Premier gouvernement de Macky Sall : Pourquoi l’accouchement a été difficile

En fait, les coalitions de Benno Siggil Sénégal et Bennoo ak Tanor ont été informé « à temps » qu’elles auraient respectivement 4 et 3 postes ministériels. Mais c’est le profil des hommes qui a compliqué la tâche. Par exemple, de sources proches de la coalition Benno Siggil Sénégal, on apprend que c’est Hélène Tine de l’AFP et Seydou Sy Sall de la ligue démocratique qui étaient pressentis pour accompagner Malick Gakou et Mansour Sy Pit dans le gouvernement.

Mais, il a fallu d’intenses tractations pour qu’Hélène Tine soit remplacé par Mata Sy Diallo. « On lui a tordu la main », confie un membre de Benno Siggil Sénégal. De la même manière, Seydou Sy Sall qui avait occupé le poste sous le régime de Wade a dû céder le ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat à sa camarade de parti Khoudia Mbaye Seydi au dernier moment.

Du côté du parti socialiste, il y a certes eu moins de problème, mais le choix n’a pas été facile. Puisque au sein du PS, il y a eu des discussions pour opérer un choix entre Aïssata Tall Sall et Aminata Mbengue Ndiaye. Selon un membre de la direction du PS, il a fallu arbitrer et choisir « la plus gradée » dans le parti qui se trouve être la mairesse de Louga qui a l’avantage d’avoir gagné chez elle lors des dernières échéances électorales. Toujours selon le même source, Serigne Mbaye Thiam ne doit son poste qu’à la décision de Tanor Dieng qui a voulu prendre de la hauteur et ne pas entrer dans le gouvernement.

Pour le cas d’Ali Aïdar, il s’agit de le récompenser son engagement et sa fidélité à Ousmane Tanor Dieng. Ce sont donc toutes les tractations qui ont rendu difficile le montage du premier gouvernement de l’ère Macky Sall.