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Samba Alassane Thiam, représentant de Yémalé en Afrique du Sud : «Nous sommes excédés par la gouvernance toxique de Wade»

Samba Alassane Thiam est le représentant du mouvement «Yémalé» de Bara Tall en Afrique du Sud. Cet informaticien sénégalais est un activiste politique distingué dans les milieux panafricanistes en Afrique. Basé au Cap en Afrique du Sud, il dirige Samba Technologies, une compagnie prestataire de services en informatique. Il communique régulièrement sur les réseaux sociaux dénonçant durement les régimes autocratiques en Afrique. Ancien militant du Parti démocratique sénégalais (Pds), puis du Parti socialiste, M. Thiam a, aujourd’hui, tourné la page de la politique pour ouvrir celle de la mobilisation des masses autour du projet de société Jambar, le mouvement des patriotes sénégalais.


Rédigé par leral.net le Jeudi 26 Mai 2011 à 13:26 | | 2 commentaire(s)|

Samba Alassane Thiam, représentant de Yémalé en Afrique du Sud : «Nous sommes excédés par la gouvernance toxique de Wade»
Votre leader Bara Tall vient de gagner le procès qui l’opposait à l’Etat du Sénégal. Quelle lecture faites-vous de cette situation ?
Le soutien que nous continuons d’apporter à Bara Tall participe de notre combat politique pour mettre un terme aux excès du régime de l’Alternance. Il est inutile de revenir sur les questions de fond au traitement desquelles l’acquitté Bara Tall, les spécialistes du Droit et les experts en Btp se sont prononcés au tribunal avec rigueur pour démontrer que le rapport de l’Ige n’était qu’un bouquet d’inepties. J’en profite pour remercier les patriotes sénégalais qui restent mobilisés pour la réparation du préjudice subi par le Groupe Talix, employeur de 3 000 citoyens sénégalais bon teint.

Comment aviez-vous vécu le réquisitoire du procureur qui parlait d’une peine de 5 ans ferme et de la confiscation des biens de M. Tall ?
La Justice pouvait pencher du côté de ce régime autoritariste, décider de son emprisonnement et de la saisie de son patrimoine acquis après plusieurs années de labeurs et de privations. Il y a lieu de rappeler que nous sommes à 9 mois de l’élection présidentielle qui, si le calendrier républicain est respecté, devra obligatoirement se tenir le dernier dimanche du mois de février en 2012, le 26 plus précisément. Et toutes les forces politiques capables d’achever le Sopi, cette escroquerie politique, ont publiquement dénoncé l’injustice que Bara Tall a vécue dans la dignité et entendent faire de la réparation du préjudice subi une sur-priorité de la chute du régime de l’Alternance.

Etes-vous d’accord avec ceux qui disent que l’affaire est purement politique et que le but était de liquider Bara Tall ?
C’est justement une affaire politique, puisque le ministre de la Justice, Cheikh Tidiane Sy, lui a proposé 8 milliards Fcfa au nom du président de la République, Me Ab­dou­laye Wade, pour appuyer la liquidation politique de son jeune frère Idrissa Seck. Il faut également observer que Bara Tall a déjà été liquidé, avec le décès de son père qui n’a pu supporter que son fils soit accusé d’avoir détroussé le pays au sein duquel il s’est distingué en patriote constructeur et en acteur social.

Après le verdict, vous aviez dit que le combat continue. Que vouliez-vous dire exactement ?
Le sort des 3 000 travailleurs sénégalais du Groupe Talix nous préoccupent. Combien de pères de famille, dont mes amis, se sont retrouvés à la périphérie de la société sénégalaise en ayant perdu leur travail ? Et puis, le verdict du tribunal implique nécessairement le remboursement de la dette due au Groupe Talix. L’Etat du Sénégal doit à Bara Tall des récoltes et des semences.

Vous êtes le représentant de du mouvement citoyen Yémalé en Afrique du Sud. Comment se porte le mouvement là-bas ?
Je suis le président du mouvement Jambar, qui coordonne les activités de la section Afrique du Sud de Yémalé diaspora, basé au Canada. Nous contribuons quotidiennement à la renaissance de la conscience patriotique en nous appuyant sur les réseaux sociaux tels que Facebook, Linkedin, Twitter, pour partager et commenter avec plus de 35 000 Sénégalais l’information que vous, journalistes de la presse privée, reportez avec beaucoup de professionnalisme. Nous sommes représentés dans toute l’Afrique australe que nous visitons régulièrement dans le cadre de notre activité professionnelle. C’est le lieu de présenter mes compliments au président Macky Sall qui, en marge du Forum économique mondial sur l’Afrique en Afrique du Sud, m’a reçu et ne s’est pas gêné d’aller à la rencontre de ses compatriotes émigrés pour discuter de l’agenda de l’Apr et les sensibiliser sur les urgences de l’heure. Un acte politique hautement apprécié dont le résultat sera constaté au soir du 26 février 2012.

Qu’en est-il de la pétition sur les 20 milliards de Sudatel ?
C’est une pétition internationale que nous n’entendons pas bâcler pour faire dans le sensationnel. Tous ces outils permettront, le moment venu, de se constituer partie civile et d’amener les principaux suspects à s’expliquer devant des juges affranchis d’une tutelle autoritariste.

