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Rwanda : affaire Habyarimana, chronique d’un fiasco judiciaire français

Rédigé par leral.net le Vendredi 20 Janvier 2012 à 15:06 | | 3 commentaire(s)|

Les conclusions du rapport commandé par les juges Trévidic et Poux révèlent que l’attentat qui a coûté la vie au président rwandais Juvénal Habyarimana en 1994 a été perpétré par des extrémistes de son propre camp. Le contraire de ce que soutenait la France depuis dix-sept ans...


Rwanda : affaire Habyarimana, chronique d’un fiasco judiciaire français
Il n’est pire manipulation que celles dont les racines plongent dans le déni de réalité et la volonté d’échapper à ses propres responsabilités. En livrant le 10 janvier les conclusions de leur enquête, menée conjointement avec un groupe d’experts, sur l’origine du tir de missiles qui, le 6 avril 1994, a abattu le Falcon 50 du président rwandais Juvénal Habyarimana (voir photo ci-dessous, © Reuters), les juges Nathalie Poux et Marc Trévidic ont sonné le glas d’un mensonge judiciaire exclusivement français. Nulle part ailleurs qu’en France, en effet, la thèse révisionniste et l’hypothèse monstrueuse d’un génocide voulu et déclenché par le chef d’un mouvement de libération contre sa propre communauté n’a été, depuis dix-sept ans, prise au sérieux.

Pourtant sévères, parfois, vis-à-vis du pouvoir en place à Kigali et critiques quant à ses méthodes de gouvernance, les responsables, universitaires, journalistes et ONG belges, américains, britanniques ou autres n’ont pratiquement jamais envisagé une explication différente au génocide de 1994 que celle démontrée par tous les travaux de recherche effectués sur cette époque : l’élimination planifiée de la minorité tutsie par un pouvoir hutu extrémiste, pour qui la signature par le président Habyarimana des accords d’Arusha représentait le dernier obstacle avant la solution finale. Cet égarement coupable et cette passion manipulée ont une cause précise : le rôle pour le moins ambigu, confinant parfois à l’aveuglement volontaire, joué par les chefs militaires et les dirigeants politiques français des années 1990 avant, pendant et après le génocide des Tutsis du Rwanda.

Justice française : un virage à 180 degrés

De l’émission de mandats d’arrêt internationaux contre des proches du président Paul Kagamé à la quasi-disculpation des mêmes personnes... Les conclusions du rapport commandé par le juge Marc Trévidic aboutissent à un revirement total.

En établissant que le missile qui a abattu le Falcon 50 du président Juvénal Habyarimana le 6 avril 1994 a été tiré depuis le camp de Kanombe, le rapport désigne une place forte tenue par les loyalistes hutus des ex-Forces armées rwandaises (FAR), et met indirectement hors de cause ceux qui, hier encore, étaient traqués. « Notre priorité est désormais d’obtenir un non-lieu », clame Me Léon-Lef Forster, l’avocat, avec Me Bernard Maingain, des sept Rwandais encore mis en examen. S’ils étaient innocentés, ces derniers pourraient même porter plainte pour « tentative d’escroquerie au jugement en bande organisée » contre ceux qui, par leurs « faux témoignages, ont enfumé » l’instruction du juge Jean-Louis Bruguière, menacent leurs avocats.

On n’en est pas encore là : Marc Trévidic a laissé trois mois aux avocats des parties civiles (dont Agathe Habyarimana, la veuve de l’ancien président) pour réclamer une contre-expertise. « Nous demanderons, a minima, des compléments », avertit Me Philippe Meilhac, l’avocat de la famille Habyarimana, laissant entrevoir des mois de procédure supplémentaires.

