leral.net | S'informer en temps réel

Prison ​de Cap Manuel: La Directrice accusée de vivre sur le dos des détenus


Rédigé par leral.net le Jeudi 25 Mars 2021 à 17:21 | | 0 commentaire(s)|

Prison ​de Cap Manuel: La Directrice accusée de vivre sur le dos des détenus
Le secrétaire administratif du Front pour une Révolution Anti-impérialiste Populaire et Panafricaine (FRAPP), Guy Marius Sagna, en liberté provisoire depuis mercredi, a fait face à la presse, ce jeudi, pour dénoncer les conditions de vie des détenus de la MAC du Cap Manuel. Il a aussi promis de "poursuivre la lutte pour l’équité, la démocratie et la justice".

« Quand je suis entré au cap Manuel, j’ai trouvé une situation carcérale caractérisée par le fait que l’unité du téléphone, c'est-à-dire les 60 secondes, était vendu à 100 FCfa. Ce qui est tout simplement scandaleux. Les marchandises de la boutique du Cap Manuel étaient surfacturées. Une feuille blanche était vendue à 50 FCfa. Une omelette avec un seul œuf dans un pain de 50 FCfa était vendu à 400 F CFA. Un paquet d’eau de 6 bouteilles d’un litre était vendu à 3 000 FCfa », révèle Guy Marius Sagna.

Il dit avoir interpelé la Directrice de la prison, pour qu’elle baisse les prix, parce qu’on est en période de coronavirus. « J’ai demandé à la Directrice de la prison, à ce qu’elle baisse les prix, car la majorité des détenus sont issus des couches populaires, donc il faut baisser les prix. Mais également, d’arrêter les fouilles intégrales consistant à dénuder totalement le prisonnier. Elle m’a dit qu’aucune de ces revendications n’allait être satisfaite. Au terme même de notre conversation dans son bureau, elle m’a lancé un va te faire foutre. Mais j’ai compris. Parce que l’argent de la boutique, du téléphone entre dans sa poche. Et donc exiger la baisse des prix, revenait à s’attaquer à ses intérêts », estime Guy Marius Sagna.

Pis, ajoute l’activiste, « même les agents pénitenciers achetaient au même prix que ces prisonniers. Nous avons démarré une grève. Après 57 heures, le Directeur de l’administration pénitentiaire est venu à la prison, m'a demandé de surseoir à cette grève de la faim. Le sort fait à ces détenus est inacceptable. Et dans notre militantisme, il y a une part de militantisme carcéral. Nous sommes opposés au traitement inhumain des détenus. Et le Directeur de l’administration Pénitentiaire a pris des mesures pour que les prix reviennent à la normale, au même tarif qu’a l’extérieur ».

Le secrétaire administratif du FRAPP a aussi promis de poursuivre la lutte pour la justice.

Ousmane Wade