Vous suivez sans doute l’actualité nationale au jour le jour. Que pensez-vous de la situation actuelle du Sénégal ?
Je suis un acteur politique, militant de Bennoo Siggil Senegaal dans la région de Matam. Nous essayons de contribuer à la construction du Sénégal à partir de la base. Ceci dit, l’Alternance politique que nous avons réalisée le 19 mars 2000 s’est révélée, en 10 ans, pire que les 40 ans du régime socialiste. Nous nous attendions à une profonde refondation de la République pour casser ce système de gouvernement qui dépossède le peuple pour enrichir des politiciens carriéristes. Rien ! Nous sommes excédés par la gouvernance toxique de Me Wade qui définit une suite récurrente de dérapages politico-administratifs, de déboires économiques et de naufrages dans les relations internationales. Nous sommes retournés au front en 2006 pour alerter le peuple. C’est pourquoi, nous travaillons quotidiennement à la publication de nos renseignements, la renaissance de la conscience citoyenne et des valeurs fondamentales de la Répu­blique. La poursuite de ces objectifs est facilitée par la Charte de gouvernance démocratique, ainsi que la ronde des générations qui s’opère progressivement au sein de l’opposition. Il faut rappeler que la liberté d’expression des citoyens est pleinement exercée sur les réseaux sociaux qui servent de plateformes d’informations, de dialogue et de mobilisation de la jeunesse vers une fin supérieure : la fabrication d’une nouvelle conscience cito­yen­ne et la reconstruction du Sénégal.

Concernant la prochaine Prési­dentielle, dans quel camp se situe votre mouvement ?
Il ne m’est pas revenu que Yémalé puisse s’investir en politique, même s’il n’est pas exclu que ses animateurs se retrouvent à l’Assemblée nationale pour mieux défendre son agenda citoyen. J’observe également que l’élection présidentielle du 26 février 2012 suscite beaucoup de passions. Nous voyons des jeunes pressés qui s’exercent avec beaucoup de difficulté à la gouvernance locale et parlent d’assumer la lourde responsabilité de président de la République. Nous avons des anciens qui n’arrivent toujours pas à admettre le fait qu’ils n’exercent pas une sérieuse attraction sur l’électorat. Pour ce qui concerne le mouvement Jam­bar, disons la plateforme web 2.0 Jambar, ses membres veulent tirer le Sénégal de l’œil du cyclone. Nous travaillons à la massification de Bennoo Siggil Sene­gaal.

Que suggérez-vous à la Coa­lition «Bennoo Siggil Sene­gaal» qui peine à trouver son ou ses candidats pour l’élection présidentielle de 2012 ?
Pour ce qui concerne la question de la candidature, nous sommes en phase avec le président Macky Sall qui propose des candidatures d’affaiblissement du Sopi au 1er tour et une candidature d’achèvement au 2e tour.

La situation de l’énergie pose un véritable problème aux Sé­négalais qui ne cessent de manifester leur colère. Que vous inspire une telle situation ?
Je me suis déjà prononcé sur cette question au moment où Itoc poursuivait le gouvernement du Sénégal pour le paiement des arriérées de créances. C’est un problème de trésorerie qui s’est posé à la Senelec depuis que l’autorisation lui a été donnée de s’approvisionner directement en fuel sur le marché international. S’y ajoute la gestion scandaleuse de Karim Takkal Wade, qui passe partout comme un opérateur furtif et présente ses inepties com­me une première intelligence. C’est le lieu de lui renouveler mon engagement personnel, fait en 2008 au détour d’un échange, qu’il ne s’enfuira pas du Sénégal sans s’expliquer.

Quels sont les projets du mouvement Yémalé sur le plan national et international ?
Au niveau national, la presse reporte régulièrement les visites de Bara Tall auprès des militants de Yémalé dans le cadre de cette importante pétition des 20 milliards. Yémalé ne manquera pas de s’investir dans des opérations de sensibilisation pour l’inscription des jeunes sur les listes électorales.

Quels messages lancez-vous à vos compatriotes ?
Dieu sait qu’il y a plein de suggestions à faire aux jeunes qui développent une conscience citoyenne et qui sont intéressés par le contrôle citoyen de l’action publique. A ceux-là qui rasent les murs et éprouvent la peur devant la brutalité de ce régime autoritariste, je dis : «Get up, stand up ! »

awbeye@lequotidien.sn

( Les News )


1.Posté par Diop le Boss le 26/05/2011 20:47 | Alerter
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Bravo à M. Thiam, c formidable ce que vous faites depuis l'étranger. Votre mouvement m,inspire beaucoup et je vous respecte vous et les membres de Yémalé. J'aimerais aussi vous dire que je suis très fier de votre engagment citoyen. J'ai déjà écouté Diaw du Canada et je trouve vos idées pertinentes et votre démarche cohérente. Félicitations encore une fois.
JLS et Bara Tall doivent être dédommagés pour ceux qu'ils ont subi pendant 7 ans. Continuez votre combat et nous ferons partir cette famille du Sénégal.

Diop Le Boss
diopleboss@hotmail.com

2.Posté par kkom le 26/05/2011 21:24 | Alerter
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QUAND DES NEGRES REFUSENT DE PRENDRE DE LA GRANDEUR ET VEGETENT DANS LES BAS FONDS LUI ET LES SIENS ET QU IL REIGNE SUR LE SENEGAL QU ILS CONSIDERE COMME SON ROYAUNE ILS N EST PAS ETONNANT QUE DES GUILLAUME SORO DES SALIOU DJIBO DES SEKOUBA KONATE DES FRANCOIS BOZIZE DES ATT S ERRIGE EN BOUCLIE POUR STOPPER CES TYRANS

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