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SÉVÈRE REPRESSION POLICIÈRE CONTRE LES JEUNES DE REBEUSS ET MÉDINA : 7 personnes arrêtées, Khalifa Sall malmené, Aly Aïdar reçoit une balle en caoutchouc

Les membres du collectif René Sanchez pour la sauvegarde du stade Assane Diouf ont tenu promesse. Malgré l’interdiction préfectorale, ils ont tenu à organiser leur manifestation. Seulement, comme le redoutaient certains, ce ne sont pas les jeunes qui ont fait les frais des sévices de la police qui veillait au grain depuis les premières heures de l’après-midi. Mais plutôt les membres du Benno Siggil Sénégal qui voulaient apporter leur soutien au collectif. Khalifa Sall a été malmené avant d’être relâché. Aly Aidar a reçu une balle en caoutchouc. Me Birame Sassoum Sy, Babacar Thioye Bâ, Bira Kane Ndiaye et d’autres jeunes de Convergence socialiste ont, eux, été mis dans le panier à salade et conduit à la police. En attendant certainement d’être déférés.


Rédigé par leral.net le Lundi 23 Février 2009 à 13:08 | | 0 commentaire(s)|

SÉVÈRE REPRESSION POLICIÈRE CONTRE LES JEUNES DE REBEUSS ET MÉDINA : 7 personnes arrêtées, Khalifa Sall malmené, Aly Aïdar reçoit une balle en caoutchouc
Leurs tentatives d’ouvrir d’autres fronts sur l’avenue Blaise Diagne n’y feront rien. La police était là et bien présente. Armée jusqu’aux dents. Des L 200, fourgonnettes, camions, « talky walky », grenades…, il y avait tout l’arsenal nécessaire pour casser la dynamique. A 15 h déjà pour une manifestation prévue à 16h 30, ils avaient réussi à quadriller toutes les issues. C’est vers 17h que les choses ont commencé à bouger. La police jusque-là tranquille, se prépare. La circulation est momentanément interrompue sur la rue 6. Les L 200, phares allumés, entrent en action. Quelques minutes à peine et les grenades commencent à retentir. C’est le sauve-qui-peut partout. La tension monte d’un cran. Les jeunes ripostent par des jets de pierres mais pas pour longtemps. La Police était trop déterminée. Les leaders de Benno qui venaient en soutien ne changeront pas la donne. Tout au plus, ils en sortiront « malmenés ». Khalifa Sall est pris avant d’être relâché. L’écologiste Aly Aïdar reçoit une balle en caoutchouc dans le dos, précisément sur son côté gauche, tout juste au-dessus de la ceinture. Me Birame Sassou Sy, Babacar Thioye Bâ, Bira Kane Ndiaye et d’autres jeunes sont arrêtés et acheminés à bord d’une L200 vers un commissariat. Khalifa Sall, Aly Aïdar et le reste de la bande se « réfugient » dans une maison qui fait face à la Boulangerie Pâtisserie la Médinoise 2, où ils resteront jusqu’à la fin des hostilités.

Aly Aïdar : « J’ai été secoué et blessé par les policiers »

C’est dans cette maison trop exiguë pour les contenir tous qu’ils vont s’adresser à la presse. Aly Aidar ne fait point dans la dentelle pour revenir sur leurs mésaventures. « Nous avons pris part à une manifestation que je ne saurais considérer comme étant interdite. Je suis dans un pays démocratique. La constitution du Sénégal dit que les partis politiques doivent déposer une information. J’ai été secoué, blessé par les policiers. Ils m’ont tiré dessus par une balle en caoutchouc alors que nous étions juste en train de rebrousser chemin. Aujourd’hui, c’est eux, les hors-la-loi ».

Khalifa Sall : « L’invite au dialogue de Wade, c’est des coups de matraques, grenades lacrymogènes et des brutalités policières »

Le candidat de Benno Siggil Senegaal à la mairie de Dakar va abonder dans le même sens. Interpellé sur l’invitation au dialogue de Wade, Khalifa Sall martèle : « aujourd’hui, le ton est donné. Il ne faut pas qu’il compte sur nous pour reculer. Nous ferons face. Vous avez vu comment il invite les gens au dialogue. Je crois que son invite au dialogue, c’est des coups de matraques, grenades lacrymogènes et des brutalités policières. Nous répondrons par la confrontation ».

Madou MBODJ l'AS

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