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Présidence sénégalaise : Une collaboratrice remerciée après des critiques internes

Rédigé par leral.net le Mercredi 8 Octobre 2025 à 16:04 | | 0 commentaire(s)|

Figure montante de la jeunesse militante au sein du parti Pastef, Salimata Dieng ne fait plus partie des collaborateurs de la Présidence de la République. Elle a été démise de ses fonctions de chargée de mission, quelques jours après avoir publié un texte critique sur le rôle des jeunes dans la gestion du parti et […]

Figure montante de la jeunesse militante au sein du parti Pastef, Salimata Dieng ne fait plus partie des collaborateurs de la Présidence de la République. Elle a été démise de ses fonctions de chargée de mission, quelques jours après avoir publié un texte critique sur le rôle des jeunes dans la gestion du parti et de l’État.

Intitulée « Pastef, entre négligence de la jeunesse et oubli de certains militants… », sa publication a agi comme une onde de choc. Le ton du message, jugé trop frontal, n’a pas été apprécié au sein des hautes sphères du pouvoir. Selon plusieurs sources, le décret mettant fin à ses fonctions a été signé peu après, à la suite d’une convocation collective des chargés de mission à la Présidence.

Une militante engagée, mais critique

Membre active du bureau national de la Jeunesse Patriotique du Sénégal (JPS), et classée 30ᵉ sur la liste nationale de Pastef lors des dernières législatives, Salimata Dieng était perçue comme une voix jeune et dynamique, porteuse d’une vision plus participative au sein de l’appareil étatique.

Dans son texte, largement partagé sur les réseaux sociaux, elle dénonce la marginalisation des jeunes cadres du parti dans les décisions de gouvernance, et interpelle directement les autorités sur ce qu’elle qualifie de “désillusion” dans les rangs des jeunes militants.

“Il est temps de traduire nos discours en actes. La jeunesse ne peut être seulement mobilisée pour les campagnes puis oubliée dans la répartition des responsabilités”, écrivait-elle.

Un message mal reçu en haut lieu

Si certains observateurs saluent le courage de sa prise de parole, d’autres y voient un manque de discipline au sein d’un pouvoir encore en quête de cohérence interne. La réaction a été rapide : une réunion de crise a été convoquée à la Présidence, selon des sources proches du dossier, avant que le décret de révocation ne soit officialisé.

Cette éviction relance le débat sur la place réelle des jeunes dans l’appareil d’État sous l’ère Diomaye–Sonko, pourtant arrivé au pouvoir en grande partie grâce à une mobilisation inédite de la jeunesse sénégalaise.

Un malaise plus profond ?

Derrière cette affaire se profile un malaise latent entre la base militante et l’élite dirigeante du parti Pastef. Plusieurs jeunes nommés à des postes à la Présidence ou dans les ministères évoquent en privé des frustrations liées à leur mise à l’écart des centres de décision.

Le cas Salimata Dieng pourrait ainsi faire figure de signal d’alarme : celui d’un parti au pouvoir confronté à la difficile conciliation entre gouvernance et militantisme, entre fidélité au projet de rupture et gestion pragmatique de l’État.



Source : https://xalimasn.com/2025/10/08/presidence-senegal...