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Poursuivis pour coups et blessures volontaires: Les frères Diouf écopent d’un mois de prison

Les frères Diouf, Ousseynou et Ousmane, vont séjourner un mois à la citadelle du silence. Poursuivis pour coups et blessures volontaires contre Saliou Sow, les prévenus ont été édifiés sur leur sort par le Tribunal de Grande Instance de Mbour ce mardi, après un premier renvoi.


Rédigé par leral.net le Jeudi 6 Janvier 2022 à 09:36 | | 0 commentaire(s)|

Poursuivis pour coups et blessures volontaires: Les frères Diouf écopent d’un mois de prison
Ousseynou et Ousmane vont y réfléchir à plusieurs reprises avant de commettre à nouveau un acte similaire à celui qui leur a valu un mois de prison et une amende de 500.000 FCfa qu’ils doivent verser à leur voisin Saliou Sow. En effet, Ousseynou avait constaté que le foin de son champ de haricot était régulièrement volé par un tiers. Révolté par ces larcins, il a pris la résolution de mettre la main sur le ou les auteurs de tels forfaits, rapporte "L'As".

Ainsi, le 21 décembre dernier vers 17h, il décide de quitter son champ pour guetter son voleur. A quelques mètres du champ, il rencontre son voisin Saliou Sow qui était sur sa charrette chargée de foin. Ousseynou reconnaît la paille et accuse Saliou Sow d’avoir volé son foin. Ce dernier nie et jure sur tous les saints que c’est un certain Souleymane Diallo qui lui a offert la charge. Pour se faire une idée claire, Ousseynou suit les traces de la charrette jusqu’à son champ et constate que son foin venait d’être volé. Il revient sur ses pas, mais Saliou était déjà parti puiser de l’eau. Ousseynou se met à ses trousse et le trouve près du puits. Furieux, il somme Saliou de décharger le foin. Ce dernier se rebiffe et ce fut des échanges de propos aigres-doux.

Ousseynou tire Saliou qui s’affale par terre. Une bagarre éclate entre les deux. C’est sur ces entrefaites qu’Ousmane Diouf, le jeune frère d’Ousseynou, accourt pour lui prêter main forte. Il arrache la planche qui servait à Saliou de siège sur la charrette et lui en assène deux coups. Le charretier s’affale par terre et perd connaissance. Transporté au centre de santé de la commune de Joal-Fadiouth Ngasobil, il obtient un certificat médical attestant d'une fracture au niveau de l’avant-bras et d'une autre au niveau de l’épaule avec Interruption temporaire de travail (ITT) de 15 jours. Muni de ce document, Saliou Sow dépose une plainte à la brigade de la gendarmerie de Joal. Les pandores interpellent les deux frères et les défèrent auprès du procureur du Tribunal de Grande Instance de Mbour, Elias Diop.

Devant la barre, Ousmane a plaidé non coupable. Il indique qu’il n’a pas pris part à la rixe. «Lorsqu’ils se sont mis à se bagarrer, je suis intervenu pour les séparer. Ousseynou avait terrassé Saliou et le rouait de coups», a soutenu Ousmane Diouf. Pour sa part, Ousseynou a plaidé coupable avant de regretter l’acte qui s’est produit. «J’étais sous l’emprise de la colère. Non seulement je l’ai pris la main dans le sac en train de voler, mais Saliou a voulu nier en m’abreuvant d’injures. Pourtant l’année dernière, c’est moi qui lui ai offert de la paille. C’est pourquoi, je m’en suis pris à lui. Je regrette ce qui s’est passé, mais j’insiste que c’est lui qui a volé mon foin. D’ailleurs le jour de notre bagarre, Souleymane Diallo et ses frères sont venus dire que c’est Saliou Sow qui vole mon foin», s’est défendu Ousseynou Diouf.

Pour les avocats de la défense constitués de Me Tall et de Me Fadel Fall, cet incident a opposé des voisins qui vivaient en harmonie. Pour Me Tall, Ousmane Diouf doit purement et simplement bénéficier d’un non-lieu puisqu’il n’a pas pris part à la bagarre. Et pour le cas d’Ousseynou, l’avocat demande la clémence de la justice car, dit-il, c’est un paysan qui gagne son pain à la sueur de son front. «S’il a cette réaction, c’est parce qu’il a pris la main dans le sac son voleur. Puisqu’ils sont des délinquants primaires et responsables de famille, on doit les libérer ».

Finalement, le tribunal a condamné les frères Diouf (Ousmane et Ousseynou) à un mois de prison ferme, en plus d’une amende de 500.000 FCfa qu’ils devront verser, en guise de dommages et intérêts, à la partie civile, qui a comparu sans avocat.

Ndèye Fatou Kébé