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Saccage des biens de l’UCAD : Pourquoi les amicales d’étudiants exigent la libération des étudiants emprisonnés ?

Les amicales d’étudiants ont échangé, mardi, sur la situation actuelle de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, après que des saccages à grande échelle, y ont été commis lors des violentes manifestations des jeudi 1er et vendredi 2 de ce mois de juin courant. Ces saccages et incendies avaient été commis par des étudiants qui protestaient contre la condamnation du leader de Pastef, à deux ans de prison ferme pour «corruption de la jeunesse».


Rédigé par leral.net le Jeudi 15 Juin 2023 à 10:33 | | 0 commentaire(s)|

A la suite de ces actions violentes, au moins quatre étudiants avaient été arrêtés. Et, justement, lors de leur réunion d’hier, les responsables de ces amicales d’étudiants de l’Ucad ont réclamé la libération de leurs camarades détenus en prison, dont l’un a été finalement été libéré.

Ils ont aussi déploré l’attitude de l’administration de l’Ucad, tout en regrettant qu’à chaque procès politique, des affrontements se produisent au sein de l’Ucad. Les responsables d’amicales ont aussi déploré avec des mots très forts, l’incendie d’édifices de leur université Cheikh Anta Diop. A les en croire, toutefois, les étudiants correctement inscrits et arbitrairement arrêtés, ne doivent pas être étiquetés.

Deux parmi les étudiants arrêtés sont présentés comme étant des membres du MFDC, une accusation que regrettent les animateurs de la conférence de presse d’hier, qui parlent de « fausse information ».

Ils précisent que Daniel Diatta, l’un des interpellés, est un étudiant régulièrement inscrit. Ce qui est également le cas pour les étudiants Yaya Bodian et le nommé Dabo, respectivement inscrits la Faculté des sciences juridiques et politiques et à la Faculté de médecine. Les responsables des amicales nient donc avec la dernière énergie, l’implication de ces étudiants dans les destructions de biens effectuées après le verdict du procès Adji Sarr/Ousmane Sonko et refusent que leurs camarades soient les agneaux du sacrifice.

Les responsables d’amicales ont également déploré l’attitude des autorités de l’Ucad. « Les autorités cherchaient à nous parler et à collaborer pour le retour au calme. Après les manifestations, nous nous voyons exclus des discussions. Elles veulent gouverner sans nous. Nous tenons à leur dire que nous rejetons les cours en ligne. Pour le moment, nous sommes en train de faire le constat et l’état des lieux. Après, nous rédigerons un mémorandum qui sera déposé sur la table de l’autorité », a promis le président de l’amicale des étudiants de la Faculté de médecine, Alioune Diallo.

Pour sa part, le président de l’Amicale des étudiants de la Faculté des sciences économiques et de gestion, a dit avoir constaté qu’à chaque procès politique, il y a des affrontements au sein de l’Ucad. Cette fois-ci, il déplore que des édifices aient été brûlés.

« Les étudiants arrêtés et qui sont correctement et régulièrement inscrits, ne doivent pas être étiquetés. Ils ont été arbitrairement arrêtés alors qu’ils sont innocents et nous en témoignons. Nous constatons que ceux qui étaient sur le terrain, n’étaient pas des étudiants. Nous ne savons pas comment ils ont accédé à l’Ucad. Cela reste le travail de la justice », indique-t-il.




Le Témoin