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Payar : 10 ans sans eau potable, à quand la fin de la souffrance ?

En 2004, quand le forage est tombé en panne, les populations du village de Payar et les milliers de Sénégalais qui s’y rendent tous les jeudis, pour les besoins du marché hebdomadaire, étaient loin d’imaginer qu’ils allaient rester dix (10) années sans eau potable. Payar est une localité situé au Nord de Koumpentoum, peuplée en majorité par des éleveurs, pour dire que l’eau, ici plus qu’ailleurs, est plus que vitale.


Rédigé par leral.net le Lundi 20 Janvier 2014 à 15:22 | | 1 commentaire(s)|

Payar : 10 ans sans eau potable, à quand la fin de la souffrance ?
Depuis 2004, les populations de Payar, leurs bétails et leurs milliers d’hôtes qu’ils reçoivent les jeudis ne sont alimentés en eau que par deux puits mesurant plus de 80m chacun. On comprend donc aisément le prix à payer pour obtenir le liquide précieux. Toutes les démarches n’ont abouties à rien. Toutes les promesses des politiciens n’ont rien donné. L’eldorado promis par le projet PDESOC a très vite viré à la déception. En fin 2012, dans le cadre du programme PEPAM, le village avait enfin bénéficié de la réhabilitation de son forage et les travaux n’ont pas tardé à démarrer, accompagné d’une liesse populaire. En juin 2013, après les travaux de pompage, l’entreprise a procédé à une vérification du réseau. A trois reprises l’eau coule à flot dans les vannes, la scène de joie populaire qui l’accompagna est indescriptible. ENFIN de l’eau, « nous devons rendre grâce à Dieu … », disaient-ils. Seulement voilà, après cette courte période de rêve et d’euphorie, plus une goutte d’eau n’a coulé. Et, les femmes, les principales victimes, attendent toujours. Bientôt un an après la fin des travaux de pompages, les populations attendent qu’on leur livre “leur forage “. La réalité est que l’ancien château d’eau n’est plus adapté, ce qui nécessite la construction d’une nouvelle infrastructure qui, du reste, tarde à se réaliser. Et, les populations s’impatientent. Le responsable des jeunes cadres de Payar tire la sonnette d’alarme et avertit : « Si le forage n’est pas livré avant les Locales de juin 2014, nous n’y participerons pas ».

Moussa Fall