leral.net | S'informer en temps réel

PRESIDENTIELLE IVOIRIENNE : INEXPERIENCE, INCOMPETENCE, IMPOSTURE

Que la présidentielle de la cote d’ivoire se termine dans la cacophonie, que le rêve des ivoiriens se transforme en cauchemar, que le pays se rapproche de jour en jour de la guerre civile, n’est pas surprenant pour les observateurs avertis qui sont attentifs à la situation ivoirienne.


Rédigé par leral.net le Samedi 2 Avril 2011 à 13:39 | | 3 commentaire(s)|

PRESIDENTIELLE IVOIRIENNE : INEXPERIENCE, INCOMPETENCE, IMPOSTURE
L’inexpérience de l’ONU en termes de certification d’élections, l’incompétence du représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies certificateur des élections M. YOUNG JIN CHOI et l’imposture par la certification, en sont la cause.

L’expérience de certification d’élections pour l’ONU n’est vielle que de quatre ans. Les premières certifications d’élections de l’ONU ont eu lieu au TIMOR ORIENTAL en 2007 et au NEPAL en 2008.

La certification pour ces deux présidentielles n’était ni difficile ni compliquée dans la mesure où c’est l’ONU elle-même qui organisait, gérait et certifiait ces élections.

Pour la cote d’ivoire c’est une expérience nouvelle. Pour la première fois dans son histoire, l’ONU certifie des élections qu’elle n’a ni organisé ni géré. La cote d’ivoire qui est différente du Timor oriental et du Népal, est un Etat existant qui dispose d’institutions républicaines dont celles habilitées à organiser et gérer des élections à savoir la Commission Electorale Indépendante (CEI) et le Conseil Constitutionnel.

Ici le rôle de L’ONU est d’accompagner les organes compétents et de certifier le processus électoral et les résultats provisoires et définitifs d’où les difficultés, les tâtonnements voire les erreurs graves de son certificateur M. Choi responsable de l’ONUCI.

A cette inexpérience de l’ONU en matière de certification d’élections, s’ajoute l’incompétence de M. Choi qui, s’il est un bon diplomate de carrière, est un piètre spécialiste des élections, et ses lacunes se sont manifestées dès le premier tour de la présidentielle.

Aussitôt après la proclamation des résultats du premier tour, les candidats du PDCI/RDA et de l’UDPCI qui avaient trouvé que leurs voix ont été volées ce qui a fait qu’ils ont été éliminés des le premier tour, ont déposé des recours qui portaient sur les irrégularités suivantes:

1) Les bureaux de vote : de 20.073 avant l’élection le nombre est passé à 19.854 bureaux de vote après élection, d’où une baisse de 219 bureaux de vote. Explication de la CEI : « Cela est dû à la fusion de bureaux de vote dans quelques bâtiments publics, l’invalidation de résultats ou l’annulation de bureaux de vote dans certains pays étrangers ».

Cette explication cavalière, douteuse et non convaincante prouve que M Choi a manqué de vigilance. On fusionne, on annule des bureaux de vote sans qu’il soit au courant en tant que certificateur des élections.

2) Le nombre d’électeurs inscrits surs la liste électorale publiée par la CEI : De 5.725.720 inscrits sur la liste électorale avant l’élection le nombre est passé à 5.784.420 inscrits après élection d’où une majoration de 58.770 inscrits. Explication de la CEI : « Cette augmentation est le fait qu’un certain nombre d’agents de la fonction publique, des membres des forces de sécurité et des agents électoraux étaient autorisés par la CEI à voter dans les bureaux de vote où ils étaient en mission et non dans les bureaux de vote où ils étaient initialement inscrits. Le nombre de 58.770 électeurs concernés aurait dû être soustrait du nombre total d’électeurs inscrits publié par la CEI après élection ».

Avec cette 2ème irrégularité la magouille de la CEI se précise d’avantage. Les arguments donnés par la CEI sont insensés et inacceptables.

Dans tous les pays du monde le personnel chargé d’organiser et de gérer les opérations électorales votent toujours là où ils sont affectés, et ça n’affecte en rien le nombre des inscrits sur la liste électorale. Ils seront en plus sur la liste des électeurs des bureaux de vote où ils ont voté, mais ça n’aura aucune incidence sur la liste électorale ni en moins ni en plus parce qu’ils y sont déjà. Donc dire qu’on aurait dû les soustraire du nombre total d’électeurs c’est faire preuve de médiocrité en matière d’élections. La vérité est que le nombre de votants est toujours inférieur au nombre d’inscrits. Tous les inscrits ne votent pas pour une raison ou une autre.

