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Samedi 16 Mars 2019

RELATIONS SEXUELLES MONNAYÉES : Quand des gigolos marquent leur territoire


Aujourd’hui, dans la société sénégalaise, on assiste à une dégradation progressive des mœurs. L’homosexualité, la pédophilie, la pratique lesbienne, sont devenues monnaie courante. De jeunes hommes, à la fleur de l’âge, couchent même avec des vieilles femmes ou d’autres hommes pour de l’argent. Cette pratique constitue un gagne-pain pour beaucoup de jeunes qui deviennent de véritables objets sexuels pour ceux qui sont en perpétuelle quête de plaisir intense. Des témoignages révélateurs renseignent sur ce phénomène, qui a atteint des proportions insoupçonnées.



RELATIONS SEXUELLES MONNAYÉES : Quand des gigolos marquent leur territoire
Il est 10 heures et quelques minutes, dans un grand marché de la place où beaucoup de grandes commerçantes possèdent des magasins. Au milieu de ce marché, nous éprouvons d’énormes difficultés pour circuler normalement à cause de la forte concentration humaine.

Dans un atelier de tailleur, nous avons trouvé un jeune chauffeur qui a accepté de témoigner loin des regards indiscrets. « Je suis le chauffeur d’une très riche commerçante de la place. C’est une veuve et elle a des enfants plus âgés que moi. Au début, ce sont des rapports de travail qui nous liaient. Le week-end, quand je l’amenais chez une de ses copines, elle se mettait à côté de moi tout en me caressant la main.

Un jour, elle m’a demandé de lui monter une nouvelle lampe dans sa salle de bain. Au moment où je m’acquittais de cette tâche, elle m’a rejoint dans la salle de bain toute nue. J’ai eu tellement peur ce jour-là que j’ai cassé la lampe
», avance le jeune homme.

Tout en allumant une cigarette, il poursuit : « Par la suite, nous avons fait l’amour ensemble. C’est ainsi qu’elle m’a remis 50.000 FCFA en me promettant beaucoup de cadeaux. Depuis lors, je ne manque plus de rien, elle me donne tout ce dont j’ai besoin. Ainsi, je suis devenu son objet sexuel. Je ne peux plus me passer d’elle à cause des grosses sommes d’argent qu’elle me donne ».

Beaucoup de jeunes sont dans la même situation que ce chauffeur. Ces gigolos s’adonnent à cette pratique qui est leur gagne-pain. Mangane Ndiaye a accepté d’appeler sa copine très âgée, en mettant son téléphone en mode mains libres pour qu’on puisse suivre leur conversation téléphonique.

« J’ai du mal à me décoller du lit car hier tu m’as donnée une bonne dose. Parfois, tu sais être méchant mais il faut avoir en tête que je ne suis plus très jeune, j’ai pris de l’âge maintenant », lance son interlocutrice au bout du fil. Et le jeune de répliquer : « Je suis à sec là et j’ai besoin de 100.000 FCFA, c’est très urgent, je dois honorer une dette sinon je serai poursuivi devant la justice ». Et la femme au bout du fil de dire : « Tu passes discrètement au magasin, je te donne la somme. J’ai annoncé que je pars en voyage le week-end, on va le passer ensemble dans l’appartement de ma copine aux Maristes. Elle est absente du territoire national actuellement ».

Stupéfiantes confessions

Après la conversation, notre interlocuteur a martelé : « Je ne suis pas prêt à laisser cette vieille qui m’a fait sortir de la précarité. Elle m’entretient financièrement. Presque tous mes copains sont jaloux, ils ne cessent de me demander de la laisser parce qu’elle a l’âge de ma mère. Les temps sont durs et cette dame me nourrit, m’habille et m’offre tout ce que je désire. Tout ce qu’elle me demande en retour, c’est de lui faire l’amour à chaque fois qu’elle le désire. Ce n’est pas pour demain que je vais la laisser tomber ».

Certaines « driankés » investissent les parcours sportifs et les salles de musculation à la recherche de gigolos Toujours dans la recherche effrénée d’une seconde jeunesse, certaines femmes se mettent au volant de leur voiture à la recherche de jeunes hommes avec qui, elles peuvent passer d’agréables moments. « Actuellement, je suis avec une femme, cadre d’une grande banque de la place. J’avoue qu’elle est de la même génération que ma mère. On s’est connu au parcours sportif, où elle vient tous les soirs pour pratiquer du sport. Chaque fois, la femme me dévorait des yeux. Un beau jour, madame m’a proposé de l’accompagner chez elle après mes exercices.

