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Ruée vers les centres de vaccination: Une rupture de stocks à craindre

L’augmentation des cas de coronavirus constatée ces derniers jours semble inquiéter les Sénégalais qui, depuis une semaine, se ruent vers les centres de vaccination. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Du 29 juin au 6 juillet 2021, plus de 35 000 personnes se sont fait vacciner en une semaine, contre un peu plus de 13 000 la semaine précédente. Un rush qui aurait occasionné des ruptures de stocks dans certaines structures à Dakar, même si tel n’est pas le cas dans les régions, où l’on rassure quant à une disponibilité de vaccins AstraZenaca et Sinopharm. Selon des médecins chefs de districts, si la forte demande observée actuellement s’accélère et si rien n’est fait, l’offre sera insuffisante dans les prochains jours.


Rédigé par leral.net le Mercredi 7 Juillet 2021 à 17:20 | | 0 commentaire(s)|

Ruée vers les centres de vaccination: Une rupture de stocks à craindre
Après l’avoir longtemps snobée, les Sénégalais commencent à accepter la vaccination contre le covid-19 ! La crainte d’une troisième vague et le redoutable variant indien Delta sont passés par là ! Dans la période du 29 juin au 6 juillet 2021, le nombre de vaccinés est passé de 521 373 à 556 876. Soit 35 503 personnes à avoir reçu leurs doses en une semaine. Alors qu’on était à 13 701 personnes vaccinées la semaine précédente. Du 24 au 28 juin, le nombre est donc passé de 515 334 à 501 633 personnes inoculées.

Les alertes sur une troisième vague de contamination semblent avoir un écho. Un écho qui a provoqué une prise de conscience vitale pour se mettre à l’abri de la pandémie. Toujours est-il que, depuis quelques jours, on constate un rush des populations vers les centres de vaccination. Surtout à Dakar, où les candidats à la vaccination sont devenus très nombreux. Ce, contrairement aux mois précédents, où nos compatriotes se faisaient tirer l’oreille pour se soumettre à cet exercice. Le même constat de rush est constaté presque partout, particulièrement à la Pmu de la Médina, aux centres de santé Gaspard Kamara et Nabil Choucair…

Un mouvement confirmé par Yakhokh Fall, membre du Syndicat unique des travailleurs de la Santé et de l’Action sociale (Sutsas), qui dit avoir remarqué cette ruée vers les points de vaccination… à travers le bulletin quotidien du ministère de la Santé. « Avec la troisième vague, j’ai regardé le bulletin, on a remarqué que les gens ont fait un rush », confie-t-il. Cette ruée vers les centres de vaccinations aurait-elle occasionné les ruptures de doses dans certaines localités ?

En tout cas, sur son mur Facebook, l’ancien ministre Babacar Gaye a alerté. « C’est ce mardi 6 juillet que je devais recevoir ma deuxième dose. A ma grande surprise, l’on me signifia ce matin, sans m’en informer au préalable, d’une rupture du vaccin AstraZeneca », s’est-il indigné. « Le vaccin se faisant rare », dit-il, et dans ce contexte de recrudescence des cas de Covid-19, il invite nos compatriotes à continuer à « respecter les prescriptions des autorités sanitaires », tels que le lavage des mains, le port du masque et la distanciation physique.

Surtout que c’est « l’omerta totale », soutient cet internaute, qui indique que cela fait une semaine qu’il serait à la recherche de sa deuxième dose. Toutefois, un syndicaliste du Sutsas, qui fait dans l’ambiguïté, précise que « ce n’est pas une rupture. C’est plutôt une menace de rupture, car les vaccins sont disponibles ». Il admet que si la tendance continue et que les commandes n’arrivent pas, il peut y avoir une rupture de vaccins, non sans préciser que la commande des vaccins est assujettie aux prise de doses. « Si tu dois recevoir 100 doses, tu ne dois pas commander tant qu’il ne te reste pas 25 doses », a-t-il expliqué.

Dans tous les cas, dans certaines régions comme à Diourbel, « il n’y a pas encore eu de rupture », d’après le médecin-chef de district. « Ce matin (Ndlr : hier mardi 6 juillet), il y a eu beaucoup de personnes qui sont revenues prendre leur deuxième dose. Elles prennent le Sinopharm, et c’est disponible. Tout comme l’AstraZeneca. Pour le moment, donc, il n’y a pas une rupture de stock. Les vaccins AstraZeneca comme Sinopharm sont disponibles et les gens viennent se faire vacciner », assure Dr. Moussa Ndiaye. Ce médecin-chef de district avait d’abord reçu une première dotation de 800 doses. Un nombre, explique-t-il, qui était « calqué sur les besoins. On avait juste calculé le nombre de personnes qui avaient leur rendez-vous pour le mois de juin et c’est ce que la région nous avait donné ».

Pour l’AstraZeneca, il informe que les personnes qui avaient reçu la première dose, devaient prendre leur rappel au mois de juin. Sa structure sanitaire a par la suite reçu une deuxième dotation. Le stock étant encore disponible, les gens continuent à se faire vacciner.

A Matam, c’est le même constat. Il n’y a pas encore eu de rupture de stock, tout comme il n’y a pas eu encore de ruée. Selon le médecin-chef du district de Ranérou, Dr. Aliou Ndour, le nombre de personnes qui vient se faire vacciner est constant. « C’est pratiquement le même nombre qu’on vaccinait qui vient tous les jours. En moyenne, le nombre de personne qu’on vaccine tourne autour de 15 à 20 ». Dr. Ndour admet lui aussi qu’il pourrait « peut-être y avoir de rupture dans les jours à venir ». Pour le moment, il croise les doigts, ce n’est pas encore le cas. Et c’est tant mieux !






Le Témoin

Ndèye Fatou Kébé