faire face à ces défis, le Ministère de la santé et de l’action sociale (MSAS) a mis en place des politiques d’accès universel aux soins (couverture maladie universelle), d’autonomisation des groupes vulnérables (carte d’égalité des chances) et de densification de l’offre de soins, notamment en milieu rural.

En perspectives, les principaux engagements dans le domaine de la santé concernent l’introduction de la biologie moléculaire dans l’arsenal diagnostic de la maladie; l ’introduction du vaccin de l’hépatite B à la naissance ; le SWITCH, c’est-à-dire le passage du vaccin polio oral trivalent au vaccin polio oral bivalent ; la construction de cinq (05) centres de dialyse (Thiès, Diourbel, Sédhiou, Kolda, Louga, Ndioum et Saint Louis) ; la subvention des médicaments anti-cancéreux ; le renforcement en sages femmes d’Etat et pédiatres pour le niveau opérationnel ; l’amélioration de la disponibilité des médicaments d’importance vitale ; le renforcement du dispositif de maintien des PVVIH dans les soins et la mise en œuvre des plans pour l’élimination de la transmission mère enfant du VIH. 

Culture : favoriser et soutenir la créativité

La culture fait partie des secteurs prioritaires de l’axe 1 du PSE relatif à la transformation structurelle de l’économie sénégalaise. Ainsi, il s’agit de valoriser les potentialités et de stimuler la créativité et le talent des artistes pour accroître le volume et la qualité de la production culturelle et artistique.

À cet égard, pour promouvoir les industries créatives performantes et mieux diffuser les produits culturels au plan national et international, des infrastructures et des plateformes culturelles seront réalisées pour accompagner le développement du secteur.

La culture est également un rempart au développement du tourisme adossé, en partie, sur le développement du patrimoine culturel national. La culture est au cœur de la stratégie d’émergence à travers deux piliers : la transformation structurelle des secteurs de croissance et le développement humain.

Pour réussir l’émergence et le développement, le Sénégal doit s’adosser à des valeurs sûres de sa culture riche et plurielle.
Le ministère de la Culture et de la Communication a ainsi un rôle fondamental à jouer dans la campagne de conscientisation et d’appropriation du programme par les populations.

Le département de la culture prouve sa disposition à être impliqué dans cet important programme de l’Etat par la mise en place de projets culturels structurants et concrets qui prennent en compte le développement, la jeunesse et les infrastructures au profit de la communauté artistique.
En perspectives, le programme national de développement des initiatives culturelles et créatives prévoit des actions allant dans le sens de  favoriser et soutenir la créativité et le développement des entreprises dans le secteur culturel ; Travailler activement à accroitre la qualité, l’authenticité et la compétitivité des produits de ces entreprises ; Encourager les entreprises et industries culturelles à se formaliser en adoptant des règles modernes de fonctionnement et de gestion et soutenir la formation et le perfectionnement des acteurs et des opérateurs économiques culturels. 

Sport : vers l'instauration d'un code

Le secteur du sport, à l’image de la culture, est une partie intégrante des secteurs prioritaires du PSE.

L’objectif global du sous secteur est d’augmenter sa contribution au développement et de le rendre accessible à tous, au regard de ses fonctions sociales, économiques, psychologiques et thérapeutiques.

Dans cette perspective, les politiques et stratégies du sous-secteur visent essentiellement à promouvoir le sport et les activités connexes, par la construction de complexes modernes omnisports, d'infrastructures sportives et la réhabilitation des stades régionaux, le développement du sport à l'école et la promotion d'entreprises sportives et d’activités connexes ainsi que le renforcement des dispositifs de gestion.
Les réalisations phares du gouvernement dans le secteur du sport concernent les constructions de l’arène nationale et de Dakar Arena. Le premier ouvrage d’une capacité de 25 000 places a été construit en collaboration avec la République Populaire de Chine. Dakar Arena est aussi un complexe sportif multifonctionnel pouvant recevoir plus de 15 000 spectateurs.


Ce complexe pourra accueillir des événements sportifs et culturels de rang mondial. En perspectives, la stratégie définie devrait permettre de tracer la voie menant vers la résolution des difficultés structurelles auxquelles le secteur du sport fait face. Il s’agit, en l’occurrence d’améliorer la professionnalisation des acteurs, l'encadrement des droits d'exploitation audiovisuelle et du sponsoring, la cogestion, le financement du sport et la valorisation des loisirs sportifs. S’y ajoutent, le renforcement de la lutte antidopage, de la gouvernance dans le sport mais, également, la relance du sport scolaire et un meilleur encadrement des disciplines sportives traditionnelles.
Par ailleurs, l'implication des collectivités locales et la promotion du sport santé sont prises en compte dans le cadre de la nouvelle stratégie.
Au titre des réformes, l’objectif est de disposer d’un code des sports en prenant comme socle, les travaux de la commission de réforme des textes. 