Ce qui s’est passé est que la CEI a enregistré des inscriptions fictives illégales après la certification de la liste électorale définitive intervenue le 24 Septembre 2010 par M. Choi. Avec la 3èm irrégularité on saura à quelle fin on a gonflé le nombre des inscrits.

3) Différence entre le nombre des électeurs inscrits sur la liste électorale et le nombre de otants, les votants dépassant largement les inscrits. Explication de la CEI : « Cette différence découle de la 2èm (majoration de 58.770 inscrits fictifs sur la liste électorale) observée dans plusieurs bureaux de vote ».

La réponse laconique de la CEI prouve qu’elle ne peut pas dire la véritable raison de cette différence très grave et préjudiciable en matière d’élections. On a gonflé la liste électorale d’inscriptions pirates, fictives. On a procédé à des votes multiples jusqu’à ce que le nombre des votants soit largement supérieur au nombre des inscrits. C’est ce qu’on appelle une mascarade électorale.

Et c’est là où l’incompétence et la complicité de M. Choi se sont manifestées au grand jour avec la déclaration suivante : « Après une analyse et un examen minutieux, j’arrive à la conclusion que les explications fournies par la CEI sont valables et que les divergences constatées sont des erreurs involontaires sans incidences sur le décompte réel encore moins sur les résultats d’ensemble »

Incroyable, on fusionne des bureaux de vote sans qu’il soit au courant, on modifie la liste électorale définitive après sa certification, le nombre de votants est de loin supérieur au nombre d’électeurs inscrits, M. Choi dit que c’est des erreurs involontaires.

Non seulement M. Choi avalise la fraude électorale, mais il foule aux pieds la résolution 1826 adoptées le 29 juillet 2008 par le Conseil de Sécurité des Nations Unies qui rappelle que « la publication de liste électorale est une étape cruciale du processus électoral » et « prie le
Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies de certifier cette liste d’une manière explicite » « une fois la liste électorale certifiée explicitement, le certificateur n’admettra pas sa remise en cause de façon rétroactive »

M. Choi, on ne sait pour quelle raison, n’a pas respecté, ni fait respecter les dispositions de la résolution 1826 du Conseil de Sécurité. Ce n’est pas pour rien que les Houphouétistes ont très tôt mis en doute et attaquer M. Choi à travers leurs organes de presse. Ils avaient vu venir les dégâts de sa certification.

Le nombre de votants qui est supérieur au nombre d’inscrits n’a pas profité à BEDIE qui est éliminé dés ce 1er tour. Il serait naïf de penser un seul instant qu’il a profité à GBAGBO, la CEI ne peut pas lui faire un tel cadeau. Donc à qui a profité le CRIME ?

La CEI n’est pas blanche comme neige, et sa prestation est douteuse. Et pourtant l’Union
Européenne, je dis bien l’Union Européenne avait averti à propos de la CEI quand elle l’accusait de « pratiques d’obstruction »

C’est après le 1er tour, avec la gestion catastrophique de la CEI et du certificateur M. Choi, et l’exécution du plan A, l’élimination de BEDIE, que sont intervenus SARKOZY et Cie aidés par les Américains pour happer la certification.

Transformer la certification du processus électoral en une intronisation impérative d’un président de la république FMI’BOY. Ce qui est purement et simplement de l’imposture électorale.

M. Choi n’était plus dans une logique de certification du processus électorale, mais dans une logique d’inverser les résultats du 2èm tour, comme c’était le cas à la présidentielle Gabonaise.

Et d’une pierre ils allaient faire deux coups.

SARKOZY très revanchard allait célébrer sa victoire sur GBAGBO dont il serait le maître d’œuvre de sa liquidation, de son humiliation. Les Américains qui veulent bien se positionner en Afrique de l’ouest pour contrer l’avancée des Chinois en Afrique, jubileraient de implantation en cote d’ivoire d’un président de la république pro-américain, produit, façonné et parrainé par les institutions de BRETTON WOODS.

Et avec cette nouvelle donne, cette nouvelle fonction qu’on avait assignée à la certification pour l’exécution du plan B, la liquidation de GBAGBO au 2èm tour, M. Choi s’agitait comme un petit diable pour élire coute que coute le candidat du néo-impérialisme, l’impérialisme institutionnel.

Il s’est substitué aux organes réguliers et constitutionnels chargés d’organiser les élections en cote d’ivoire. Il cherchait des tendances le plus tôt possible, il avait déployé comme il l’a dit 721 fonctionnaires dans autant de bureaux de vote soigneusement triés qui lui ont annoncé les résultats du second tour au soir du 28 Novembre 2010. Au soir même du jour du scrutin M. Choi a les résultats, ce qui est techniquement impossible. A moins qu’il avait des résultats préfabriqués.

