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Sanctions et limitation des mandats: Cheikh Sarr jette un pierre dans la mare de la fédération sénégalaise de Basket

Invité lundi soir de l’émission de la Tfm «Sports à la une», l’ancien sélectionneur des Lionnes s’est invité dans le débat sur la limitation des mandats à la Fédération sénégalaise de basket. Actualité oblige, Cheikh Sarr s’est aussi prononcé sur le différend Baba Tandian-Babacar Ndiaye.


Rédigé par leral.net le Mercredi 29 Juillet 2020 à 18:25 | | 0 commentaire(s)|

Sanctions et limitation des mandats: Cheikh Sarr jette un pierre dans la mare de la fédération sénégalaise de Basket
«Attendre maintenant pour tripoter les textes, ça pose problème»

«Pour moi, c’est un conflit d’intérêts. On peut le faire pour quelqu’un d’autre, on peut le faire pour soi-même», a d’emblée lâché l’instructeur de la Fiba. Avant de s’interroger par rapport au contexte choisi pour poser ce débat : «Le problème c’est le fait de vouloir encore toucher les textes, alors qu’il n’y a pas longtemps que le Cnbs les a mis en place. Il fallait les contester en ce moment-là. Pourquoi attendre maintenant pour contester cette disposition liée à la limitation des mandats ? Ils sont partis en Assemblée générale et tout le monde a dit oui à cette disposition qui limite à deux le mandat des membres du Comité directeur. Il ne fallait pas accepter en ce moment-là. Il fallait dire non. Mais attendre maintenant pour tripoter les textes, ça pose problème.»

Pour le technicien sénégalais, toute cette agitation, «c’est une question de confiance». «Est-ce que nous les acteurs avons con¬fiance à la Fédération ? C’est la question qu’il faut se poser. Si les gens se posent des questions, c’est parce qu’il y a un problème de confiance, c’est aussi simple que ça.»

«Pourquoi attendre maintenant pour sanctionner Baba Tandian»

Actualité oblige, Cheikh Sarr s’est aussi prononcé sur le différend entre Baba Tandian et Me Babacar Ndiaye, président de la Fédération. «Les conflits sont là et il faut noter que ce n’est pas la première fois. Ils sont toujours là et ça existent depuis longtemps. Il faut dire qu’il y a toujours des difficultés entre les présidents et les entraîneurs, les présidents et les directeurs techniques et autres… Ce n’est pas maintenant que ça a commencé. Aujourd’hui, il y a un conflit larvé qui est là. Et je sais là encore que c’est un conflit d’intérêts.» Et l’ancien coach des Lionnes de s’interroger à nouveau : «Pour¬quoi n’avoir pas sanctionné Baba Tandian bien avant et attendre qu’il devienne président de Slbc pour le faire ? Honnêtement, on se pose des questions.»

«Dans la Fédération il y a des gens qui méritent d’être sanctionnés et qui ne le sont pas»

Cheikh Sarr poursuit : «Je ne suis ni pour Me Babacar Ndiaye ni pour Baba Tandian. Je ne suis avec personne. Mais ça me pose problème : pourquoi maintenant, pourquoi pas avant ? Est-ce qu’on sanctionne qui on veut ? Dans la Fédération il y a des gens qui méritent d’être sanctionnés et qui ne l’ont pas été. Pourquoi donc choisir M. Tan¬dian pour le faire ? C’est un problème. Me Ndiaye a le droit de porter plainte contre n’importe qui s’il se sent offensé. Mais pourquoi on retrouve ces genres de problèmes toujours à la Fédération ? Soit c’est un problème de leadership soit on est trop émotif. Quand on gère une Fédération, il faut savoir encaisser des coups. Parce que ce qui doit intéresser un président de Fédération, c’est le développement de sa discipline et éviter de se disperser.»

Revenant sur leur corporation, le technicien de constater, tout en le déplorant, «un grand manque de respect des dirigeants envers les entraîneurs». Il a, dans la même foulée, émis le souhait de voir au sein de la Fédération «une Commission des entraîneurs pour développer le basket au niveau de la formation continue».

Pour son avenir, il écarte toute idée de revenir sur le banc pour coacher un club, mais il se dit ouvert pour une équipe professionnelle ou une sélection. A noter que Cheikh Sarr a intégré en février dernier la liste sélective des 12 coach-instructeurs de Fiba-monde. Une première pour un technicien sénégalais.

Le Quotidien

Ousmane Wade