Urbanisme et l’Habitat : décongestion tous azimuts

Dans le PSE, l’habitat est un des six (6) piliers moteurs de la croissance économique dont les objectifs sont liés à l’accélération de l’offre en habitat social et au développement d’un écosystème de construction en vue d’atteindre 15 000 logements par an, en moyenne. Par ailleurs, les objectifs spécifiques concernent la création de pôles urbains avant 2023.

De ce fait, le Gouvernement a opéré une véritable rupture en matière de politique d’habitat sous la pression démographique et ses conséquences sur la demande de logement qui se situe désormais largement au dessus de l’offre.

Cette démarche matérialisée dans le PSE traduit la volonté de l’Etat d'assurer un meilleur accès des populations à des parcelles viabilisées, appropriées et adaptées et d'améliorer la qualité de l’habitat et du cadre de vie en milieux urbain et rural et ; (iii) éradiquer les bidonvilles et des habitats précaires et reloger toutes les familles vivant dans des zones inondables.

Au-delà de l’habitat, le Gouvernement a repensé sa politique d’urbanisation avec pour but le décongestionnement de la capitale et le développement de nouveaux pôles urbains à l’intérieur du Sénégal ; le développement d’une nouvelle stratégie de planification et de gestion du développement des villes au Sénégal axée sur les potentialités économiques ; l'articulation des politiques du développement urbain aux politiques de développement territorial dans le contexte de l’acte 3 de la décentralisation ; la constitution et la sécurisation de réserves foncières dédiées ; l'aménagement et l'équipement des nouveaux sites ; l'émergence de nouveaux hubs socio-économiques et administratifs autonomes et l'accélération de la construction d’infrastructures prioritaires.

Emploi : cinq stratégie pour venir à bout du chômage

La problématique du chômage touche aussi bien les pays développés que les pays en développement.
En plus du taux de chômage, le sous-emploi, qui rassemble les individus qui travaillent en deçà de la durée légale de travail et qui seraient prêts à travailler davantage si l’occasion leur est donnée, est un indicateur important.

La politique nationale de l’emploi pour la période 2014-2018 a pour vision de faire du Sénégal un « pays progressivement installé dans une économie en croissance forte et socialement équilibrée et ayant réussi à stopper l’accroissement du chômage total, du sous-emploi et du chômage déguisé à l’horizon 2018 ».

L’objectif est la création d’emplois suffisants pour absorber les demandes annuelles de 200 000 emplois sur la période. La politique se décline en cinq (05) stratégies complémentaires de niveau et de portée différents composées de vingt-neuf (29) programmes et de quatre-vingt-un (81) lignes d’intervention. Par ailleurs, l’Etat du Sénégal a mis en place en mars 2018 la Délégation générale à l’Entrepreneuriat Rapide des Femmes et des Jeunes (DER/FJ) dans l’optique de promouvoir, d’encourager et d’accompagner l’entreprenariat des femmes et des jeunes du pays.

Les principales missions de cette délégation concernent, entre autres, le financement direct des entrepreneurs, la garantie auprès d’institutions financières et bancaires et la promotion d’investissements innovants. Un premier financement de dix (10) milliards a déjà été octroyé à 15 000 bénéficiaires dont 60% de femmes et 40% de jeunes. 

Sécurité des biens et des personnes : des mesures fortes pour protéger le Sénégal et les Sénégalais

Dans un contexte mondial et sous-régional notamment marqué par l’insécurité grandissante, du fait, en particulier, des menaces liées au terrorisme, le Gouvernement est déterminé à se doter de l’ensemble des moyens pour préserver l’intégrité territoriale et la sécurité des biens et des personnes.

A cet effet, les effectifs des forces de défense et de sécurité continueront d’être renforcés pour garantir un climat de paix, facteur important pour la bonne marche des activités économiques et la concorde nationale. La sécurité intérieure sur l’ensemble du territoire de la République fait partie des grandes missions du Ministère de l’Intérieur.
En outre, il est chargé de protéger l’économie nationale contre la contrebande et les importations frauduleuses ou prohibées.