Après l’obtention d’un possible non-lieu pour les accusés, l’enquête française devrait donc repartir sur de nouvelles bases et explorer de nouvelles pistes. Elle dispose pour cela d’un élément établi par le nouveau rapport d’expertise : la nature de l’arme du crime, un lance-missiles soviétique SA-16, qui ne peut être utilisé qu’après des dizaines d’heures d’entraînement. Selon Me Meilhac, aucun membre des ex-FAR n’avait bénéficié d’une telle formation - ce que conteste la partie adverse. Pour elle, les tireurs pourraient aussi être des mercenaires étrangers recrutés par les commanditaires de l’attentat. La liste des suspects potentiels s’en trouve en tout cas réduite. « Il me paraîtrait logique que l’on cherche maintenant à savoir qui avait bénéficié d’une telle formation parmi ceux qui se trouvaient à Kigali au moment de l’attentat », souligne Me Maingain.

Fausse boîte noire

De cette responsabilité, du refus très français de regarder en face sa propre histoire, surtout lorsqu’elle concerne la part d’ombre prise par l’armée dans les répressions coloniales et postcoloniales en Afrique, et de la nécessité de défendre l’honneur de deux gouvernements et de deux présidents successifs, de droite et de gauche, est née l’incroyable enquête du juge Jean-Louis Bruguière. Une enquête entièrement menée à charge, sans jamais se rendre sur les lieux pour y effectuer la moindre expertise, sans aucun contact avec la partie incriminée et qui a abouti, en novembre 2006, à l’émission de mandats d’arrêt contre neuf hauts dirigeants rwandais, puis à la rupture des relations diplomatiques entre Paris et Kigali.

Les détails de ce désastre judiciaire, sur lequel Jeune Afrique s’honore d’avoir avec constance attiré l’attention de ses lecteurs depuis dix ans, apparaissent désormais comme une évidence. Faux témoignages de repentis, faux comptes rendus d’interception de messages radio, fausse boîte noire d’avion, faux timing des événements, laissant entendre que les troupes rebelles du Front patriotique rwandais avaient déclenché leur offensive dans le Nord quelques heures avant l’attentat du 6 avril, etc. En concluant de manière irréfutable que l’origine des tirs qui ont abattu le Falcon 50 provenait du camp militaire de Kanombe alors étroitement contrôlé par les forces régulières rwandaises et les miliciens Interahamwes, et non pas de la colline de Masaka, où auraient pu s’infiltrer les Tutsis de l’armée populaire de Paul Kagamé, les juges Poux et Trévidic ont réduit à néant l’ultime argument d’une fiction nauséabonde. En arrière-plan en effet se dessinent les thèses négationnistes du « génocide d’autodéfense », du « génocide spontané » et du « double génocide » encore agitées par une poignée d’intellectuels et de journalistes français - le dernier carré des extrémistes hutus en exil continuant, lui, de nier purement et simplement l’existence même d’un génocide.

Non lieu général ?

Reste enfin à élucider l’identité et la provenance des missiles. Pour Jean-Louis Bruguière et ses partisans, la messe est dite une fois pour toutes : il s’agissait de SA-16 provenant d’un lot en service au sein de la rébellion tutsie, laquelle selon eux aurait bien pu glisser quelques guérilleros kamikazes à l’intérieur même du vaste camp de Kanombe, aussi improbable que cela puisse paraître. Le problème est que nul n’a vu ces fameux lanceurs de missiles, si ce n’est un officier hutu de l’armée rwandaise à qui ces pseudo-preuves auraient été remises vingt jours après l’attentat par des civils fuyant les combats. Cet officier les aurait par la suite remises à des collègues de l’armée zaïroise, lesquels les auraient finalement et définitivement égarées...

Tout indique donc que l’instruction ouverte par le juge Bruguière puis manifestement contredite par ses successeurs depuis 2008 s’achèvera à terme sur un non-lieu général. Un nouveau chapitre, enfin positif, s’ouvrira alors entre Paris et Kigali, même si rien ne sera plus jamais comme avant 1994. Il restera alors à la France et à tous ceux, ministres et officiers généraux, qui eurent à connaître du génocide rwandais, à exorciser les démons du passé. Après tout, l’autocritique n’a jamais été synonyme de déshonneur, bien au contraire.

