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Procès pour terrorisme: Les travaux forcés à perpétuité requis contre Ibrahima Ly


Rédigé par leral.net le Jeudi 15 Mars 2018 à 15:47 | | 0 commentaire(s)|

Ibrahima Ly alias Asam est jugé au niveau de la chambre criminelle du tribunal de grande instance de Dakar pour les délits d’association de malfaiteurs, actes et apologie du terrorisme. Des accusations que le français d’origine Sénégalaise, né en 1983 a toujours niées.

Face au juge Samba Kane, il a expliqué s’être rendu Syrie, non pour le Jihad, mais pour apprendre le Coran. Une allégation qui n’a pas convaincu le procureur Aly Ciré Ndiaye.

« L'accusé qui est un gendre de Thierno Mansour Barro de Mbour s’est retrouvé en Syrie précisément à Raqqa accompagné de son ami Abu Khadija Diakhaté en 2014 avant d'intégrer les rangs de l'État islamique », dit-t-il, dans son réquisitoire.

" Le frère de ce dernier était déjà dans ce groupe. Un groupe qui ne procède qu'à des décapitements et des égorgements de personnes. Et son nom de guerre "Abu hamza" est celui du palestinien qui a eu à combattre auprès de Al quaïda en 1978. Mieux, dans la vidéo que les enquêteurs ont retrouvée chez lui suite à son arrestation à Mbour en Mars 2015, Ibrahima Ly se félicitait de l'attentat de Charlie- hebdo et exhortait les gens à intégrer les rangs de l'État islamique pour combattre la France, terre de mécréant.

Même s'il a soutenu hier qu’il s'était prêté à ce jeu dans le but d'endormir ses acolytes pour quitter la Syrie. Et, la tenue treillis qu'il portait c'était pour se trouver du froid. Mais, ces arguments comme moyen de défense ne sauraient prospérer. Donc le crime d'apologie au terrorisme est aussi établie ", dit-il, citant les dispositions de l'article 279-1 du Code pénal qui sanctionne le crime d'acte de terrorisme en relation avec une entreprise de terrorisme. Ainsi, il a requis les travaux forcés à perpétuité contre l'accusé.

La défense quant à elle a plaidé la relaxe. Selon Me Kane son client n'a jamais eu l'intention de combattre auprès de l’Etat au moment de se rendre en Syrie. « Je ne suis pas l'avocat de l'État islamique ou du Djihadisme. Je suis l'avocat de Ibrahima Ly. Et ce dernier a été trompé par son ami au moment de se rendre en Syrie pour apprendre le coran. Raison pour laquelle, il a fait cette vidéo pour obtenir sa liberté. Si vous suivez le parquet vous allez sacrifier gratuitement la vie d'un jeune innocent ", plaide la robe noire.

Au terme de sa plaidoirie, le juge a fixé le délibéré jusqu'au 9 avril prochain.


Kady FATY, leral.net