Plusieurs stratégies ont été développées, notamment par la Police nationale, afin d’assurer la sécurisation des personnes et des biens, en rapport, notamment, avec une veille permanente et une sécurisation à grande échelle ; une présence renforcée aux frontières ; une simplification et une facilitation des procédures administratives ;  une intensification de la lutte contre la grande criminalité et  un renforcement des capacités opérationnelles.
En outre, la création de l’Agence d’assistance à la sécurité de proximité a permis de renforcer le Plan National de Prévention et de lutte contre la délinquance (PNLD) en collaboration avec la police et la gendarmerie ainsi que les comités départementaux dudit plan.

Protection sociale : favoriser l'accès aux transferts sociaux

La lutte contre la pauvreté et la réduction des inégalités sociales font partie intégrante des priorités nationales.

C’est dans le but d’atteindre ces objectifs qu’a été créée la Délégation Générale à la Protection Sociale et à la Solidarité Nationale (DGPSN) dont les missions portent sur  l’impulsion et la mise en œuvre des politiques publiques en matière de protection sociale et de solidarité nationale ;  la mise en place d’un dispositif efficace d’intervention de l’Etat en matière de protection sociale et de solidarité nationale et la coordination de toutes les politiques publiques de protection sociale contribuant à la réduction de la pauvreté et des inégalités.

Afin de remplir pleinement ses missions, la DGPSN s’appuie sur des projets et programmes exécutés, notamment, par le Commissariat à la Sécurité alimentaire (Csa), le Fonds de Solidarité nationale (Fsn), le Programme national de Bourses de Sécurité familiale (Pnbsf), le Projet des Filets sociaux (Pfs) et la Caisse autonome de Protection sociale universelle (Capsu).

Le Pnbsf est un investissement prioritaire dans la construction d’un Sénégal solidaire, prospère et émergent. Il a pour objectif de lutter contre la vulnérabilité et l’exclusion sociale des familles à travers une protection sociale intégrée en vue de favoriser l’accès aux transferts sociaux et de renforcer, entre autres, leurs capacités éducatives, productives et techniques. Bonne gouvernance : renforcer la gestion des finances publiques La gouvernance est devenue une dimension-clé des politiques et réformes en faveur de la lutte contre la pauvreté et   l’atteinte des Objectifs de Développement Durables (ODD).

En matière de promotion de la bonne gouvernance, des avancées notables ont été réalisées par le Sénégal.

Des progrès importants ont été enregistrés, notamment, à travers la loi sur la parité, l’égalité  et l’équité de genres, la révision de la carte judiciaire, la réforme du code de la nationalité et le principe relatif à la transparence avec l’adoption de la loi sur le code de transparence dans la gestion des finances publiques. En outre, pour renforcer la gestion des finances publiques et la gouvernance, le processus d’internalisation des directives de l’UEMOA se poursuit selon le plan triennal établi par le Gouvernement.

Les efforts d’amélioration de la transparence des finances publiques se poursuivent. A cet effet, les résultats préliminaires de l’évaluation de la Transparence Budgétaire  réalisée au mois d’avril 2018 sont encourageants.

Au terme de l’année 2018, avec le changement d’année de base, le Sénégal devrait, selon le Comité,  respecter cinq (5) sur les six (6) dans le cadre de la surveillance multilatérale au sein de la Cedeao. Le critère relatif au déficit budgétaire ne serait pas respecté, en liaison avec la faiblesse des recouvrements des recettes budgétaires combinée la forte hausse des dépenses imputable en partie à la hausse des cours du baril du pétrole et à la satisfaction des revendications sociales.

Par ailleurs, dans le cadre de la phase du Pse, les acquis de la croissance devraient être consolidés de même que la gestion budgétaire. En matière d’endettement, le Sénégal poursuivra ses efforts pour préserver la viabilité de la dette et renforcer la stabilité macroéconomique. A cet effet, la stratégie d’endettement élaborée par le Gouvernement continuera d’être mise en œuvre.

Au total, au regard de l’intérêt de renforcer la coopération ainsi que les échanges entre les Etats de la Cedeao et compte tenu de l’enjeu que revêt le parachèvement de l’intégration sousrégionale, le Sénégal demeure engagé à respecter l’horizon de convergence fixé.
Dans cette perspective, en rapport avec la phase II du PSE, le Gouvernement poursuivra, notamment, les réformes dans le domaine de l’éducation, de la fiscalité, de l’administration publique et de l’énergie.

Liberation