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Plusieurs blessés par balles lors de heurts entre la police et des militants de l'UFDG

Rédigé par leral.net le Mercredi 20 Octobre 2010 à 01:31 | | 0 commentaire(s)|

Les affrontements du 18 octobre entre des partisans de Cellou Dalein Diallo (UFDG) et la police ont fait au moins six blessés. À quelques jours du second tour de l’élection présidentielle, le président de la Ceni, Louseny Camara, cristallise toutes les tensions.


Plusieurs blessés par balles lors de heurts entre la police et des militants de l'UFDG
À moins d’une semaine du second tour de l’élection présidentielle, prévu le 24 octobre, la tension en Guinée est encore montée d’un cran. Mardi 18 octobre, de jeunes partisans de Cellou Dalein Diallo, le candidat de l’Union des forces démocratiques de Guinée, ont attaqué les forces de l’ordre dans plusieurs quartiers de Conakry.

Celles-ci ont d’abord répliqué par des tirs de sommation. Puis, voyant que les jeunes continuaient de lancer de pierres en leur direction, ont ensuite ouvert le feu à balles réelles, selon des témoins. Bilan : au moins six blessés, dont trois ont été admis dans une clinique, selon l’AFP.

Ces violences interviennent quelques jours après que des éléments de la garde présidentielle, se disant « caillassés par des inconnus », aient effectué une descente très musclée au siège de l’UFDG, procédant à des arrestations.

Louseny Camara l’indésirable

Le climat délétère qui règne à quelques jours d’un scrutin tant attendu découle de la volonté des deux finalistes - Cellou Dalein Diallo et Alpha Condé (Rassemblement du peuple de Guinée, RPG) - de contrôler à tout prix la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), malgré leur engagement de former un gouvernement d'union nationale après l'élection. Le parti de Cellou Dalein Diallo a d’ailleurs menacé lundi de paralyser le pays et d'empêcher la tenue du scrutin si le président de la Ceni, Louseny Camara, n'était pas remplacé avant dimanche. Une pétition signée par une douzaine de proches de Diallo et par certains membres de la Ceni l’accuse d’être favorable au RPG et demande son limogeage. Il doit également comparaître ce jeudi 21 octobre devant la justice guinéenne suite à une plainte pour fraude contre lui émanant de l'UFDG.

Interrogé par Jeune Afrique la semaine dernière, Camara, un assureur de 45 ans venu du milieu syndical, se défend vigoureusement de toute allégeance partisane. « Je défie quiconque de prouver que j’ai milité au sein d’un parti politique. (…) J’ai l’habitude des pressions. Et une pétition ne prive personne de ses droits civiques et politiques. » Sa détermination tiendra-t-elle face au risque d’un nouveau report de la présidentielle ? (Avec AFP)

Source Jeune Afrique

Guinée: la situation politique s'envenime avant le second tour de l'élection présidentielle

Plusieurs blessés par balles lors de heurts entre la police et des militants de l'UFDG
En Guinée, la situation se crispe à l’approche du second tour de l’élection présidentielle, prévu en principe dimanche 24 octobre. Conakry, la capitale, a été le théâtre de manifestations ce mardi 19 octobre dans les quartiers populaires. Il y a eu des accrochages à Conakry et on dénombre plusieurs blessés. Selon des témoins, des groupes de jeunes auraient attaqué les forces de l'ordre, qui auraient répliqué par des tirs à balles réelles blessant ainsi 29 personnes. Celou Dalein Diallo est arrivé en tête du premier tour le 27 juin dernier. Mais son parti, l'UFDG, exige le remplacement de Louncény Camara, le président de la Céni, qu'il accuse de favoriser son adversaire dans les urnes, Alpha Condé.



Lundi 18 octobre, le vice-président du parti de Cellou Dalein Diallo (Union des forces démocratiques de Guinée-UFDG) avait menacé de paralyser le pays si aucune solution n’était trouvée à la crise en cours au sein de la Céni (la Commission électorale nationale indépendante). On a commencé à sentir ce mardi l’application de cette menace en banlieue de Conakry surtout où les commerces sont en grande partie fermés et où des échauffourées ont opposé sympathisants de l’UFDG et forces de l’ordre.

A Hamdala, des jeunes excédés sortant des ruelles envoyaient des pierres aux policiers. Des jeunes qui réclamaient, conformément à ce que demande leur parti, la nomination d’un président de la Céni neutre et consensuel. Rassemblés aux intersections du quartier, ils se dispersaient à la moindre alerte, au moindre signe annonçant une descente.

Car une fois encore, les habitants se plaignent des méthodes utilisées par les forces de l’ordre. L’un d’eux montre une douille, l’autre une blessure à la jambe. Tous deux se plaignent de l’usage de balles réelles. Un peu plus loin, un homme affirme que les forces de l’ordre sont entrées dans sa concession, ont volé des téléphones et renversé le plat de riz. Un autre parle du saccage d’une voiture.

Le bilan s'alourdit dans la capitale guinéenne. Selon des sources médicales au moins 29 personnes, dont 13 adolescents, ont été blessées ce mardi. Le président de l'Observatoire national des droits de l'homme (ONDH), Aliou Barry a accusé les forces de l'ordre d'être « entrées dans les quartiers pour y violer des femmes ».

Par RFI