Quatorze années d’enquête

6 avril 1994

Le Falcon 50 transportant le président Juvénal Habyarimana et son homologue burundais Cyprien Ntaryamira est abattu à Kigali. Trois Français sont à bord : les deux pilotes et un mécanicien-navigant.

Le génocide commence (800 000 morts, selon l’ONU, en trois mois).

31 août 1997

Sylvie Minaberry, la fille du copilote français, dépose une plainte contre X avec constitution de partie civile au tribunal de grande instance de Paris.

27 mars 1998

Le juge antiterroriste Jean-Louis Bruguière est désigné pour ouvrir une information judiciaire concernant l’attentat.

Novembre 2006

Jean-Louis Bruguière délivre des mandats d’arrêt internationaux contre neuf proches du gouvernement rwandais. Kigali rompt ses relations diplomatiques avec la France.

Juin 2007

Marc Trévidic et Philippe Coirre reprennent l’enquête laissée par Jean-Louis Bruguière, mis en disponibilité à sa demande pour se porter candidat aux élections législatives en France.

9 novembre 2008

Rose Kabuye, la chef du protocole du président rwandais Paul Kagamé, est arrêtée à l’aéroport de Francfort (Allemagne) en exécution du mandat d’arrêt international. Elle acceptera son extradition vers Paris.

29 novembre 2009

La France et le Rwanda annoncent la reprise de leurs relations diplomatiques.

11-18 septembre 2010

Les juges Marc Trévidic et Nathalie Poux se rendent à Kigali avec un groupe d’experts pour identifier l’origine des tirs de missile contre le Falcon 50.

5-15 décembre 2010

Six des suspects encore recherchés rencontrent, au Burundi, Trévidic et Poux. Ils sont mis en examen, ce qui a pour effet de lever les mandats d’arrêt internationaux qui pesaient sur eux.

10 janvier 2012

Les conclusions de l’expertise commandée par les juges français sont présentées aux parties civiles. Elles invalident la piste jusque-là suivie par l’enquête française.

Jeuneafrique.com



1.Posté par Gaétan Sebudandi le 21/01/2012 09:42 | Alerter
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Excellente analyse de Jeune Afrique sur ce fiasco judiciaire francais. Reste à découvrir les auteurs du tir de missiles au camp de Kanombe.
Si l'on retient l'hypothèse que les FAR ne possédaient pas de personnel qualifié pour le maniement des Sam-16, de fabrication soviétique, il reste le fait que de nombreux coopérants militaires, francais et belges notamment, résidaient au camp de Kanombe. Par ailleurs, des experts en sécurité, sous la conduite de l'ex-gendarme de l'Elysée, le capitaine Paul Barril, se trouvaient à Kigali au moment du crash de l'avion présidentiel, chargés à titre privée, dit-on, d'une mission de protection rapprochée de l'entourage présidentiel.
On se souvient que ce même capitaine Barril était revenu en France, avec la prétendue boîte noire de l'avion présidentiel. Ce qui n'était qu'une affabulation. Une autre mystérieuse boîte noire, récupérée au lieu du crash à Kigali dans le jardin de la résidence du Président Habyarimana, fut retrouvée, dix ans plus tard, égarée au fond d'un tiroir à l'ONU. L'examen de celle-ci devait hélas révéler qu'il s'agissait d'une boîte noire d'un Concorde et non d'un Falcon 50.
Il convient de rappeler qu'après l'attentat, seul un détachement des FAR, sous la conduite du commandant francais, Grégoire de Saint-Quentin, avait pu approcher l'épave de l'avion présidentiel. Le périmètre de la résidence présidentielle avait été interdit d'accès même aux soldats de la MINUAR à Kigali.
Gaétan Sebudandi

2.Posté par CESAR le 23/01/2012 10:11 | Alerter
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Vos n'avez pas lu le rapport. Les juges Poux et Trévidic ont désigné des experts en balistique aux fins de leur permettre de préciser le lieu exact du tir des missiles qui ont abattu l'avion du président Habyalimana.