C’est tellement vrai que M. Choi avait dit devant les journalistes qu’en trois jours lui et ses agents ont examiné tous les 20.000 procès verbaux du scrutin. Donc M. Choi a eu les résultats avant d’examiner les procès verbaux. Pas étonnant, quand on inverse l’ordre de succession des étapes, c’est tout simplement pour inverser les résultats.

Bref M. Choi s’est comporté comme s’il organisait, gérait, des élections au Timor oriental ou au Népal Pour les contentieux du scrutin du 2èm tour relatifs aux irrégularités suivantes :

-

La violence qui était de mise dans neuf départements du Nord et qui a empêché les gens de voter. M. Choi a estimé qu’un taux de participation aussi élevé que 81% ne pouvait certainement pas signifier qu’il y avait suffisamment de violences pour empêcher les gens de voter.

L’incompétence de M. Choi en termes d’élections fait qu’il ne sait pas que le bourrage des urnes peut créer un taux de participation de 99,99%

Les procès verbaux ne portant pas de signatures des représentants de GBAGBO.
M. Choi a dit que l’ONUCI après avoir passé en revue tous les PV dans les départements concernés et éliminé tous ceux ne portant pas la signature des représentants de
GBAGBO, la conclusion est que même une telle démarche n’altère pas de manière significative le résultat du second tour.

M. Choi a parlé seulement de PV non signés par le camp GBAGBO, il a volontairement oublié les PV de signatures non conformes, de signatures sous contrainte comme ça s’est passé au nord.

M. Choi dans son nouveau mandat de faire élire un président pro-américain, a outrepassé ses prorogatives, a oublié les contours de sa certification, a oublié même que c’est lui qui avait déclaré solennellement le 25 Novembre 2010 lors d’un point de presse au siège de l’ONUCI que « les voies de réclamations et de recours concernant les élections sont prévues par la constitution et la loi électorale de la cote d’ivoire. Le conseil Constitutionnel reste le seul organe compétent pour statuer sur le contentieux électoral, et pour proclamer les résultats définitifs »

Au regard de cette déclaration de M. Choi, quand ce dernier se permet de valider les résultats du 2èm tour de la présidentielle ivoirienne, et désigner un vainqueur en la personne de OUATTARA dés le 02 Décembre 2010, alors que le Conseil Constitutionnel dont il a dit qu’il reste le seul organe compétent pour statuer sur le contentieux électoral et pour proclamer les résultats définitifs, n’a pas encore proclamer les résultats définitifs du 2èm tour, c’est ce qu’on appelle LE DROIT A LA FORCE, LE FORCING, L’IMPOSTURE ELECTORALE.

Le forcing est tellement évident que M. Choi au sortir du 2èm tour a dit ceci « ma certification a été faite sans tenir compte des méthodes initiées et des résultats proclamés par la CEI et le Conseil Constitutionnel »

M. Choi a fait une certification inique et partisane. Il n’avait pas de pouvoir ni pour proclamer des résultats ni pour désigner un vainqueur. A propos des résultats la certification ne traite pas de la nature des résultats. En terme clair cela veut dire qu’elle n’est pas compétente pour dire si tel ou tel résultat est juste ou faux. La certification des résultats veut dire tout simplement si ceux –ci sont déterminés à l’issue d’un processus transparent et accepté par tous ou contesté de manière pacifique par les voies appropriées. Leurs nature et qualité relève de la CEI pour les résultats provisoires, et du Conseil Constitutionnel pour les résultats définitifs. Quand on dit résultats définitifs, ça veut dire des résultats finaux, sans appel. La certification des résultats c’est le traitement, l’analyse du processus électoral qui les a produit à travers des cinq critères-cadre.

Dans tous les Etats républicains le Conseil Constitutionnel ou la Cour Constitutionnelle a toujours le dernier mot (les résultats définitifs), en matière d’élections. Il en est ainsi en France, aux USA, en Allemagne dans tous les pays occidentaux. Le problème est que dans nos pays du tiers monde où la démocratie et l’étique politique ne sont pas encore au TOP, où également des Présidents de la République veulent s’éterniser au pouvoir à n’importe quel prix, il est plus qu’urgent de revoir la conception des Conseils Constitutionnels et des Cours Constitutionnelles. Leur mode de fonctionnement, leur pouvoir, le mode de nomination de leurs membres, leurs conditions de nomination et celui qui a le pouvoir de nomination. Mais à l’état actuel des choses quelque soit leur composition, les penchants politiques des membres, leurs décisions ne sont susceptibles d’aucune voie de recours, et elles s’imposent aux pouvoirs publics et à toutes les autorités administratives et juridictionnelles.

