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Sébastian Touzé, président de la Fondation René Cassin : “Que l’IA ne devienne pas un instrument de pression et de répression politiques”

« L’intelligence artificielle doit être un instrument de liberté et de justice et non un facteur de domination ». Ces propos de Sébastian Touzé, président de la Fondation René Cassin, tenus lors de l’ouverture de la 16e session délocalisée des droits de l’Homme, mettent en évidence l’urgence d’encadrer l’utilisation de l’IA. Il y a une urgence d’éviter de s’en servir pour accroître les inégalités sociales, faire pression.


Rédigé par leral.net le Lundi 15 Septembre 2025 à 18:02 | | 0 commentaire(s)|

« Le choix du thème illustre de manière éloquente, notre vision prospective et notre engagement à contribuer au dialogue mondial sur l’intersection vitale entre l’intelligence artificielle et les droits de l’Homme, mais surtout, l’avènement de l’IA est à la fois une promesse de progrès mais aussi source de déséquilibre et d’inquiétudes pour les libertés et la protection de la dignité humaine », a exposé Alexandra Heldt, Directrice Afrique de l’Ouest de la Fondation Friedrich Naumann. Elle s’exprimait lors de la 16e session des droits de l’Homme organisée par les Fondations Friedrich Naumann et René Cassin, et l’ambassade de France au Sénégal.

Les inquiétudes de cette dernière sont partagées par le Pr. Amsatou Sow Sidibé, présidente de la Commission Nationale des Droits de l’Homme du Sénégal (CNDH-S). « L’IA utilisée par certains États, peuvent devenir des instruments de surveillance massive, d’atteintes à la vie privée, voire de répression politique. De telles dérives mettent en péril des principes fondamentaux tels que la non-discrimination, la liberté d’expression, la liberté de pensée, la présomption d’innocence, et la dignité humaine elle-même », a signifié le Professeur Amsatou Sow Sidibé, spécialiste des droits humains.

Face à ces risques élevés, il est urgent de créer les conditions d’un bon usage de l’IA. Et parmi les axes d’action, l’universitaire préconise l’actualisation du cadre juridique pour ce qui concerne le Sénégal. « Face à ces enjeux, il est essentiel que le cadre juridique évolue pour garantir une gouvernance démocratique, responsabilisant concepteurs, utilisateurs et institutions, et intégrant des mécanismes indépendants de contrôle. Il est possible de nous inspirer de la récente Convention-cadre du Conseil de l’Europe sur l’intelligence artificielle, qui vise à protéger la démocratie, l’état de droit et les droits de l’homme face aux défis de la technologie », a recommandé Pr. Amsatou Sow Sidibé, présidente de la Commission Nationale des Droits de l’Homme du Sénégal (CNDH-S).









Ousseynou Wade