Les experts n'ont pas pu déterminer avec précision le lieu du tir des missiles.Ils ont dès lors émis des hypothèses: ces missiles pu être tirés soit sur la colline de Kanombe, soit tout près de ce camp, soit à l'intérieur, soit ailleurs qu'à Nombe. La mission des juges Poux et Trévidic était donc exclusivement limitée sur ce point. Toute affirmation selon laquelle les experts français ont désigné avec précision le lieu du tir des missiles d'une part et les auteurs de ce fait d'autre part constitue une spéculation caractérisée. Dans le cas contraire, que l'auteur de cette affirmation précise ses sources exactes à savoir les pages du rapport où est mentionnée ses dires.
Vous vous égarez dans votre argumentaire.

Après l'attentat, il fallait trouver les morceaux des corps des victimes, les identifiés et les rassambler. Commandant Grégoire de Saint Quentin dont vous parlee était en mission de coopération au Rwanda et affecté au bataillon paracommando au titre conseiller. Les trois victimes, étaient françaises et militaires au demeurant. Le Comandant du bataillon paracommando, Major Aloys Ntabakuze, le Commandant de la Garde Présidentielle et quelques militaires ont procédé à la recherches des morceaux des victimes, le tout dans l'obscurité. C'est vers 5h30 du matin qu'ils ont pu rassembler ces morceaux qu'ils ont ensuite emmenés à la morgue de l'hôpital militaire de Kanombe. Il fallait impérativement interdire tout accès aux épaves de l'avion. C'est le Commandant du bataillon de paracommando et le commandant de la Garde présidentielle qui ont pris cette décision, Le bon sens élémentaire l'exigeait. Il ne s'agit donc pas du Comandant Grégoire de Saint Quéntin, aujourd'hui Général. Par ailleurs, contrairement à vos imputations, il n'était pas à la tête d'un détachement des FAR( armée Rwandaise et gendarmerie), sachant que le bataillon de paracommando relevait de l'armée rwandaise. Vous faites donc une confusion entre les FAR et l'armée Rwandaise.

Les juges français sont venus ici au Rwanda uniquement pour enquêter sur un attentat qui a coûté la vie aux trois citoyens français, le tout sur saisine ds membres des familles des victimes.
Ce n'est donc pas la France qui a décidé d'enquêter sur cet attentat mortel. Si tel était le cas, elle n'aurait pas attendu 18 ans pour le faire. Le bon sens l'exige. Pourquoi elle ne l'a pas fait ? Parce que certains pays sont directement impliqués dans ce crime, en l'occurrence la Belgique ( voir rapport du Sénat sur le Rwanda: existence d'un avion espion équipé de système antimissile et un avion plein de militaires belges derrière l'avion du feu président Habyalimana à l'heure des faits alors qu'ils nétaient pas attendus au Rwanda, que faisaient -ils sur le territoire rwandais? Voir la réponse du commandat de bord à la question d'un sénateur). Si les membres des familles des victimes françaises n'avaient pas saisi la justice de leur pays, on ne parlerait plus aujourd'hui de ce rapport.

Le rapport parle de Habyalimana mais par ricochet ,le tout par la simple raison que les membres d'équipage de son avion étaient français. S'ils n'étaient pas français, il n'y aurait plus ce rapport.

Kagame a toujours rejeté la mise en place d'une commssion internationale d'enquête indépendante sur cet attentat. Pouvez-vous expliquez pourquoi le motif de son refus alors que dans la mesure il est prétendument impliqué dans ce crime, pour prouver qu'il n'a aucune part de responsabilité dans ce crime et qu'il ne se reproche donc de rien, le logique élémentaire serait qu'il accepte cette commssion. C'est la seule solution pour prouver l'absence des faits qui lui sont imputés. Tout refus de sa part est la preuve de sa responsabilité présumée.
Par ailleurs, pourquoi a-t-il demandé et obtenu le limogeage du procureur du TPIR Carla Del Ponte après q'elle lui ait fait part de sa décision d'enquêter sur les crimes commis par les militaires du FPR contre des milliers de Hutu et Tutsi y compris in fine l'attentat contre l'avion du président Habyalimana? Expliquez pourquoi son refus.