C’est des choses que M. Choi maitrisait très bien pour avoir dit toujours lors de son point de presse du 25 Septembre 2010 que « En plusieurs occasions, j’ai publiquement indiqué que la certification n’avait pour objet ni de mettre en relief les défaillances du processus électoral et les résultats des élections, ni simplement d’apposer ou non un cachet à la fin de toutes les actions. La certification a un rôle éminemment positif, celui de la sauvegarde du processus et des résultats des élections ».

Il n’est pas inintéressant de rappeler que l’accord politique de Ouagadougou (APO), reconnaît la prééminence de la constitution ivoirienne sur les résolutions onusiennes.

Rien de plus normal c’est une question de souveraineté.

Maintenant que le complot anti-GBAGBO a échoué lamentablement mais provisoirement (parce que SARKOZY et les Américains n’ont pas battu leur dernière carte), le président élu et reconnu par l’impérialisme institutionnel que l’on appelle communauté internationale est écroué au Golf hôtel depuis plus de trois mois. Incapable d’y sortir parce que n’ayant pas assez d’ivoiriens pour dégager GBAGBO, M. Choi qui se rappelle des déclarations de son compatriote Sud-Coréen BAN KI MOON secrétaire général de l’ONU quand il lui confiait le poste de représentant spécial en cote d’ivoire « tu n’as pas le droit d’échouer, j’ai engagé ma responsabilité auprès des membres du Conseil de Sécurité », fait feu de tous bois. Il prépare les casques bleus et les forces armées des forces nouvelles (comme les appelle Guillaume Soro, sacré ZORRO) à l’assaut final par l’intervention militaire avec les femmes ivoiriennes comme bouclier pour liquider GBAGBO le président non reconnu par les étrangers, mais par les institutions et lois électorales de la cote d’ivoire et les ivoiriens qui refusent de le dégager.

L’opération n’est que différée. Le temps d’exfiltrer avec la complicité de l’ONUCI OUATTARA, le président de la « communauté internationale » du Golf hôtel. L’alibi est trouvé avec l’invitation de l’Union Africaine pour se rendre à Addis-Abeba. C’est dans la clandestinité la plus noire qu’il sera héliporté du Golf hôtel vers Bouaké. Ensuite c’est le vol pour Addis.

GBAGBO a mille raisons lui de décliner l’invitation que lui a faite l’Union Africaine de se rendre à Addis-Abeba. Il y serait neutralisé comme s’était le cas avec Dadis Camara le guinéen. Et aussitôt l’ONUCI et les forces armées des forces nouvelles vont obliger les Généraux qui lui sont proches de capituler, et exiger du Conseil Constitutionnel canon à la gorge de recevoir la prestation de serment d’OUATTARA qui entrerait aussitôt en fonction, ce qui marquerait le parachèvement du plan B, la fin de GBAGBO.

Mais c’est sans compter avec le flair du « BOULANGER » qui est un VIEUX RENARD POLITIQUE.

MOUSTAPHA FALL « CHE »

SECRETAIRE GENERAL A.P.L ACTION PATRIOTIQUE DE LIBERATION

Par la rédaction De leral.net


1.Posté par adja le 02/04/2011 15:08 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler

Incompetence quabd tu nous tiens !!! je parle de l'incompetence de l'auteur de ce torchon....

2.Posté par sene le 02/04/2011 15:42 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler

il est nul et non avenu son commentaire, pas besoin de nous charmer nous demandons comme la communaute internationale que gbagbo quitte le palais presidentiel, mais monsieur un president qui reste dans son palais quatre mois durant sans sorir ne serais ce que aller au moins au wc.

3.Posté par diop mor le 02/04/2011 21:26 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler

L'incompétent c'est bien M. CHOI !
Il n'est peut être ps cela seul; mais téléguidé !
l'ONU ne sert à rien ! non ! plutôt aux intérêt de ... la voix de ses maitres !
Il est direvctement responsable, avec son autorisation, de la situation !
Si Gbagbo est traduit, lui aussi devrait être au banc !

Nouveau commentaire :

Tout commentaire à caractère commercial, insultant, pornographique, raciste, homophobe, incitant à la violence ou contraire aux lois sénégalaises sera supprimé, Peut entraîner votre bannissement total du site