En cours de route, Maï m’a invité chez elle. C’est ce même jour que nous avons eu des relations sexuelles. Elle a beaucoup apprécié et m’a remis une grosse somme d’argent en disant de lui faire part toujours de mes soucis financiers à l’avenir. C’est ainsi que j’ai continué à la fréquenter. Financièrement, je ne me plains plus avec cette dame qui est très généreuse avec moi
», confie un jeune sportif.

Beaucoup de jeunes veulent soutirer de l’argent à ces « mamies » qui cherchent du sang neuf. « Les vieilles femmes très riches sont devenues nos cibles car elles entretiennent financièrement les jeunes. Elles réclament en retour d’intenses moments de plaisir. Dans notre salle de musculation, beaucoup de femmes âgées se font sauter par des hommes. Je sors avec deux femmes à la fois et elles savent mettre la main dans leur portefeuille. Je n’ai plus rien à envier aux salariés. Je passe tout mon temps à m’entraîner pour défoncer ces dames qui ne cherchent que du plaisir », témoigne Mady alias Camou

Ces gigolos sont objet de marchandage entre « driankés »

Des jeunes, pour de l’argent, se décarcassent sans penser aux conséquences incalculables d’une telle pratique. Beaucoup de ces gars sont recommandés par leur copine à d’autres femmes comme s’il s’agissait de marchandises. Celle qui recommande, c’est elle qui sous-traite l’affaire en partageant l’argent avec le gigolo. « J’ai quitté la semaine dernière Mbène avec qui je sortais, car elle me proposait d’entretenir aussi des relations sexuelles avec ses copines moyennant de l’argent.

C’est elle qui a venté mes performances sexuelles à ces dernières qui souhaitaient me découvrir. Mon ex encaissait l’argent tout en m’en donnant une partie. C’est ainsi que j’ai compris que cette femme faisait du commerce sur mon dos. Aujourd’hui, je regrette mes actes et je conseille à tous ceux qui s’abandonnent à de telles pratiques, d’arrêter avant qu’il ne soit trop tard », confie Laye Sambou qui regrette les moments passés avec ces vielles dames à la recherche d’une nouvelle jeunesse.

Moulaye Ciss, de son côté confesse : « Il y a des réseaux de « driankés » qui cherchent des jeunes pour uniquement entretenir des relations sexuelles. Après avoir passé de bons moments avec ces derniers, elles les offrent à d’autres femmes comme si ces derniers sont à vendre. Un de mes amis a vécu cette expérience. Et la dame l’entretenait financièrement.

Après avoir passé beaucoup de temps avec mon ami, cette dernière l’a mise en relation avec d’autres, qui le récompensaient avec de l’argent. C’est ainsi qu’il finit par tomber malade. Depuis lors, il a renoncé à ces pratiques malsaines. Ces dames ne manquent de rien et elles vivent dans un luxe insolent sans un homme à leur côté. La plupart du temps, ce sont des divorcées ou veuves qui veulent une seconde jeunesse
».

Les gays aussi sur la place

Internet, plus précisément Facebook constitue un terrain de chasse particulièrement fréquenté par les homosexuels. Ils n’ont presque plus peur de s’afficher et d’étaler au grand jour leur orientation sexuelle. Au niveau des réseaux sociaux, ils sont facilement reconnaissables avec des photos de profil et n’hésitent pas à entretenir une liste d’amis sur laquelle figurent que des Européens et des Américains.

Au moment où d’autres de même orientation sexuelle, souvent vêtus de jeans serrés, de chemises moulantes aux couleurs chatoyantes, pêchent leurs clients aux abords des avenues, hôtels et autres restaurants chics de la capitale et au niveau de la Petite Cote.

« Nous avons identifié les leaders pour vraiment éradiquer ce phénomène. On a dépisté plus de 120 MSM (homosexuels) dont 6 cas séropositif, 2 bisexuels. Ils sont des jeunes âgés entre 20 et 24 ans. Et derrière ces jeunes, il y a de grands lobbies que nous connaissons, des mariés, des responsables hautement bien placés dans la société », a expliqué le Dr Nourou Diallo, de l’Alliance Nationale des Communautés pour la Santé (ANCS). Avant d’expliquer : « La prostitution n’est plus comme avant. On ne trouve plus des prostituées dans les bars, ni forcément dans les hôtels. Mais, on les trouve sur les réseaux sociaux avec les nouvelles technologies de l’information ».

(Direct Info)
La rédaction de leral...