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Pourquoi le vaste manteau, de TOUBA, tarde à couvrir Macky?


Rédigé par leral.net le Mardi 29 Mars 2016 à 21:05 | | 0 commentaire(s)|

Tout d’abord: Touba a voté massivement (NON). Et, à l'origine de ce boycott de grande envergure, se trouverait le quiproquo du principe moral (la pomme de discorde) et matrice des hostilités contre les propositions de Macky Sall.
Je ne voudrais pas être prolixe, mais je peux vous affirmer très nettement, que la frilosité du gouvernement à mener " un débat intellectuel" sur fond d'argumentaires religieux aux fins de dissiper les nuages, a rendu les atmosphères très délétères et les incompréhensions figées.
Parce que: c'est un fait inédit dans l'histoire de TOUBA et du mouridisme, que de voire un si prestigieux "Dahira", comme celui de: «RAWDOU RAYYAHIIN», —qui regroupe en son sein, toute là crême intellectuelle, le gratin "mbacké-mbacké" et la ramure des cheikhs mourides — organiser des rencontres régulières et ambulatoires avec une démarche itérative, pour inviter les mourides à voter NON,pour les raisons suivantes :
-Parce que la question de l'homosexualité, n'est pas suffisamment élucidée;
-Parce que la controverse sur l'intangibilité de la laïcité n'en est pas encore explicité;
Parce que disent-ils, le débat sur la laïcité se pose —avec acuité —à l'instar de la France qui a institué son "observatoire de la laïcité ", —sous la houlette de Jean-Louis BIANCO, et commandité un rapport auprès de l'ancien Garde des Sceaux (M. Badinter) à l'effet de remettre les conclusions pour réformer le "code du travail".
Le fameux rapport de «Robert Badinter » est le socle du projet de loi El Khomri « visant à instituer de nouvelles libertés et nouvelles protections pour les entreprises et les actifs ».
Laquelle loi qui stipulerait que :« La liberté du salarié de manifester ses convictions, y compris religieuses, ne peut connaître de restrictions que si, elle est justifiée par l’exercice d’autres libertés et droits fondamentaux, ou par des nécessités du bon fonctionnement de l’entreprise, et proportionnée au but recherché. »
Même le souverain pontife a rajouté une couche au «débat laïque», parce que pas plus d'une semaine, le Pape François, dans un entretien avec des catholiques de gauche français, a appelé la France à devenir un État laïque, et d’affirmer que la laïcité, à la française, résulte parfois trop de la philosophie des Lumières, pour laquelle, la religion est une sous-culture. « La France, n’a pas encore réussi là, à se détacher de cet héritage », a jugé Jorge Bergoglio, en demandant plus d'ouverture de celle-ci (la laïcité à la française) à des formes de transcendance.
Donc l'effervescence culturelle, politico-religieuse qui agite TOUBA, coule bien de source.
Mais, la question religieuse n'est que l’arbre qui cache la forêt, parce qu' il y a d'autres raisons qui constituent «la lame de fond», du désamour entre TOUBA et le palais, comme par exemple: la question du jockey: politique, communautaire et religieux.
1) Sur la représentativité communautaire et locale, la gestion du maire Abdou Lahad KA, est aux yeux de la population, une gestion nébuleuse, quasi-patrimoniale et ponctuée par un manque de «redistribution sociale». (Je pouvais dire plus, mais je souhaite être concis) cette gestion est décriée, anti-démocratique et clochardise la population de TOUBA;
2) Sur un autre chapitr, la population de TOUBA, met en cause, «des échappées solitaires » dès jockey religieux, qui alimentent une certaine controverse qui soit source de contestation majeure, mais diffuse;
3) Le représentant politique qui se comporte en garnement fauteur de « bagarres et d'imprécations» comme des "chiens de garde" politiques, qui rivalisent d'ardeurs dans l'insolence et l'indiscipline.
1. La véritable solution doit consister, à engager des pourparlers sérieux et des consultations inclusives avec tous les courants;
2. réorienter les investissements à TOUBA, dans le sens de la satisfaction des beoins et intérêts de ses populations;
3. Certes, Moustapha Cissé Lo et Moustapha Diakhaté représentent aussi, bien des populations, mais à cause leur caractère très belliciste, ils rebutent quelques unes d’entre elles, ce qui leur fait perdre du crédit auprès d’elles.
Mais, malgré leur caractère de chien de garde, leur comportement n'est en rien, décisif, dans le rejet des populations de Touba envers le président. Les populations ont rejeté plutôt ou surtout la «tête de gondole politique » constituée par un «camarilla de religieux manipulateurs » qui sont en proie en ce moment, à de fortes contestations sociales.
Si la Fédération des dahira de maîtres coraniques ainsi que les notabilités du terroir s’adjoignent à la « think tank théologique » qu'est "RAWDU RAYYAHIIN ", c'est parce que qu'elles en ont assez des manœuvres secrètes et autres manipulations religieuses qui se jouent derrière le paravent religieux.

Si les Baye-Falls, véritabes gardiens de l'orthodoxie du NDIGUËL mouride, se ruent dans les brancards pour conspuer ouvertement un président, hôte du khalife deTOUBA, cela veut dire, tout au moins, que c’est une alerte qui sonne la « piqûre de rappel à la gestion aberrante du NDIGUËL, qui n’est plus de saison ».
Combien de fois le khalife à formuler des demande officielles et officieuses à Macky Sall, pour qu'il libère Karime Wade?? Combien de fois le Khalife a envoyé «de succulent mets » à la prison à l'honneur de Karime Wade.
Qui avait financé le première «sommet soufi» du mouridisme à coup de plusieurs centaine de million et payé la facture dès grandes salles de l'hôtel«méridien président »

(King Fahd). Abdoulaye Wade avait l'habitude de dire à l'intention de Serigne Bachirou Abdou Khadr ceci: dis au khalife que « mangi naane amine rék» toujours je continue de dire Amine parce le khalife me soutienne et m'encourage.

si TOUBA, butte actuellement à une «captation idéologique »et «basculement radicale »c'est parce que les feudataires religieux n'ont pas travailler.
Si Le chef de L'ÉTAT, continue de faire la sourde oreille, ne fait pas une lecture attentive et lucide des «hués stridents et omniprésents » qu'il a essuyés partout dans «le pays mouride », il risque fort, d’avoir des surprises désagréables, car ce mécontentement va faire l'effet de boule de neige qui s'exprimera en «vote hostile ».
Pour toutes ces rasons, le Cercle des soufis entend mettre en branle sa « chevalerie de la lettre et de la réflexivité hardcore », afin de jouer, en toutes circontances, le rôle de sentinelle, qui est le sien.

Serigne Fallou Dieng
Cercle des intellectuels soufis