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RÉVÉLATIONS DE MADIAMBAL DIAGNE SUR LE BUDGET DE 18 MILLIARDS DU PROCÈS DE HABRÉ « Un tiers est consacré au Palais, un autre aux magistrats et le troisième serait alloué au budget de fonctionnement »

Les 2000 Tchadiens vivant au Sénégal, de même que les panélistes vont sans doute suivre de près ce qui sortira de l’annonce faite par le député Aboulaye Babou : dès la semaine prochaine, il soumettra une question orale à l’hémicycle sur le jugement de l’ancien dictateur Tchadien réfugié au Sénégal depuis près de 17 ans. Prenant la parole, le journaliste Madiambal Diagne trouve que les 18 milliards réclamés par l’Etat du Sénégal ne sont fondés sur aucun calcul.


Rédigé par leral.net le Jeudi 27 Mai 2010 à 15:56 | | 2 commentaire(s)|

RÉVÉLATIONS DE MADIAMBAL DIAGNE SUR LE BUDGET DE 18 MILLIARDS DU PROCÈS DE HABRÉ « Un tiers est consacré au Palais, un autre aux magistrats et le troisième serait alloué au budget de fonctionnement »
Me Babou annonce une question orale pour la semaine prochaine

« Affaire Habré, agir ensemble contre l’impunité, le rôle de la société civile ». C’est autour de ce thème que le comité de pilotage pour le jugement équitable d’Hissène Habré (Cpjehh) a réuni hier, autour d’une table, Me Jacqueline Moudeina (présidente de l’Association tchadienne pour la promotion et la défense des droits de l’homme et avocate des victimes d’Hissein Habré) Me Abdoulaye Babou Serigne Mansour Sy Djamil, Abbé Léon Diouf, Pr Amsatou Sow Sidibé, Bara Tall, Madiambal Diagne et Abdou Aziz Kébé, avec comme modérateur Alioune Tine.

Avec un lourd bilan de 40.000 morts, des milliers de personnes disparues, des veuves, des orphelins, aucun Africain n’ose affirmer que l’affaire Habré sera classée par pertes et profits, dit d’emblée Me Babou. La grande question qui mérite d’être posée est celle de savoir pourquoi Habré n’a pas été jugé jusqu’ici. Le reproche fait souvent au régime en place est de mettre en avant les questions d’argent. « Il faut se rendre à l’évidence, un procès de 40.000 victimes demande des moyens. Nous parviendrons inéluctablement à juger Habré », assure l’avocat-député ; qui révèle que 5 juges sont en train d’être formés en vue de ce procès. Le parlementaire promet de soumettre, dès la semaine prochaine, une question orale sur ce sujet à l’Assemblée Nationale. « Nous mettrons le Sénégal devant ses responsabilités », dit Babou.
Me Jacqueline Moudeina : « Le Sénégal manque cruellement de volonté politique, l’impunité est un cancer qui ronge l’Afrique »

Me Jacqueline Moudeina ne demande pas mieux. Le règne de huit ans d’Hissène Habré a été le plus cruel que le Tchad ait jamais connu. S’inspirant de l’affaire Pinochet, son organisation a préparé en toute discrétion, pendant 2 ans, une procédure. Mais au Sénégal, on fait du « sur place », si ce n’est pas un coup de théâtre de Wade qui réclame des espèces sonnantes et trébuchantes comme condition sine qua non de la tenue du procès. Me Moudeina s’est déjà faite une religion : « le Sénégal manque cruellement de volonté politique, l’impunité est un cancer qui ronge l’Afrique », dit-elle.

Serigne Mansour Sy Djamil et Abé Léon Diouf se sont engouffrés dans cette brèche pour dire que le Coran et l’Evangile condamnent l’impunité. Il n’est pas normal, dénonce le Pr Amsatou Sow Sidibé, que des victimes d’actes aussi horribles soient obligées de réclamer des sanctions. Il faut, dit-elle, que les auteurs, les co-auteurs et les complices répondent de leurs actes. « La sanction a une fonction réparatrice, un rôle d’intimidation. Les autorités compétentes sont invitées à réagir ». Ce qu’il y a d’humain dans chacun de nous, n’a ni couleur, ni race, ni religion. « Chaque fois que la justice est flétrie, violée, des hommes et des femmes se sont soulevés », dira-t-elle.

Madiambal Diagne : « L’argument n’est pas sérieux… »

En tant que victime d’une violence économique, Bara Tall justifie sa présence par un souci de témoignage et de manifestation d’une solidarité. Pour la tenue du procès, précise Madiambal Diagne, le Sénégal ne réclame pas moins de 18 milliards. Cette exigence, fustige-t-il, ne s’est faite sur la base d’aucun calcul. Un tiers est consacré au Palais, un autre aux magistrats et le troisième serait alloué au budget de fonctionnement. « L’argument n’est pas sérieux. Ensuite, pour un procès qui va prendre des années, on n’a pas besoin d’avoir l’intégralité de la somme avant de le débuter », a-t-il soutenu.

Hadja Diaw GAYE l'asquotidien

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1.Posté par ouzin le 27/05/2010 18:06 | Alerter
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Mais Madiambal il n'ya pas plus corrompu que toi.
Ne nous fatiguer pas.

2.Posté par ndrapagne le 27/05/2010 22:27 | Alerter
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ma diambale diambaa tina

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