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Pour mener la belle vie avec ses amis : Mohamed Sène Camara volait les chèques de sa mère adoptive

En attendant d’être fixés sur leur sort, le 16 octobre prochain, Mohamed Sène Camara et ses deux amis encourent une peine d’emprisonnement de six mois ferme. Ils ont comparu ce mercredi, devant la barre du tribunal des flagrants délits de Grande Instance de Dakar pour vol de chèque, faux et usage de faux en écriture de banque et complicité.


Rédigé par leral.net le Mercredi 11 Octobre 2017 à 18:32 | | 0 commentaire(s)|

Pour mener la belle vie avec ses amis : Mohamed Sène Camara volait les chèques de sa mère adoptive
Entre le mois de Mars et d’Octobre, Mohamed Sène Camara en complicité avec ses amis, Djibril Kane et Amadou Samb, a puisé 5 millions de francs Cfa dans le compte bancaire de sa mère adoptive.

Revenant sur les faits, cette dernière du nom de Coumba Sène explique que, c’est au mois d’avril qu’elle a fait une opposition, après avoir constaté que plusieurs retraits sont effectués à son insu dans son compte bancaire.

Ne se doutant de rien, Amadou Samb se présente comme d’habitude à la banque jeudi dernier, avec un chèque pour faire un retrait de 1.400.000 francs Cfa dans son compte. Après vérification, la caissière le retient sur place avant de l’informer.

Mais à sa grande surprise, l’enquête ouverte par la police a permis de savoir que c’est son fils, M. S. C qui volait les chèques. Mais comme il n’avait pas de carte d’identité nationale, il le remettait à A. S qu’il a connu par l’intermédiaire de son ami, Djibril Kane.

Interpellé à la barre, M. S. C soutient qu’il a volé cinq chèques. Mais c’est son ami A.S qui falsifiait la signature et le cachet de sa mère. Et sur chaque retrait, ce dernier avait une commission de 40%.

A la question de savoir de ce qu’il faisait avec le reste de l’argent, il déclare que c’était pour organiser des sorties, anniversaires, louer des voitures entres autres, avec son ami Djibril Kane. Et, il ne sera pas démenti par ce dernier, à la  barre.

A.S quant à lui, tente d’écarter le délit de faux et usage de faux. Selon lui, certes, c’est lui qui faisait les retraits, moyennant une commission de 40%. Mais, c’est M. S. C qui apposait les fausses signatures et cachets sur les chèques.  

Ainsi, devant la barre, la partie civile a précisé qu’elle se désistait de sa plainte. « J’ai su trop tard que mon fils était mêlé dans cette affaire. Parce que j’étais en France, le jour des faits. Je suis rentrée le samedi. Mais lorsqu’on m’a dit que c’est mon fils qui s’adonnait à la soustraction frauduleuse de mes chèques, je suis tombée des nues ».

Et d’après le maître des poursuites, le prévenu ne peut pas bénéficier d’une immunité familiale. Parce qu’il n’est pas un fils légitime de la partie civile. Il a requis six mois de prison ferme contre les prévenus pour les délits de vol, faux et usage de faux en écriture bancaire.

Les avocats de la défense ont plaidé pour une application extrêmement bienveillante de la loi, à titre d’avertissement. Selon eux, le réquisitoire du procureur risque de compromettre l’avenir des prévenus.

« M. S. C et D.K doivent faire la terminale cette année. A.S est assistant dans une société de la place. En outre, ce sont des délinquants primaires. Donc, je demande au tribunal de faire preuve de compréhension », plaide un des conseils des prévenus.

Kady FATY Leral