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Pr. Daouda Ndiaye, invité d'«Eutoub Leral»: « Le pic annoncé est très relatif. Personnellement, je ne peux pas faire un pronostic sur l’état ou le devenir du Covid-19 »

Rédigé par leral.net le Lundi 11 Mai 2020 à 12:06 | | 0 commentaire(s)|

Pr. Daouda Ndiaye, invité ce week-end, de l’émission « Eutoub Leral », a informé que le virus Covid-19 prend de l’ampleur malgré les mesures barrières et celles collectives, prises par les autorités. La maladie évolue de manière drastique. Mais, le Pr. Ndiaye indique avoir toujours, été conscient que la maladie va avoir des impacts négatifs sur la situation du pays.


Pr. Daouda Ndiaye, invité d'«Eutoub Leral»: « Le pic annoncé est très relatif. Personnellement, je ne peux pas faire un pronostic sur l’état ou le devenir du Covid-19 »
La maladie du Covid-19 fait des ravages au Sénégal. Elle installe même, une polémique au niveau national. C’est l’un des prétextes pris par Leral, pour approcher Pr. Daouda Ndiaye, chef de Service de Parasitologie-Mycologie de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. D’après Pr. Ndiaye, il faut retenir que les mesures vont évoluer. Malgré tout, le virus tient tête aux pays du monde, tout en installant des craintes dans sa propagation.

Concernant ce virus, il précise qu’il y a beaucoup de choses qui ne sont pas encore maîtrisées. N’empêche, les acteurs médicaux continuent à toujours, apprendre des autres. « Nous compatissons aux personnes décédées du Covid 19. Les derniers morts, souffrant d’autres pathologies, inquiètent. Puisque, le plus souvent, c’est des personnes à l’âge moyen. La maladie ne tue pas seulement les personnes âgées. Elle touche à toutes les tranches d’âge. La maladie ne pardonne pas aux personnes à santé fragile », a expliqué le Pr. Ndiaye.

Ainsi, précise-t-il, la solution réside dans l’application des mesures barrières et celles dites de prévention individuelle. Surtout dans les situations de co-morbité. « Nous ignorons beaucoup de la maladie du Covid-19. Ce ne sera pas facile de le combattre. Le pic annoncé est très relatif. Personnellement, je ne peux pas faire un pronostic sur l’état ou le devenir du Covid-19 et sa capacité de nuisance», prévient-il.

Passionné probablement de belles sonorités musicales, Pr. Daouda interpellé sur le titre « Docteur », interprété par l’artiste interplanétaire, Youssou Ndour, a décrypté le message de fond du chanteur, tout en donnant de meilleurs conseils aux médecins, devant souvent porter une assistance régulière à des malades. Surtout, ceux qui souffrent d’un manque de moyens financiers.

Concernant l’implication de l’Artimisia dans le traitement du Covid-19, Pr. Daouda Ndiaye reste d’avis que sa structure ne fait que donner son avis. Mais, c’est le Ministère de la Santé qui va approuver la décision d’utiliser l’artimisia dans le traitement des patients. « Nous faisons juste des analyses de contrôle-qualité pour mieux apprécier. Seulement, il faut préalablement des tests avec l’artimisia. Nous devons continuer les recherches. Ce qui nous intéresse, ce n’est pas le nom du remède. Mais, l’espoir d’y trouver la solution. Nous allons y associer d’autres médicaments sénégalais », a-t-il promis.

Pr. Daouda Ndiaye reconnaît que le combat contre le Covid-19 nécessite des recherches. Et juste avant l’apparition de la maladie, des protocoles de recherche ont été demandés par le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Juste après, il y a eu la maladie.

Par ailleurs, Pr. Daouda Ndiaye exhorte à la solidarité dans l’achat des masques, tout en reconnaissant qu’il n’y a pas d’excuse dans son utilisation. A défaut, conseille-t-il, il faut éviter d’aller dans des endroits exposés. « La maladie existe et les décès deviennent plus fréquents. Le virus ne circule pas, c’est les personnes qui les transportent », révèle-t-il.

Pr. Daouda Ndiaye, appréciant l’état d’urgence, promet que les mesures vont évoluer. Et, les contestations sur les morts attribués au covid-19, relève-t-il, devraient découler d’un manque de communication.

Sur ce, Pr. Ndiaye reconnaît le manque de moyens pour le financement de la recherche. « La durée du traitement dépend des moyens. Et, la maladie demande des moyens. Les chercheurs ont des moyens limités. Les hôpitaux commencent à faire le plein », a constaté Pr. Ndiaye.

D’après lui, le personnel médical, souvent très exposé en période d’épidémie, mérite d’être encouragé. Partout dans le monde, insiste-t-il, le personnel médical est le plus touché.