Les Rwandais honnêtes veulent connaître la vérité et rien que la vérité. Pour connaître cette vérité, il n'y a qu'une seulle solution: la création d'une commission internationale d'enquête indépendante ayant pour mission de préciser le lieu du tir des missiles et les auteurs de ce fait.

Ses résultats seront incontesatables et constitueront l'unique vérité à laquelle tout le monde devra s'incliner y compris Kagame.

Tout refus de cette commission est la preuve de responsabilité des intéressés dans les faits qui leur sont imputés. Tout homme rationnel et conséquent avec lui-même ne peut comprendre comment une personne accusée d'avoir commis un crime et qui prétent être innocent puisse rejetter la création d'une commission chargée de confirmer ou d'infirmer les faits qui lui sont reprochés.

Par vos imputations, vous soutenez que la France est impliquée dans la mort de ses ressortissants.Il s'agit d'une spéculation.Selon vous,quel intérêt avait la France d'assassiner ses citoyens et le président Habyalimana?

Il convient de rappeler que, en tout état de cause, le président Habyalimana allait remporter l'élection présidentielle prévue par l'accord de paix d'Arusha, de surcroît parrainé et financé par la France, lequel accord était plus favorable au FPR qu'au gouvernement d'alors, dirigé par l'opposition, alliée du FPR contre Habyalimana.

Dans cette affaire, les intéressés sont accusés par la France pour ce qu'ils ont prétendument fait et nullement pour ce qu'ils sont à savoir Tutsi. Dans votre argumentaire, vous n'est pas objectif. Selon vous, la France accuse les proches de Kagame et indirectement celui-ci d'avoir assassiné ses six citoyensà savoir trois membres d'équipage de l'avion du président Habyalimana, le 6 avril 1994, deux gendarmes et l'épouse de l'un d'eux, le 7 avril 1994 au seul motif qu'ils sont tutsi.
Si au Rwanda les personnes sont jugées et condamnées pour ce qu'elless ont et nullement pour ce qu'elles ont effectivement fait, ce nest nullement le cas en France. Les juges français jugent et condamnent les personnes pour ce qu'elles ont fait et non pas pour ce qu'elles sont. C'est la régle éléntaire qui gouverne toute justice équitable et impartiale d'un Etat de droit. Vous semblez donc ignorer que la France est un Etat de droit.

3.Posté par Gaétan Sebudandi le 28/01/2012 16:20 | Alerter
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J'ai toujours pensé que l'échange d'analyses et de points de vue divergents peut être fructueux. Surtout quand y participe un témoin qui semble avoir vécu l'événement aux premières loges.

Ainsi César confirme bien que le détachement des FAR qui a examiné l'épave de l'avion présidentiel et interdit d'accès le site où s'est écrasé le Falcon 50, était dirigé par le commandant de la Garde présidentielle et celui des paracommandos de Kanombe, en compagnie du conseiller militaire francais, le commandant Grégoire de Saint Quentin.

Donc, seuls les militaires du camp de Kanombe ont eu accès à l'appareil présidentiel, après le crash. Si par la suite une boîte noire, prélevée sur le lieu de l'accident, a été confiée au personnel de la MINUAR à Kigali, pour atterrir finalement dans un fond de tiroir à New York, cette boîte noire a été récupérée par les visiteurs du site de la résidence présidentielle.

Problème, la boîte noire en question était du modèle qui équipe le Concorde et non le Falcon 50. Par ailleurs, ni l'Etat rwandais ni les FAR n'ont jamais possédé un Concorde à Kigali. Logiquement cette pièce rare n'a pu y être acheminée que par les services francais, qui disposaient sur place de personnel hautement qualifié.

J'aimerais savoir, en outre, quelle différence établit notre connaisseur des milieux militaires à Kigali entre les FAR et l'armée rwandaise, au temps du régime Habyarimana.

Gaétan Sebudandi

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